J’ai toujours rêvé de faire un titre à rallonge comme celui-là.
Bref, en 2011, qu’ai-je retenu de geek et de marquant ? Honnêtement, peu de choses. Pas la faute à une année plate et sans saveur, loin s’en faut. Simplement, pour des détails qui n’intéresseront personne, vivre de façon normale m’aura été difficile en 2011. TROIS JEUX seulement achetés sur toute l’année ?? Vivement 2012.
En plus, mes collègues et patrons de Kiss my Geek vous auront parlé mieux que moi de toutes les séries, tous les jeux, tous les comics, les films et les bidules réellement incontournables de 2011. Alors, de quoi parler, franchement ?
De 2011, finalement, il y a des choses dont, je me doute, on fera peu de cas, ou qui n’auraient théoriquement pas forcément leur place sur KmG. Mais qu’importe. On va voir du pays, du WTF, et du pas toujours drôle. Prêts ?
Et je ne parlerai pas de Kirby, même si on aura eu trois jeux de la bouboule rose cette année, pour mon plus grand bonheur ♥ Enfin, remarquez que le cinquième de ce top en est pas loin.
OK, c’est bon, vous avez le ton de ce top. Ça va être comme ça tout du long, sachiez-le.
MLP : FiM, c’est la machine à WTF que personne ne pouvait voir venir. La série, dirigée par Lauren Faust, le mec derrière les Super Nanas, démarre comme on pourrait s’y attendre de la part de la licence Petit Poney : des bons sentiments, une intrigue cousue de fil blanc, des poneyz dans un monde magique et une méchante qui sait rire de façon maléfique. Cependant, la dénommée Pinky Pie, qui a son (ses) mot(s) à dire durant les épisodes, fait office d’introduction loufoque à l’esprit qui habitera de plus en plus la série. On avancera de situations WTF en délires scénaristiques. Et on aura même droit à une explosion sonique arc-en-ciel (ici en version Guile’s Theme)
Dans la veine d’un Animaniacs ou d’un Freakazoid, en moins ouvertement timbré, le D.A inspirera l’Interweb qui piochera allègrement dans ses scènes étranges et ses personnages douteux. L’un d’eux, surnommé Derpy Hooves et n’apparaissant qu’un bref instant dans le premier épisode, fera l’objet d’élucubrations fantaisistes sur la toile… avant de revenir plus tard, affublé des caractéristiques imaginées par ces doux dingues de fans. Magic !
Ces fans d’équidés multicolores s’auto-proclameront « bronies« , contraction de « bro » (comprendre « frère », au sens de « pote ») et de « ponies« . Rien à voir avec une pâtisserie chocolatée. Finalement, le public pour ce dessin animé sera éloigné de celui estimé en début de diffusion, puisqu’on passe d’une théorique masse de petites filles gavées au rose bonbon à une horde bien réelle de mecs plus âgés cherchant leur dose de WTF décalé.
En bref, les poneyz sont devenus au moins 20% plus cools d’un coup. Et du WTF comme ça, moi j’aime. A noter aussi un jeu amateur en développement où les poneys se mettent des sabots dans les dents, nommé MLP : Figthing is Magic, foutrement bien réalisé et témoignant de l’engouement n’importe-quesque que génère la série.
My Little Pony : Friendship is magic est connu chez nous sous le nom de My Little Pony : les amies c’est magique et est diffusé sur TiJi et Gulli depuis le 26 août (cette date me rappelle quelque chose, je refuse d’y voir une coïncidence). Vous pouvez le regarder en cachette de vos potes et de votre famille.
