Le jeu vidéo est un divertissement formidable et surprenant : si je vous disais qu’aujourd’hui il vous proposait de vous embarquer dans un univers de SF… en pleine Provence ? Une proposition originale que seul un studio indépendant, Plane Toast, pouvait faire. Mais avec le soutien du bon éditeur, en l’occurrence Dear Villagers, rien n’était impossible, pas vrai ? L’anecdote pourrait s’arrêter là si le jeu, en plus de son pitch surprenant, n’était pas doté d’une DA incroyable, d’une histoire sur fond d’écologie qui résonne fort, et d’un gameplay très réussi. Laissez-moi vous parler de Caravan SandWitch.
Caravane Sorcière de Sable ?
Avec un titre aussi surprenant et une DA si catchy, il n’a pas été difficile pour Caravan SandWitch d’attirer l’œil. Et même si je ne parle pas que du mien, il faut bien avouer que ça faisait un moment que le titre avait attiré mon attention et que j’attendais avec impatience de pouvoir l’essayer.
Vous y incarnez Sauge, une jeune femme travaillant sur une station spatiale, mais que la disparition de sa sœur ramène sur sa planète natale : Cigalo.
La Terre ? Facile de l’imaginer puisque vous vous retrouvez dans un paysage post-apo qui référence en tous points les calanques de notre beau Sud-Est. Rien de surprenant puisque c’est en Provence qu’est installé le studio de développement.
Tout de suite, la DA frappe fort : c’est chatoyant, plein de jolies lumières et couleurs, on entendrait presque les cigales dont la planète porte le nom. Et une panoplie de personnages hauts en couleur vient ajouter au relief d’une histoire pleine de mystères que l’on va découvrir petit à petit.
Bien écrite, elle se sert pour autant de ficelles déjà bien connues : une mystérieuse multinationale qui a épuisé jusqu’à l’os les ressources de notre planète, des robots qui s’éveillent une conscience et des signes ésotériques laissés à droite à gauche par des sorcières dont on sait trop peu… C’est cette accumulation d’interrogations qui vont nous pousser à parcourir les calanques et à en apprendre davantage sur le lore du lieu et de ses autochtones.
Caravan SandWitch se revendique comme un jeu d’aventure narratif cosy : pas de combats, ni de mort, ni de chronomètre. Simplement de l’exploration et des puzzles à résoudre avec l’aide de vos amis, le tout avec une douce musique dans les oreilles.
Votre principal atout : un van que vous allez pouvoir améliorer tout au long de votre aventure et qui vous permettra d’accéder à de nouveaux passages ou à de nouvelles ruines à explorer… jusqu’à trouver « la » vérité.
Précisons-le parce que c’est important : la conduite du van est très réussie. Un détail ? Pas du tout quand c’est l’un des éléments principaux du gameplay. Et avoir réussi là où de nombreux autres ont échoué (coucou le Mako de Mass Effect) mérite qu’on y laisse une appréciation positive !
Le jeu se compose d’une quête principale et de quelques quêtes annexes – vous finirez le tout en une petite dizaine d’heures. Pour un tout premier jeu, Plane Toast fait fort avec une proposition humble mais très réussie, généreuse et soignée.
Un studio à suivre de très près !
On a aimé :
- La direction artistique (visuelle et musicale)
- La conduite du van
- Le côté cosy-cute qui détend
On aime moins :
- Certaines phases un peu répétitives
Sortez le porte-monnaie si :
- Vous cherchez un petit jeu narratif écolo-mignon
- Vous êtes prêts à découvrir le post-apo-cute
- Vous aimez les jeu courts mais aboutis
Rangez-le si :
- Vous n’aimez pas vous perdre dans la contemplation des mondes que vous explorez
- Les balades en fourgon vous donnent le mal des transports
- Vous cherchez un monde ouvert dans lequel vous allez vous perdre pendant 200 heures
Petit mais costaud
Pour un tout premier jeu, Plane Toast fait fort avec une proposition humble mais très réussie, généreuse et soignée. Comptez une dizaine d'heures pour finir Caravan SandWitch et il n'en fallait pas plus : c'est court, mais qu'est-ce que c'est bon !