Pour les joueurs PC, Blizzard a toujours été un développeur à part. Un peu comme ID Software, le papa de Warcraft, Starcraft et Diablo fait partie de ces rares développeurs à même de fédérer tellement de mondes, qu’ils peuvent se permettre d’organiser leur propre convention annuelle. Petite résumé de la conférence d’ouverture de cette Blizzcon édition 2018
Mike Morhaime passe le flambeau
Avant de revenir sur ses différentes licences, le pré-show a permis de revenir sur l’accueil de différents jeux Activision sur la plateforme Battle.net. A cette occasion, Destiny 2 est offert jusqu’au 18 Novembre. Une belle façon d’appâter le chaland histoire de le faire passer à la caisse pour les différentes extensions.
C’est ensuite Mike Morhaime qui est entré en scène pour ouvrir le début des hostilités. Pour rappel, celui qui fait initialement partie du trio fondateur avec Allen Adham et Franck Pearce, a décidé de céder sa place de CEO à J. Allen Brack, anciennement Production Director sur World of Warcraft. Cette Blizzcon a donc été l’occasion de passer le témoin en bonne et due forme.
Starcraft II et Deepmind, ça continue
Le nouveau big boss de Blizzard a donc commencé le bal des annonces par Stracraft 2. Bien que toujours joué et actif sur la scène e-sports, le RTS futuriste est en perte de vitesse depuis quelques années. L’annonce de la poursuite du partenariat avec le projet d’I.A de Google, Deepmind, ne devrait pas bouleverser cette tendance mais pourrait être profitable à un futur Starcraft 3.
Première héroïne issue du Nexus pour Heroes of the Storm
Après cette mise en bouche, J. Allen Brack a enfin enclenché les secondes avec les premières annonces pour Heroes of the Storm. L’arrivée d’Orphéa, premier personnage non issu de l’univers Blizzard à rejoindre le roster du MOBA a, comme souvent, fait l’objet d’une vidéo plutôt classieuse. De même que l’arrivée de nouveaux skins dont l’excellent Leoric Janitor réclamé à corps et à cris sur Reddit.
World of Warcraft, 15 ans et toutes ses dents
Heroes of the Storm reste une licence relativement mineure dans l’univers. L’un des gros morceaux de cette cérémonie d’ouverture a été présenté par John High, nouveau Director Producer sur World of Warcraft, poule aux œufs d’or d’Activision-Blizzard depuis près de 15 ans. Battle for Azeroth, la dernière extension en date, étant disponible depuis cet été, impossible d’en annoncer une nouvelle à l’heure actuelle. La conférence a surtout été l’occasion de faire un point sur le scénario et les événements à venir à travers deux cinématiques toujours aussi maîtrisées.
John High est également revenu brièvement sur World of Warcraft Classic, permettant de retrouver les sensations du jeu initial et qui sera disponible pour tout les abonnés à compter de l’été 2019. A savoir que les possesseurs d’un billet virtuel pour la Blizzcon ont également la possibilité de tester WoW Classic en avant première. Enfin, la nouvelle mascotte vendue sur le store, dont les bénéfices seront intégralement reversés à une association militant pour l’égalité des femmes a été présentée. Il s’agit cette fois du Mini-Abominus, un yéti miniature.
Hearthstone a encore des atouts dans sa manche
Autre manne non négligeable pour Blizzard, Hearthstone a lui aussi eu droit à son moment de gloire avec la présentation des Jeux de Rastakhan. Apportant son nouveau lot de cartes et de mécaniques, cette extension fera intervenir les trolls et leurs esprits, bien connus des fans de la première heure.
Overwatch : Blizzard, ce génie du marketing !
Autre gros morceau de cette Blizzcon, et forcément attendu par une communauté toujours présente, le plot dédié à Overwatch, le FPS multi qui a le vent en poupe. Une nouvelle occasion, s’il était nécessaire, de prouver le génie marketing absolu de Blibli. Entre l’annonce des céréales Lucio-Ohs et les 12.7 millions de dollars engrangés au profit d’une association caritative grâce à la vente d’un skin pour Mercy, il serait facile de sous-titrer cette Blizzcon « Ange et Démon ». Pour info, les céréales Lucios-Ohs, en plus d’une chance de vous refiler cancer des testicules, mutations génétiques et autres MST, vous permettront également de mettre la main sur une sacro-sainte lootbox… à condition de vivre au pays de l’oncle Sam.
Plus intéressante peut-être, la présentation d’un nouveau court métrage dédié au cow-boy Mc-Cree et surtout à la présentation du nouveau personnage : Ashe. Pendant féminin et gangster de Mc-Cree. Comme d’habitude, les courts métrages Overwatch en mettent plein les yeux et l’eau à la bouche en attendant soit une série, soit un possible long métrage. Le présentateur a également confirmé que Echo, le mystérieux personnage apparaissant en fin de cinématique, fera lui aussi son apparition dans le jeu en tant que héros jouable.
C’est dans les vieux pots…
Alors qu’une grosse partie de la communauté des fans de jeux Blizzard attend impatiemment l’annonce d’un hypothétique Warcraft IV, le développeur a fait un premier pas en avant en annonçant un véritable remaster du mythique Warcraft 3. Une façon de tâter le terrain ? Le genre du RTS solo et scénarisé n’ayant clairement plus le vent en poupe depuis quelques années. Cette version entièrement refaite permettra de retrouver les deux campagnes Reign of Chaos et son extension Frozen Throne, un mode multijoueurs devenu mythique et un moteur de création de cartes et de mods ayant permis la naissance du tout premier DOTA. Une annonce qui, contrairement à la suivante, aura agréablement surpris les fans de Blizzard.
En fait le marketing euuuuh…
Sans forcément faire d’annonces réellement fracassantes, Blizzard aura réussi à mener sa barque presque sans encombre. Presque… car le géant américain a oublié qu’il existe deux communautés à ne surtout pas prendre à rebrousse poil :
- Les fans de Kpop.
- Les fans de Diablo.
L’objet de la discorde se résume en deux mots : Diablo Immortal. Un jeu Diablo prenant place entre le deuxième et troisième épisode et prévu pour… mobile. Clairement destiné au marché asiatique où ce type de jeu a d’ores et déjà trouvé son public, il n’en fallait pas moins pour qu’une communauté, qui avait déjà préparé les fourches lors de la première mouture de Diablo III, crie au foutage de gueule et au saccage de licence. En attestent les 10 000 likes contre les 220 000 dislikes sur la vidéo Youtube, sachant qu’il semblerait que l’éditeur ait déjà réuploadé celle-ci après avoir atteint un pic de plus de 500 000 réactions négatives.
Une Blizzcon sans surprise énorme, si ce n’est l’annonce de Warcraft III Reforged ou le scandale Diablo Immortal. Le salon garde pour lui cette aura particulière de gros moment de fête pour les amoureux des licences Blizzard. Pour ceux-là de nombreuses conférences et événements e-sports sont prévus tout au long de la convention. Conférences que les plus passionnés peuvent retrouver en replay, sur le site de la convention, en s’acquittant des 40€ pour l’obtention d’un billet virtuel. Sans réel intérêt pour les profanes, elles s’adressent aux plus mordus car elles permettent d’aborder des thèmes aussi variés que le processus créatif d’un jeu, les difficultés d’équilibrage ou l’avenir d’une licence, avec régulièrement des séances de questions/réponses avec le public.