[Test] Razer Mamba 4G

Il y a quelques semaines, Razer faisait trembler la sphère des gamers avec son tout nouveau modèle de souris : la Mamba. Pour quelle raison ? Pour sa particularité sans fil, la première de la licence et ça n’est pas sans raison ! En effet, le wireless est la bête noire des gamers : problèmes d’autonomie, désynchronisations, pertes de performance, il est généralement très décrié par les e-sportifs. Néanmoins la firme renouvelait son défi quelques semaines plus tard, en proposant pour le même prix une « optimisation » de son produit avec la technologie 4G.

Le sans fil pour les gamers, Razer a trouvé son nouveau défi. Le résultat est-il à la hauteur ? C’est ce dont je vais vous parler ici…

 

 

Je m’étais laissé deux semaines en tout et pour tout afin de tester pour vous la toute dernière née des souris Razer : la Mamba. Celle-ci présente deux technologies d’importance pour la licence : le sans fil, et la 4G.

Proposez une souris sans fil à un gamer voire, pire, à un e-sportif, et observez bien sa réaction. Pas besoin d’être un grand connaisseur de high-tech pour savoir que le wireless, en particulier pour ce périphérique, a très mauvaise réputation dans le milieu : mauvaise réception, soucis de batterie, interférences, le pire est à prévoir. Autant dire que Razer a(vait) du boulot sur la planche pour renverser les préjugés. C’est pourtant bien ce qu’il compte faire avec la Mamba, notamment avec sa technologie exclusive appelée 4G et dont je vais vous décrire les capacités.

Ce qui frappe en premier quand on reçoit la Mamba, c’est son packaging : Razer a mis les petits plats dans les grands. Présentoir cubique digne d’un objet de collection, la souris posée sur un petit chevalet est recouverte d’une verrière en plexy. On ose à peine y toucher tellement c’est beau. Une fois le dôme retiré, on déshabille littéralement la boîte qui fourmille de trésors…

 

 

Sous la souris, à l’intérieur du socle, on découvre tiroir après tiroir ce qui compose l’ensemble. Chaque élément de la connectique a droit à son compartiment propre. Tout est délicatement emballé, et la bonne surprise s’accroît : à n’en pas douter, on nous présente la Mamba comme un produit de luxe et la qualité des accessoires ne peut pas rendre inquiet. Il suffit d’avoir le câble USB en tissu tressé entre les doigts quelques secondes pour en prendre conscience.

 

 

 

C’est armée du manuel que j’ai alors sensuellement glissé la batterie dans la souris, branché le socle, et que j’y ai déposé le bébé. Premier temps de charge : comptez 6 bonnes heures.

Une fois cela fait, votre nouvelle acquisition n’attend plus qu’une chose : l’installation de pilotes… et la prise en main, enfin !

Le plus important dans une souris, un gamer ne vous le répétera jamais assez, c’est la configuration. Razer le sait et a confectionné un outil sur mesure pour ses joueurs, néanmoins très facilement réglable par une néophyte comme moi.

 

 

Comme vous le voyez, le programme est composé de 5 menus :

• Configuration des boutons, où vous pourrez attribuer chacun des boutons de votre souris à une action précise. En plus des classiques clic gauche / droit et molette, la Mamba dispose de 2×2 boutons supplémentaires. Un couple sur le clic gauche près de l’index, et un autre sur la tranche intérieure de la souris, près du pouce. Pas de quoi perdre les utilisateurs de Naga !
• Réglage performance, où vous pouvez  déterminer tout ce qui est possible et imaginable en termes de sensibilité de votre souris : accélération, fréquence de scrutation, étalonnage de surface, etc.
• Gestion des profils, et c’est là que ça devient intéressant : il vous est possible de créer autant de profils que voulus pour votre souris. Vous pouvez donc créer indépendamment des macros selon les jeux auxquels vous jouez, adapter la sensibilité, la luminosité, etc. Razer encourage le schyzophrénisme du gamer ! Ajoutez à cela le fait que la souris a une mémoire interne pour deviner qu’emporter votre souris en LAN ne posera plus aucun souci ! Vous pourrez en effet accéder à vos profils peu importe la machine utilisée…
• Gestion des macros : je ne vais pas vous apprendre ce qu’est une macro, mais bien évidemment avec ce modèle vous pourrez laisser libre court à votre imagination la plus folle pour créer des enchaînements de touches que à réattribuer ensuite dans le premier menu sur les boutons appropriés.
• Cinquième et dernier menu, mais pas des moindres, Eclairage et alimentation. C’est l’un des petits plus kikoolols de la Mamba qui fera baver les fans de tuning : la souris et son socle sont éclairés. Vous pouvez non seulement choisir l’intensité et la luminosité de son éclairage (voire les désactiver) mais aussi choisir la couleur que vous voulez voir utilisée : tout ceci est entièrement configurable. Vous pouvez bien évidemment choisir de désactiver cette option pour gagner en autonomie (non négligeable quand on sait que ça peut faire gagner jusqu’à 4 heures de batterie), ou au contraire cocher « Cycle de couleur » pour faire décrire à votre Mamba de jolis arc-en-ciel.

