On poursuit notre série « Confinement » et aujourd’hui on vous parle livres !
Le conseil de Gizmo : The Reckoners (Brandon Sanderson)
Vous aimez la fantasy et la science-fiction mais les loooooongues descriptions qui durent des ploooooombes vous ennuient ? La saga The Reckoners est faite pour vous ! Elle est écrite par Brandon Sanderson, un nom très connu dans le milieu de la fantasy, notamment parce qu’il a terminé la saga de La Roue du Temps après la mort de Robert Jordan. Cette trilogie de livres emprunte de nombreux codes classiques du genre pour les transposer dans un futur post-apocalyptique dans lequel certains humains ont développé des super-pouvoirs. Ils deviennent ainsi les Épiques, suite à un événement singulier douze ans plus tôt… Mais loin des quarante pages de description de la forêt de la série précédemment citée, Steelheart (le tome 1) et ses suites misent sur une écriture quasi-cinématographique qui donne vie à l’action et aux personnages principaux du récit. On est emporté dans les aventures de David Charleston, un humain obsédé par les Épiques (à la façon du plus gros nerd que vous pouvez imaginer, l’admiration en moins, quoique), et de ses alliés qui vont les amener à bousculer l’ordre établi et ramener un peu de justice dans ce monde devenu fou. Des bouquins prenants et faciles à lire, que l’on repose juste pour se jeter sur la suite.
Le conseil d’Eskarina : La Horde du Contrevent (Alain Damasio)
C’est mon dernier coup de cœur littéraire. À tel point qu’il est devenu mon livre préféré. Tout simplement. Si ces 3 phrases n’ont pas suffi pour vous convaincre, laissez-moi vous expliquer en quelques mots pourquoi La Horde du Contrevent m’a mis une telle claque. D’abord, il est écrit par Alain Damasio, co-fondateur de DONTNOD (Life is Strange) et écrivain à ses heures perdues – ce qui ne l’a pas empêché de glaner des dizaines de prix pour ses créations. Cet ouvrage de science-fiction nous propulse dans un monde ravagé par des vents d’une violence inimaginable : mais d’où viennent ces vents ? Qu’est-ce qui les provoque ? Y a-t-il un moyen de les arrêter ? Pour le découvrir, des hordes d’aventuriers se succèdent, remontant le fil du vent le plus en amont possible pour en découvrir la mystérieuse origine… Vous suivez l’une de ces hordes qui succède à toutes celles qui ont échoué avant elle : un groupe de héros dont les spécialités diffèrent autant que le caractère. Mais ils forment un « bloc » qui avance contre tous vents… Leur esprit de groupe les aidera-t-il à réussir ce que personne n’a réussi avant eux ? C’est la question qui nous tient en haleine tout le long du livre. Damasio est un amoureux de la langue française, et c’est certainement la plus grande force de sa Horde : oeuvre francophone, le filtre de la traduction est absent et nous permet de jouir (le mot n’est pas assez fort) de la virtuosité qu’emploie l’auteur pour réinventer la langue et les codes du roman. Il « twiste » les repères du lecteur à l’aide de jeux littéraires, il perturbe ses repères de mille façons (ponctuation, pagination, etc.). La Horde du Contrevent n’est pas qu’une merveilleuse histoire fabuleusement bien écrite, elle vous fait renouer avec ce qu’est la langue, l’écriture, la lecture… et combien de choses fantastiques il est encore possible de faire avec elles, des milliers d’années après leur invention. Toutes ces qualités en font un incontournable de la science-fiction contemporaine francophone. La Horde du Contrevent fait partie de ces œuvres qui vous marquent à vie. Un dernier conseil : épargnez-vous la lecture de l’adaptation en bande-dessinée qui, bien que réussie visuellement, passe complètement à côté du talent d’écrivain de Damasio.
Le conseil de Noty : Sorceleur (Andrzej Sapkowski)
Que vous ayez vu ou non la série sur Netflix, la saga du Sorceleur vaut le détour. Suivez Geralt de Riv, chasseur de monstres et pourfendeur d’abominations, à travers un univers médiéval fantastique construit en profondeur. Si vous avez déjà franchi le pas de jouer au jeu vidéo ou de regarder la série (voire les deux), vous avez probablement déjà attaqué la lecture de cette série de livres. Inutile donc de vous convaincre. Pour les autres, sachez que si le confinement dure 3 mois, la saga compte trois recueils de nouvelles ainsi que six romans… Il y a donc de quoi faire !
Le conseil de Zemo : Les Annales du Disque-monde (Terry Pratchett)
Avec plusieurs dizaines de volumes, auxquels on pourrait ajouter des romans, des nouvelles et une tripotée d’autres ouvrages, l’univers du Disque-monde est l’œuvre d’une vie pour le regretté Terry Pratchett. Et quelle œuvre ! Si vous décidez de vous y mettre, le Disque-Monde pourrait certainement devenir un allié précieux pour lutter contre n’importe quel coup de blues !