Treizième (!!!) volet canonique de cette série de doujin games de danmaku, ou manic shooters (définition plus loin dans ce texte), Ten Desires apporte ce qu’on attend d’un Touhou :
– un gameplay encore différent du volet précédent. Ici, crever vous permettra de passer en mode « trance », vous rendant insensible aux tirs ennemis et vous permettant de ratisser large parmi vos assaillants avant de réellement disparaître de l’écran. Ce mode d’attaque peut se déclencher également sur commande, du moment que la jauge au bas de l’écran est suffisamment remplie. Spécial, mais pas forcément désagréable. Couplé à une relative plus grande facilité globale, ce système fait que Ten Desires est peut-être le plus indiqué pour débuter avec Touhou. La série, où l’on tire à tout va, et en effet connue pour…
– DES BOULETTES PAR MILLIERS. C’est, comme toujours avec la bande à Reimu, héroïne traditionnelle du jeu, un festival de projectiles vomi sur l’écran, où l’esquive est primordiale, les réflexes obligatoires et le sang-froid de rigueur. On est tout de même loin de l’enfer proposé par Subterranean Animism, le onzième épisode, mais ne vous attendez pas non plus à vous balader. D’autant que ZUN, le concepteur, a encore une fois inventé des schémas et principes vicieux pour ses patterns de boulettes.
– de nouvelles ennemies, donc de nouveaux sujets à exploiter pour les fans. Touhou Project, c’est aussi une base massive de fans, assortie d’une somme inimaginable de productions à la gloire de la série. Fan arts, doujins mangas, musiques (des albums entiers, et c’est loin d’être rare), animations, figurines, peluches et bien plus que je ne pourrais lister… Chaque nouvel épisode relance la machine, qui ne s’essouffle de toute manière jamais.
Ten Desires n’est pas une révolution pour Touhou, mais personne n’en parlerait, alors je me dévoue.
Touhou Project : Ten Desires de la Team Shangai Alice est à aller découvrir sur tout bon site d’import spécialisé.
En début d’année était diffusé sur les chaînes nippones un véritable OVNI animé. Également appelé Mahō Shōjo Madoka Magika, on pourrait le résumer de la sorte : quand Evangelion revisite Sailor Moon.
Reprenant à première vue le cadre standard du genre Magical Girl, Madoka propose une vision bien plus noire que ce à quoi le sujet prête d’habitude. Les jeunes guerrières sont rapidement confrontées à un système pervers, une escalade dans le désespoir et la démence. Cela commence réellement dès l’épisode 3, avec un évènement tragique inattendu qui fera définitivement basculer le ton employé.
Toujours dans cet esprit de prise à contre-pied, tout l’intérêt de la série vient du fait qu’il ne faut PAS que l’héroïne principale, du moins celle qui donne son nom à l’anime, devienne magical girl. Les raisons resteront nébuleuses jusqu’au fantastique avant-dernier épisode.
Alors l’héroïne est une chouineuse hors-pair et un aimant à baffe, mais les autres personnages sont intéressants (à commencer par ce fourbe de Kyubey, animal mignon exauçant le vœu de toutes celles qui acceptent de devenir magical girls), l’histoire tellement spéciale qu’elle en est prenante, et la réalisation au top, avec de véritables moments de grâce dans l’animation et une représentation graphique débridée. Juste, regardez les scènes créées par les sorcières. Regardez-les.
Puella Magi Madoka Magica, produit par les studios Shaft, n’a à l’heure actuelle aucun éditeur en France. Gageons qu’avec la renommée de la série, cela ne saurait traîner.
Voilà, là c’est le passage pas drôle.
Le 21 mars 2011, un séisme d’une magnitude exceptionnelle de 8,9 sur l’échelle de Richter se produit à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi. Les conséquences, on les connait, et dans le genre désastreux, elles se débrouillent. Des villes rasées, ou pas loin, par des vagues gigantesques, des victimes par milliers, un bordel sans nom dans la centrale nucléaire de Fukushima, ou carrément les terres nipponnes décalées de plusieurs centimètres.