Je suis une joueuse PC tout ce qu’il y a de plus « normal » : ni une gameuse ni, encore moins, une e-sportive. Les impressions qui vont suivre sont donc celle d’une « néophyte » du mulot. Je ne prétends pas pouvoir donner de conseils aux excités du FPS, néanmoins je vais tenter de jauger ce matériel en toute objectivité.

La rencontre avec la Mamba a été pour moi un « choc ». Il faut dire que je suis passée d’une souris filaire Heden made in China au top du top tout droit sortir des cartons US. Bien évidemment, ce qui marque en premier quand on prend en main la Mamba, c’est la sensibilité flagrante du matériel. Il faut tout de suite baisser l’ensemble d’un cran si on veut encore avoir l’impression de maîtriser quelque chose.

Ce n’est qu’ensuite qu’on prend plaisir à constater la fluidité du curseur, et surtout la réactivité. Pour quelqu’un comme moi, voir la différence avec ou sans la technologie 4G doit révéler de l’impossible. Néanmoins pour les « gros » joueurs cette nouveauté doit être de poids.

Qu’est-ce que le 4G ? Un système de détection double de 6400 dpi qui associe capteur laser et capteur optique pour permettre d’étalonner la souris avec précision. Cela alloue une une qualité de positionnement et de suivi exceptionnelle, peu importe la surface. C’est ce qu’on peut comprendre en lisant le descriptif du matos. En gros, la Mamba vous permet de ne jamais suspendre la sensibilité de votre souris au cours d’une manipulation : si vous soulevez quelques instants le périphérique, le capteur continue de percevoir le mouvement. A savoir qu’il vous est également possible de configurer la distance de suivi lorsque vous soulevez la souris. « Offrir un contrôle plus précis que jamais, quel que soit votre style de jeu », voilà le credo de Razer.

Et le sans fil ? Victime au départ de 3 à 4 désynchronisations inexplicables alors que je jouais à RIFT, il semblerait que le problème se soit résolu de lui-même. La souris est réactive et insensible aux malmenages du poignet. Que du bon ! Quant au bouton de détection présent sur le socle, je n’ai jamais eu à l’utiliser : la reconnaissance du matériel est immédiat.

En ce qui concerne les clics et la molette on nage toujours proche de la perfection. Un frôlement fait obéir la souris au doigt et à l’oeil. J’ai dû moi-même calmer mon index et mon majeur jadis habitués à donner du leur sur ma précédente souris. Ici, la docilité du matériel est frappante. Idem pour la molette dont l’utilisation est aussi précise qu’agréable grâce à son revêtement soft touch. Chaque « cran » de la molette est nettement marqué au toucher, idéal pour des utilisations ludiques !

Toutefois, ne cachons pas que pour un utilisateur « lambda » peu habitué à ce genre de matériel et qui en aura un usage « basique », le tout peut être assez déstabilisant. Si sur un FPS la nervosité du matériel est une vraie merveille, je ne compte plus les miss clics frustrants sur Plants vs. Zombies ! Néanmoins soyez rassurés, comme nous l’avons vu vous pouvez vous créer plusieurs profils avec des sensibilités différentes pour jouer à tous types de jeux. Et si comme moi vous avez la flemme de passer par cette étape, Razer a pensé à vous configurer nativement les deux boutons macros près de l’index pour augmenter ou réduire les dpi (vous pouvez même customiser les degrés de sensibilités accessibles grâce à cette macro).

Niveau confort, rien à redire : la souris s’adapte parfaitement à la main… d’un droitier. Oui, il est tout de même important de signaler ce « détail », la Mamba est une souris de droitier. Le galbe de l’accessoire est marqué par des flancs et un ventre laqués, ainsi qu’un dos mat anti-dérapant « soft touch ». Très agréable tout autant que confortable !

