[Test] Dear Esther

« Chère Esther,

Je t’écris cette lettre car j’ai l’habitude de commencer mes articles par une vanne pourrie.

Cependant, ton nom ne m’inspire aucun jeu de mot de qualité suffisante pour me permettre de contenter le plus grand nombre.

De ce fait, pourrais-tu changer ton prénom par quelque chose pouvant m’amener à placer au minimum une blage de Toto ?

Cordialement, ton dévoué Emp. »

A ce jour et au risque de vous décevoir, je n’ai reçu aucune réponse pouvant m’aider à démarrer dignement ce test de Dear Esther (Chère Esther dans sa VF, erf…).

Développé par Thechineseroom (studio travaillant actuellement sur A machine for Pigs, la préquelle d’Amnesia Dark Descent), ce jeu était à la base un Mod pour le Source Engine. Retravaillé pour une sortie officielle sur Steam, il verra le jour en février 2012 sur Steam (et donc exclusivement sur pc).

Avant d’aller plus loin, je ne peux pas m’empêcher de faire le lien avec Journey, Dear Esther se plaçant clairement dans la catégorie des jeux dits « contemplatifs ». Du coup, si l’idée et le gameplay de Journey vous rebutaient, passez votre chemin puisque ce jeu ira encore plus loin.

Nous sommes en effet face à un FPS très particulier. Vous n’aurez en effet aucune action à effectuer. Impossible de s’accroupir, de sauter. Aucune arme et aucun ennemi. L’intérêt et la force du jeu résident dans son histoire, son ambiance et sa bande son.

Vous vous retrouverez donc sur une île déserte, et devrez progresser vers une antenne de communication. Votre cheminement sera ponctué par la narration de votre personnage, lisant régulièrement des fragments de lettre destinée à une femme prénommée Esther.

Graphiquement irréprochable (mon dieu la découverte des grottes), Dear Esther est ponctué d’une musique accentuant sans difficulté le sentiment de malaise qui plane sur cette île.

Car oui, cette île est malsaine. Les paroles du narrateur accompagnant les moments forts de votre « balade », vous ne pourrez-vous empêcher de vous questionner sur le sens réel de cette île. Est-elle réellement inhabitée ? Est-elle seulement réelle ? Quels sont ces symboles peints sur les murs ? Et les réponses ne vous laisseront pas forcément indemne… (même s’il vous faudra tirer certaines conclusions de vous-mêmes).

Et c’est là que le bât blesse. Dear Esther se finit en une heure et même si l’on ne la voit pas passer, même si les émotions que l’on vous fait ressentir sont bien présentes, 7.99€ pour une heure de jeu est vraiment trop cher payé. Merci les soldes Steam pour me l’avoir fourni à 2.99€ sinon j’aurais passé mon chemin et ç’aurait été fort dommage de passer à côté de cette expérience.

• La beauté de l’île
• Les émotions procurées
• La bande son

• Son prix, 7.99 étant malheureusement prohibitif
• Sa durée de vie, on en veut plus !!!

Journey m’avait mis une grande claque. Dear Esther s’est occupé de l’autre joue. Certes, on ne joue pas sur les mêmes choses, mais tous deux m’ont fait ressentir beaucoup de choses et fait travailler mon petit cerveau. J’ai pu lire à droite à gauche pas mal de critiques (celles revenant souvent étant « branlette intellectuelle » et « simulation de randonnée). Je les invite à retourner jouer à Call of Duty 8 (ou 5 ou 6 j’ai perdu le compte) et j’incite toute personne pouvant se procurer Dear Esther à petit prix à se précipiter dessus !

Pour les hésitants, vous pourrez trouver ci dessous les 10 premières minutes de jeu 😉

PS : Bien qu’une traduction FR officielle soit existante, celle-ci n’est malheureusement pas proposée par défaut au lancement du jeu. Vous pourrez cependant la trouver sur le forum officiel Steam ici.