[Test] Été

Et si je vous parlais d’un jeu qui mêlerait PowerWash Simulator et Sticky Business ? Un jeu relaxant où l’on vous propose, en plein Montréal, de redonner des couleurs à un monde qui a perdu les siennes ? Le tout sur un fond musical chill qui ravira les fans de Jean-Pierre Jeunet ? Ca y est, soit je vous ai définitivement interpellés, soit au contraire vous aurez déjà fui cette page…

L’été indien

Assumant complètement ses racines québécoises, le titre du jeu « Été » n’a pas de traduction et se présente ainsi :

Été [prononcé /ay·tay/, français pour « été »] est un jeu de peinture relaxant conçu pour les personnes qui aiment l’exploration et la créativité. Entrez dans la peau d’un peintre en herbe qui voyage à l’étranger à Montréal pour un été. Libérez la couleur avec votre pinceau pour explorer librement la ville et capturer ses merveilles du quotidien sur toile. Liez-vous d’amitié avec les locaux en remplissant leurs commandes inspirantes ou préparez une exposition originale dans votre propre studio d’art.

Cette proposition qui sort des sentiers battus, ce sont les Québécois de Impossible qui nous l’ont mise à dispo ce 23 juillet sur Steam. C’est donc avec audace qu’ils se lancent sur le marche puisque oui : c’est leur tout premier titre !

Vous y incarnez un(e ?) artiste qui va passer quelques semaines à Montréal. Vous commencez le jeu dans un jardin de maison typiquement québécoise – tout est gris autour de vous, mais si vous baladez votre souris sur votre environnement, à la manière d’un pinceau, vous lui redonnez des couleurs. Tout de suite : c’est enchanteur, joli et trèèèès satisfaisant. On a envie de tout peinturlurer jusqu’au moindre détail.

Chaque élément ainsi colorisé relâche de petites bulles d’eau colorées et viennent compléter votre album de collection qui vous resservira lorsque vous serez amenés à créer vos propres peintures.

Également, cachées dans le décor, des petits étincelles que vous allez collecter pour élargir les teintes à disposition sur vos toiles.

Très rapidement, à la Animal Crossing, vous comprenez que vous êtes dans une situation où vous allez devoir payer un loyer en vous servant de votre talent principal : la Peinture ! Pour ce faire, à votre disposition : des toiles blanches qu’il va falloir remplir, exposer et vendre…

On vous donne donc un album d’éléments (abstraits, figuratifs ou au contraire réalistes) que vous allez pouvoir venir disposer sur la toile : taille, orientation, teinte, disposition, hiérarchie… Vous allez avoir à votre disposition des outils qui vous laissent une liberté certaine dans la composition de vos œuvres.

Très rapidement : on se prend au jeu. Si vous souffrez du syndrome de la page blanche ou que vous n’avez pas un esprit particulièrement créatif, pas de panique ! Souvent, vous serez guidés par des commissions précises et des éléments imposés à placer sur vos toiles. Mais parfois, vous pourrez laisser totalement libre cours à votre imagination !

Summertime

L’objectif est clair : parcourir les différents quartiers de Montréal pour redonner des couleurs à l’environnement, remplir votre album de nouvelles « vignettes » pour composer vos toiles, et rencontrer des commanditaires qui vous demanderont des toiles en échange de pièces sonnantes et trébuchantes.

Malgré l’aspect redondant du gameplay (« arroser » votre environnement à la façon d’un PowerWash Simulator) on n’a pas le temps de se lasser : Été met à votre disposition 7 quartiers de Montréal aux ambiances très différentes qu’il va vous falloir parcourir pour les repeindre et surtout en découvrir les secrets et les personnages qui les habitent !

C’est toujours doux, relaxant, agréable et poétique, plein de couleurs (du moins : après que vous soyez passés dessus !) et extrêmemeeeent satisfaisaaaant ! Un vrai bonheur pour les yeux… et pour les collectionneurs, qui auront à cœur de tout peindre pour ne louper aucun des objets qui sont à ajouter à leur album ! Dans Été, pas de stress : aucun délai à respecter pour quoi que ce soit, pas de système de mort, vous pouvez juste vous balader, prendre votre temps… ou presque ! En effet, vos journées sont décomposées en plusieurs phases (matin, midi, soir…) et le temps passe inexorablement. A la fin d’une journée, les boutiques ferment et vous devrez aller dormir chez vous. De même, certains personnages n’apparaissent que dans certains quartiers à certaines phases précises de la journée. De quoi rythmer un peu le jeu et vous forcer à changer une routine qui pourrait s’installer un peu vite…

On soulignera aussi l’attention particulière apportée à l’écriture du jeu qui aurait pu être (on y est habitués dans ce genre de titres malheureusement) un peu laissée au second plan. Ici, les personnages et leurs dialogues sont écrits avec soin, ce qui nous permet de nous attacher.

Enfin, le jeu se pare d’un système de décoration d’appartement : à la façon d’un Sims très allégé, vous allez pouvoir glaner ou acheter des éléments d’ameublement pour votre loft. Et ainsi pouvoir en faire votre petit chez vous, en les disposant à votre guise et en leur donnant la couleur de votre choix. Ca n’a aucune incidence sur le gameplay : c’est juste très cosy !

N’en attendez cependant pas beaucoup plus. Vous terminerez cette aventure en une demi-douzaine d’heures – beaucoup plus si vous souhaitez laisser votre créativité s’exprimer !

Été ne vous propose pas un simulateur de peinture réaliste, mais plutôt une histoire sympathique qui vous met entre les mains un outil d’expression artistique. Cela frustrera peut-être les peintre les plus aguerris, mais ça offrira aux autres, comme son titre l’indique, un chouette petit passe-temps estival !