Esthétiquement parlant là encore la souris est irréprochable. Sa molette « enfoncée », signe représentatif de la marque, est aussi présente et s’illuminera à l’unisson du socle. Au niveau de la forme, les habitués reconnaîtront facilement l’influence de la DeathAdder. En bref : le design est simple mais efficace, Razer n’a pas tenu à déstabiliser ses habitués. En effet, puisqu’il faut déjà les habituer au sans fil, il a certainement été volontaire de ne pas trop en rajouter ailleurs pour les rassurer !

J’ai notamment beaucoup aimé le contraste laqué / mat présent sur la surface de la souris. Le petit logo apparaît en surbrillance à l’emplacement de la paume, jusque là rien de vraiment bien original non plus. C’est surtout l’ergonomie de la souris sur son socle, lui aussi laqué, qui se fait remarquer : elle vient tout naturellement s’y poser à la verticale pour recharger, prenant ainsi un minimum de place. Tant que la batterie est en charge, l’ensemble restera allumé, vous offrant ainsi une petite lumière d’ambiance ! 😉 L’indicateur de charge se situe lui aussi près du pouce et indique par trois diodes l’état de la batterie.

Pour les anti-wireless qui seraient séduits par d’autres aspects de la souris que le sans fil, sachez que le câble du socle peut être débranché pour être rebranché juste sous la molette de la Mamba et la transformer en filaire. Très pratique quand on a un petit souci de désynchro, ou un manque de batterie !

J’en finis ici avec mes impressions et vous laisse avec les détails et caractéristiques techniques complètes de la bête. Le tout peut être trouvé sur le site officiel. Cela devrait répondre à vos dernières questions si vous en aviez :

• Quid du sans fil pour les gamers ? Les performances n’en prennent-elles pas un trop gros coup ?

La technologie sans fil unique conçue spécialement pour le jeu de la souris Razer Mamba offre un niveau égal de performances, que la souris soit branchée ou non, pour une liberté totale de mouvements pour vous mener à la victoire. Grâce à son taux de réponse de 1 ms, votre commande s’exécute avant celle de votre adversaire, même si vous avez réagi en même temps.

• La 4G, cay quoi ?

Passez à un niveau supérieur de précision de jeu grâce au système de détection double 4G de 6400 dpi, qui associe un capteur laser et un capteur optique permettant d’étalonner la souris avec précision, pour une qualité de positionnement et de suivi exceptionnelle, quelle que soit la surface. Non contente de répondre parfaitement à la rapidité de vos mouvements, la souris Razer Mamba vous permet également de configurer la distance de suivi lorsque vous soulevez la souris pour vous offrir un contrôle plus précis que jamais, quel que soit votre style de jeu…

• Mais l’autonomie ne doit pas être au top, la batterie va-t-elle supporter mes 10 heures de raid ?

La nouvelle souris de jeu Razer Mamba offre 15 % d’autonomie en plus que le modèle précédent, pour une expérience de jeu sans fil prolongée. Pour recharger votre souris, il vous suffit de la placer sur l’élégante station d’accueil qui fait également office de récepteur sans fil.

• Alors comme ça je peux personnaliser sa couleur ?

Personnalisez votre souris Razer Mamba en fonction de votre style personnel ou de votre humeur grâce au voyant multicolore qui propose plus de 16 millions de couleurs. Faites de la Razer Mamba votre propre arme de jeu unique !

• Et si on devait résumer cette souris en quelques chiffres ?

Technologie sans fil conçue pour le jeu,
Système de détection double 4G 6400 dpi,
Fonctionnalité mode double câblé/sans fil,
Réponse 1000 Hz Ultrapolling/1 ms,
Éclairage multicolore,
Vitesse jusqu’à 500 cm par seconde et 50 g d’accélération,
Dimensions approximatives : 128 mm x 70 mm x 42,5 mm,
Longévité de la batterie : environ 16 heures (jeu en continu).

 

• La fluidité apportée par un matériel de cette qualité,
• Le logiciel de configuration, simple mais complet,
• Le look et le confort de la souris : vos yeux et votre poignet vous en remercieront,
• La molette, agréable au toucher et parfaitement pensée / calibrée,
• Les profils qui, alliés à la mémoire interne de la souris, vont vite devenir un outil indispensable,
• La simplicité de passer du mode wireless au mode filaire, il n’y a qu’un fil à débrancher et à rebrancher, idéal en cas de panne de batterie (qui devrait toutefois s’avérer rare),
• Le côté bling bling : le packaging, le socle et la souris laqués, la possibilité de modifier la couleur de l’éclairage. Franchement : ça en jette.