Le Pays du Soleil Levant a su se montrer fort là où quelque autre pays aurait paniqué et se serait lamenté. Presque un an après, les ennuis ne sont pas terminés. Simplement, les médias internationaux en parlent moins, voire plus du tout. Il y a sans doute un tas d’enjeux économiques et politiques qui ont subi de graves répercussions suite à cette catastrophe et qui m’échappent totalement. Cependant, le Japon, c’est un peu le pays qui me fait rêver, qui vous parle certainement beaucoup, qui a été le berceau de nombre de nos passions passées et présentes. Et futures, espérons-le. Donc oui, la situation continue de m’inquiéter. Je peux toujours espérer naïvement que tout cela se rétablira « définitivement » en 2012. Avec un nouveau séisme de magnitude 7 dès le 1er janvier, on ne peut pas dire que la nouvelle année démarre bien…
OK, c’est bon, le passage pas marrant est fini, vous pouvez revenir.
Maintenant, on va passer à une autre situation qui fait pas rire (feinte). Enfin, y en a que ça amuse.
Nintendo, je t’ai pas compris cette année-ci. Rien que ta présentation de la Wii U, c’était l’apocalypse de la communication. Pour une entreprise qui a donné une grande leçon de marketing aux concurrents en transcendant les marchés portable ET de salon avec des machines inférieures techniquement, ça la fout un peu mal. Si déjà moi, j’ai pas pigé du premier coup, j’imagine mal pour le « grand public » qui peine à distinguer DS et 3DS. Ça peut donner de grandes choses, hein, la Wii U. Il aurait juste fallut être plus clair dès le début. Après, les actionnaires qui y percutent autant en jeu vidéo que je ne peux me la raconter en point de croix, ben y sont tout confus et paf, l’action chute. D’ailleurs, soit sympa : fais comme tu as toujours fait, n’écoute pas les économistes ignares et va où tu le sens, ça te réussit bien.
Ensuite, la 3DS. Je veux bien que Big N veuille éviter de vendre ses consoles à perte comme n’hésitent pas à le faire ses voisins Sony et Microsoft, mais tout de même… Ce n’est pas tant le tarif à la sortie qui est gênant, c’est le fait de revenir aussi vite sur son prix. Yamauchi n’aurait jamais toléré un tel aveu d’échec dans le positionnement (ni un tel prix, d’ailleurs). Idem pour le second stick : un bon « y en a pas, faites sans » un peu autoritaire, c’est pas mal parfois. Hey, t’es Nintendo, explique un peu ! Et puis, ton Street Pass, c’est juste LA bonne idée de la console. Les acquéreurs ont du s’en rendre compte tout seuls, tant la feature a été à peine évoquée. Pourquoi ne pas communiquer dessus ? Ton public raffole de ce genre de trucs, tu le sais bien.
Le tir a été corrigé depuis, et la 3DS imprime des thunes maintenant avec ses Mario rutilants et son Street Pass amélioré, mais c’est quand même étrange de trouver l’angle juste aussi tard.
Alors la situation financière est pas top. Est-ce la raison des concessions catastrophées évoquées un paragraphe plus haut ? On t’a déjà annoncé mort au moins dix fois dans ton existence, Nintendo. A chaque fois, tu n’as pas seulement survécu, tu as carrément donné une leçon de vie au marché. Prêt à nous refaire le même coup ? J’attends.
J’arrête de parler directement à Nintendo, les pontes de là-bas ne me liront pas de toute façon, et je suis finalement mal placé pour donner des leçons de marketing -je m’y connais à peine plus qu’en point de croix-. Juste, je veux une année 2012 en meilleure forme.
Fin du top 5, placé sous le signe du « mais pourquoi ? » et de l’inquiétude désordonnée.
Et puis avant de partir, je cale un bonus, le trailer qui annonce du bon pour 2012. du beat’em up furieux et jusqu’au-boutiste. Et c’est pas Asura’s Wrath.
Bonus : Metal Gear Rising
Vous prenez Metal Gear, vous ENLEVEZ Metal Gear, et vous mettez la dose de Bayonetta à la place. Awesome. (allez directement à 1:42 pour bien capter)