Sorti en France en 2008, le premier tome d’Acacia a beaucoup fait parler de lui dans les mois qui ont suivi sa sortie, et certains journalistes et bloggers n’ont pas hésité à comparer cette saga littéraire à celle du Trône de Fer. Si telle comparaison est faite, c’est que l’oeuvre doit avoir son intérêt. Je ferai la chronique du livre prochainement, mais en attendant, voyons de quoi ça parle.
Présentation de l’éditeur français : le Pré aux Clercs
« Acacia. Une île qui a donné son nom à un empire prospère gouverné par un souverain absolu, Leodan Akaran. Descendant direct du sorcier fondateur de la dynastie, Leodan est un roi idéaliste qui tait régner la paix dans la vaste mosaïque des peuples qui composent l’empire. Veuf, il vit entouré de ses quatre enfants à qui il cache un lourd secret : la domination d’Acacia repose sur des trafics de drogue et d’esclaves dirigés par la toute-puissante Ligue des marchands. Tout bascule le jour où le roi est poignardé dans la salle du trône par un envoyé des Meins, un peuple de guerriers implacables exilés dans une lointaine forteresse du Nord. Sur son lit de mort, Leodan conçoit un plan pour permettre à ses enfants de s’échapper, livrant ainsi chacun à sa propre destinée.
Dispersés aux quatre coins de l’empire, Aliver, Corinn, Mena et Dariel sont animés par un puissant désir de vengeance. Ils vont partir à la reconquête du trône pour recréer un empire acacian à l’image de ce que leur père désirait. Acacia est le premier volet d’une flamboyante épopée de fantasy épique. Dans la grande tradition des classiques du genre, pour sauver » leur » monde, les héros sont confrontés à un immense défi : concilier idéalisme et action afin de vaincre l’oppresseur. David Anthony Durham donne un souffle très actuel à l’univers qu’il a créé, un monde cruel où le clivage entre nantis et esclaves semble creusé à tout jamais. Issu d’une famille afro-américaine, il est né en 1969 à New York. Devenu célèbre pour ses romans historiques primés à de nombreuses reprises, David Anthony Durham signe ici un grand roman. »
Carte d’Acacia.
Extrait
« L’assassin se glissa entre les battants de pin massif de la porte principale et quitta la forteresse de Tahalian. Il partit au lever du soleil, sous la vêture commune à un soldat du Mein. Il était enveloppé dans une cape en peau d’élan. Elle recouvrait ses jambes et réchauffait sa robuste monture. Sur son torse était sanglé un plastron constitué de deux carapaces de fer moulées enserrant une couche de fourrure de loutre. Il prit la direction du sud, dans un paysage scintillant de gel.
Le froid de l’hiver était si mordant que pendant les premiers jours le souffle de l’homme se cristallisait au sortir de ses lèvres. La vapeur formait une protubérance étrange autour de sa bouche, comme un tunnel éphémère. Des noeuds de glace pendaient à sa barbe et se heurtaient tels des carillons de verre. Il ne croisa presque personne, même quand il traversa des villages d’habitations basses, au toit en forme de coupole. Il aperçut des traces de renards blancs et de lièvres, mais vit très peu d’animaux. Une seule fois, un lynx l’observa depuis un rocher, l’air de ne savoir s’il devait fuir ce cavalier ou lui donner la chasse. Finalement, il resta immobile, et l’homme le laissa derrière lui. »
>> Chronique sur la trilogie Acacia à venir sur Kiss My Geek. C’est parti pour la lecture de La Guerre du Mein, le tome 1.