 

 

• Quelques pertes de signal inexpliquées en début d’utilisation, et dont l’inconvénient temporaire a vite été oublié grâce à la reconnaissance impeccable du socle et de la souris : je n’ai jamais eu à user de la re-synchronisation,
• Sur le site officiel on peut lire 16h d’autonomie, néanmoins sur le logiciel en éteignant tous les éclairages de la souris on arrive à une prévision de 11h … Soit j’ai loupé un truc, soit il faut qu’on me dise quelle est l’autonomie « réelle » de la batterie. Néanmoins rien qu’avec cette dizaine d’heures vous devriez rester tranquilles un moment…
• Certains gamers se plaindront de n’avoir pas plus de boutons de macro (4 au total ici),
• 6400 dpi : était-ce vraiment nécessaire ? D’autres critiques réticents pourront reprocher à Razer d’avoir voulu en faire trop, tant à ce niveau-là qu’en ce qui concerne le packaging par exemple… Autour de 3000 dpi la sensibilité étant déjà ce qu’elle est, n’aurait-on pas pu effectuer quelques dizaines d’euros économies en épargnant le côté « too much » de cette souris ?
• Le logiciel de configuration peine parfois un peu à sauvegarder.

 

 

Passer d’une souris chinoise à 10€ à une vraie bête de course m’a demandé un petit temps d’entraînement. Au début, on n’a l’impression de ne rien contrôler. Et puis, via le logiciel de configuration, on se rend compte qu’on peut en fait adapter complètement le matériel à sa personne en réglant la fluidité du curseur, en cochant ou en décochant les options qui nous sont utiles ou non, en réglant le petit détail de la couleur et de la luminosité… Au fond c’est vous qui faites la Mamba à votre image et le slogan de Razer ne s’en voit que mieux porté à son paroxysme : for gamers, by gamers.

C’est bien simple, c’est la toute première fois que j’accède à de « vrais » accessoires informatique de qualité, et je crois bien que je ne pourrais plus m’en passer. Acheter Razer, ce n’est pas seulement payer une marque ici mise en valeur par tout un tas de moyens marketings ingénieusement pensés. C’est aussi acheter de la qualité. Impossible de dire que Razer se moque de nous. Preuve de sa bonne volonté, il a laissé au prix de 129€ cette « Mamba 2012 » qui présente, en plus de son prédécesseur, la technologie 4G et la personnalisation des couleurs.

Certains l’adopteront pour son look, d’autres pour ses capacités techniques affûtées qui vous font oublier qu’il s’agit d’une sans fil. La liberté de mouvement en main, vous êtes libres de profiter de ses capacités comme la néophyte que je suis, sur des jeux plus ou moins adaptés. Mais j’ai du mal à croire que les plus aguerris puissent être déçus : la Mamba a des atouts qui ne se refusent pas.

Innover aujourd’hui dans le domaine de la souris pour gamer n’est pas une activité de tout repos. Néanmoins Razer aime les défis et vient ici provoquer le traditionaliste fondamentalement anti sans fil. Pour pallier au côté risqué de cette entreprise (bien que technologiquement réussi) du sans fil et de la technologie 4G, Razer a vraisemblablement cherché à rassurer son client en y alliant un aspect esthétique et ergonomique plus classiques. Cela donne un résultat appréciable qui se résume en deux mots : confort et performance. En somme, ils ont repris ce qui marchait déjà le mieux chez eux pour mieux mettre en valeur les technologies nouvelles apportées par la Mamba. C’est bien simple : je ne pourrais plus m’en passer !

A réserver toutefois aux gamers ou aux amoureux de Razer dont je peux désormais dire que je fais partie… Ne cachons pas qu’à ce prix-là une telle technologie n’a d’intérêt que si l’on s’en sert à juste titre !

Je vous laisse sur l’ensemble des photos que j’ai pu prendre, ainsi que sur un récapitulatif des prix.

 

La Razer Mamba 4G 2012 est disponible depuis juillet 2011 au prix de 129.99€.

Pour ceux qui seraient intéressés par la technologie 4G à prix plus raisonnable, sachez que la Razer Imperator est le deuxième modèle à en disposer pour un prix de 79.99€.