Retour cette semaine dans Kapow! sur le tome 3 dédiée à la belle Black Widow en France, Ce qu’ils disent d’elle, par Richard K. Morgan.
Le pitch
Natasha est dans le pétrin. Faut dire que tuer le CEO d’une grosse compagnie comme Gynacon n’aide pas vraiment. Sauf que cet homme avait en tête de tuer toutes les femmes impliquées dans le projet Veuve Noire, une par une. Et ça, Natasha ne peut pas le cautionner. La belle espionne devient rapidement l’ennemi numéro 1 aux USA, et le gouvernement et le North Institute sont à sa poursuite. Nul autre choix pour elle que de s’enfuir à Cuba. Mais ce qu’elle trouvera là bas est peut être bien pire puisque Yelena Belova, l’autre Veuve Noire, l’informe qu’un trafic assez douteux à lieu sur l’île, un trafic lié… à Gynacon.
Un soupçon d’espionnage, énormément de violence
Bref, donc ce arc fait directement suite à Homecoming, qui nous montrait un petit peu les dessous du projet Black Widow, où l’on apprenait qu’il y avait 27 Veuves Noires, et surtout une Natasha violente comme jamais. Ici, la même ! Si au départ, la belle souhaitait simplement prendre le large, elle se retrouve finalement une nouvelle fois mêlée aux affaires de cette affreuse compagnie qu’est Gynacon. Et si, en plus, celle-ci s’en prend à l’un de ses proches, comme disons, Sally Anne Carter, là, elle devient carrément incontrôlable. A tel point que même Nick Fury et Daredevil ne semblent pas savoir comment la raisonner. S’il y a un mot pour définir tout ça, c’est vengeance. Vengeance de Natasha envers Gynacon et ses actes, mais aussi, vengeance de Kestrel et Martin, deux agents du North Institute qui ont un compte à régler avec elle. Et vengeance rime avec violence, Natasha n’ayant pas peur de tuer tous ceux qui se mettront sur son passage. Et qu’importe si ça finit en bain de sang.
Une histoire malsaine
Si bien entendu, il faudrait lire Homecoming pour comprendre tous les tenants de l’histoire, Ce qu’ils disent d’elle se suffit à lui-même. Natasha se retrouve une nouvelle fois plongée dans une histoire où les politiques sont véreux, les mafieux bien mafieux et les intentions de ces messieurs bien malsaines. Si leur but est de simplement continuer le projet Black Widow à leur manière, on peut dire qu’ils emploient à peu près tous les moyens. Trafics d’humains, expérimentations douteuses, viols, torture, tout ça dans un espèce de camp de concentration pourtant à deux pas de la prison de Guantanamo, il faut avoir le coeur bien accroché. Et on comprend bien vite pourquoi Natasha perd tout contrôle. Pourtant, si l’histoire en elle-même est assez simple, on se perd assez facilement à cause des multiples protagonistes et leur rôle pas très bien défini. Il faut dire que les dessins de Sean Phillips n’aident pas vraiment à la reconnaissance des personnages de par son style assez… spécial dirais-je. Mais ils participent au moins à la teneur malsaine de l’arc. Enfin, notons la présence assez anecdotique de Daredevil, qui fait plus figure de toutou à sa mémère qu’autre chose. Et puis le voir valdinguer et se battre sans son costume en se faisant reconnaître, what the fuck ?
En bref
Ce qu’ils disent d’elle est une très bonne parution. A ne pas mettre dans toutes les mains du à sa violence et sa teneur malsaine et bien moins riche en révélations que son prédécesseur Homecoming, l’arc de Richard K. Morgan comporte une histoire solide et haletante qui vous montrera une nouvelle facette de Black Widow.
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