Rassurez-vous : vous n’avez pas besoin de tout lire si vous voulez juste vous évader le temps d’un livre. Encore mieux : même si les annales sont numérotées, il n’est pas non plus nécessaire de les lire dans l’ordre de publication. D’ailleurs, je serais le dernier à vous conseiller de procéder ainsi. Les livres abordent des thèmes très variés, et même si l’on distingue différents cycles, vous pouvez choisir de commencer par n’importe quel livre dont le résumé vous plairait. Vous n’en sortirez pas déçu, et certainement un peu plus heureux.
Plus qu’un univers de fantasy totalement barré, on retrouve dans chaque volume des Annales du Disque-monde des personnages inoubliables, des villes incroyables, des répliques cultes, mille références et un humour qui tombe toujours juste. D’ailleurs, saviez-vous que c’est de là que provient le pseudo de notre chère Eskarina ?
Si je devais n’en choisir qu’un, cela pourrait être « Accros au Roc ». Mais redemandez-moi demain et ma réponse serait certainement différente.
Le conseil de Chase : Le Signal (Maxime Chattam)
Mais que se passe-t-il dans la petite ville de Mahingan Falls ? Entre suicides inexpliqués, enlèvements de jeunes filles et autres phénomènes paranormaux, il se passe décidément des choses bien étranges dans cette bourgade habituellement tranquille. Si vous aimez Stephen King, vous retrouverez très vite vos marques dans cet ouvrage hommage au grand maître du frisson sur papier. Mais pas que. On y retrouve un soupçon de Twin Peaks, un petit peu de Stranger Things (ou de Spielberg années 80 parce que faut rendre à papa ce qui lui appartient des fois), un brin de Lovecraft, et surtout beaucoup de Chattam, évidemment. À travers cet emprunt aux plus grands classiques du genre, l’auteur arrive à nous dépeindre une histoire très plaisante à suivre, impliquant de nombreux personnages hauts en couleurs, bien que stéréotypés. C’est souvent glauque, parfois malaisant, un peu flippant même, mais on finit par dévorer les dizaines de pages du bouquin pour comprendre tout ce joyeux bordel. Une excellente porte d’entrée vers les thrillers fantastiques en somme !
Le conseil de Skrinabs : L’homme qui savait la langue des serpents (Andrus Kivirähk)
Le quotidien des Hommes estoniens se limite à battre le blé, filer la laine avec leurs outils de métal, faire du pain et prier Dieu. Mais loin des villages, au plus profond de la forêt, Leemet, un jeune garçon, mène une existence toute autre : lui et les derniers habitants des bois sont les seuls à encore savoir la langue des serpents, un dialecte complexe permettant de plier les animaux à sa volonté et de communiquer avec la fière race des reptiles. Les années passant, il assistera à l’inéluctable effondrement d’un monde au profit d’un autre ; une révolution menée par la technologie et la folie mystique des adorateurs de divinités inexistantes. Vainqueur du Grand Prix de l’Imaginaire 2014 dans la catégorie «Roman étranger», L’homme qui savait la langue des serpents fantasme une Estonie médiévale où les ours séduisent les jeunes femmes par leur bonhomie, où les humains hibernent dans les terriers des serpents, et où les divinités des anciens temps quittent le monde des hommes pour laisser place à une nouvelle ère.
Le conseil de Jash : Légende (David Gemmel)
Druss a tout vu, parcouru la terre entière et tout combattu. Tout le monde l’appelle d’ailleurs Druss la légende. Regnak lui est un ancien soldat, un vagabond que la guerre aura marqué trop profondément pour le convaincre de participer a un nouveau conflit. Ils seront pourtant au cœur de ce qui s’annonce comme la bataille la plus importante de ce siècle. Les tributs Nadir se sont rassemblées et leurs armées n’ont de cesse d’étendre leur conquête sous le commandement du seigneur de guerre Ulric. Ils sont désormais aux portes de l’empire Drenai et seule la forteresse de Dros Delnoch, réputée imprenable, a une maigre chance de permettre de tenir en attendant que le général Magnus l’Entailleur mobilise toutes les troupes disponibles. Une bataille impitoyable s’annonce où les légendes se côtoient et ou le destin déroule sa toile inextricable.
Excellente porte d’entrée dans l’univers mis en place par David Gemmel, Légende est un roman haletant, presque éprouvant par moments. Il nous fait ressentir toutes les émotions par lesquelles peuvent passer des soldats assiégés qui tentent de résister coûte que coûte pour protéger ceux qu’ils aiment. Une bataille épique que David Gemmel nous fait vivre durant près de 500 pages et vous donneront forcément envie de plonger plus avant dans ses différentes œuvres.
