De tous temps nous avons regardé les films de science-fiction avec l’avidité d’un ministre dégarni entouré d’enfants thaïlandais. Plein de l’envie de voir apparaître toutes ces machines fantastiques que l’on nous fait miroiter de longue date. Et il faut bien dire que la technologie ces dernières années tend de plus en plus à nous rapprocher de toutes ces voitures volantes, robot-serviteur, casques à sensualité virtuelle et autres coquillages disposés à proximité de l’urne en faïence dans laquelle vous avez l’habitude de vous délester de ce modeste fardeau journalier. Homme de foi, toi qui as encore ces myriades d’étoiles dans les yeux à la simple évocation de Demolition Man, réjouis-toi car l’avènement de ce jour est à nos portes ! Joie !
Après avoir musclé et amoindri autant que l’on pouvait nos périphériques électroniques, nous nous devions de changer d’orientation pour rendre l’expérience encore plus immersive. Économiser 3 millimètres d’épaisseur sur sa télé ou avoir une PS3 Slim, ça n’apporte plus la même satisfaction turgescente qu’aux débuts. Ces évolutions sont digérées et prévisibles de longue date par les populations geekiennes de tous horizons. Donnez-nous du sensationnel !
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Principale concernée de ces évolutions : la 3D. Depuis quelques temps c’est la grande mode. Chaque constructeur y va de son annonce et même la PS3 se met à jour pour l’occasion. Mais la 3D, ça vaut quoi ? Et bien pour l’instant ça apporte autant de sensations qu’une grosse lèche à un iceberg. Ca laisse froid. Première touche avec la technologie tant désirée : AVATAR 3D. Hormis une once de nostalgie en enfilant les fameuses lunettes qui m’ont remémoré mes plus belles arsouilles sur Rad Racer, il faut bien dire que la déception était grande.
Au-delà du fait que le film était cousu de fil blanc et que la qualité visuelle est bluffante, techniquement le film se devait de me plonger dans les entrailles de la bête. Raté. Le meilleur moment ? La pub Haribo. Autant saccager un de leur paquet de cochonneries boucheuses d’artère devant un bon film est un réel plaisir, autant avoir la publicité pour la cochonnerie en question comme vedette de la soirée, cela me courrouce quelque peu. Surtout quand l’auguste diffuseur vous en réclame une bonne douzaine d’euros.
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Si l’expérience n’est pas concluante sur un écran de 15 mètres de base, il n’est pas illogique d’émettre quelques doutes quand à l’immersion que pourraient proposer les dalles à diagonales restreintes de nos antres respectifs.
Je dois bien avouer avoir gardé un souvenir ému, et peut-être surfait, de mes premières séances en relief au Futuroscope ou chez l’ami à grandes oreilles noires, mais tout de même !
Cependant, je ne peux pas nier que tout cela va dans le bon sens et que l’avenir est bien là. Presque palpable. Et même si pour cette fois, l’attente était supérieure à l’offre, le futur nous promet quelques évolutions star warsiennes qu’il me tarde d’appréhender.
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A un degré un peu moindre, le projet Natal de chez Crosoft…Enfin Wave.. Enfin quelque soit le nom de l’engin, paraît assez alléchant. Sur le papier, il donne envie le bougre. Presque autant qu’une tête dépassant des portes d’une grange à RDR. Difficile de passer à côté de l’occasion. Oui, il y a encore ce temps de latence assez gênant. Et oui, les premières rumeurs de prix nous indiquent qu’il va falloir vendre un nouvel organe de tonton Jacky, que vous séquestrez dans la cave, pour acquérir l’engin.
Cependant, excusez-moi de vous demander pardon, mais si la caméra de Billou s’avère réussie et si les jeux suivent (C’est le plus dur), tout ceci devrait changer notre manière de jouer. Toi joueur qui fantasme d’utiliser ton prolongement jovial comme un club de golf, un pied de biche ou un fusil à pompe, je peux deviner les larmes d’espoir perler le long de tes joues rosies par l’émotion. Avec l’immense base de données qu’est Internet, peu de choses peuvent encore émouvoir un geek de cette manière.
Pourvu que l’avenir tienne ses promesses.