Incontestablement, un des personnages les plus iconiques de la culture populaire, Batman s’est décliné sous différentes formes culturelles : comics d’abord, adapté ensuite au petit écran, afin de poursuivre sa course dans les salles obscures. Accompagné par des musiques autant kitsch qu’épiques, aussi sinistres que merveilleuses, retour sur cette relation héroïque.
Batman au générique
Si l’on vous dit « I’ll be there for you », vous pensez instantanément à la série Friends. Par son côté régulier, le générique de série TV est un des avatars les plus importants dans la reconnaissance d’un programme.
Batman 1966
Titre composé par Neal Hefti, le générique de la série Batman ’66 (créée par William Dozier) est parfaitement identifiable, surtout grâce à l’ingéniosité des paroles : Na Na Na Na Na Na Na Na Na Na Na Batmaaaaan ! en boucle. La composition surfe sur des sonorités de film d’espionnage en vogue à cette époque. Le thème a depuis été notamment parodié par The Who (depuis parodié au travers du générique des Experts).
Batman, la série animée
La série de Bruce Timm est sûrement ce qui se fait de mieux en terme d’adaptation du personnage de Batman à l’écran. Pour asseoir cet état, il s’avérait nécessaire de mettre au point un générique à la hauteur du produit de base. Grâce au thème Batman de Danny Elfman écrit 3 ans plus tôt, Shirley Walker nous donnait le frisson du dimanche matin quand on se posait dans le canapé avec le bol de céréales.
La musique populaire au service du Chevalier Noir
Le Dark Knight occupe une place de choix dans la culture populaire. Vous pouvez choisir au hasard une personne dans n’importe quelle tranche d’âge, il sera impossible de dire que Batman lui est inconnu.
L’unique Batdance
Sur des airs de rock ou encore de dance, la chanson de Prince remplaça au dernier moment « Dance with the Devil » du même Prince (jugée trop sombre). Choix payant puisque la bande originale du premier film Batman de Tim Burton a squatté le #1 du top 100 Billboard pendant 18 semaines. Batdance utilise différentes idées musicales issues de 7 titres (200 balloons, The Future, toutes venant de Prince).
La double face de Face to Face
Bon d’accord, Siouxsie and The Banshees n’est pas exactement ce que l’on appelle musique pop. Le titre figure à la bande son de Batman : le défi, de Tim Burton. Et se classa 7ème au Billboard Modern Rocks Tracks (et là, tu as la vague impression qu’il s’agit d’un classement fumeux).
Hold me, Kiss Me, Thrill me, Kiss me. Ah, quand même.
Mettre U2 dans un film de Joel Schumacher, c’est comme mettre du ketchup sur des pâtes, sauf que les pâtes c’est U2. Bono n’est d’ailleurs pas passé loin de faire un caméo au sein de l’une des pires productions Batman-esques.
Seal suffisait du baiser d’une rose
Après l’avoir écrite, Seal avoua avoir été embarrassé par Kiss from a Rose, chanson composée pour Batman qui figurera finalement sur l’OST de Batman Forever. Une fois de plus, l’univers Batman l’emporte puisque Seal récompensé de plusieurs Grammy Awards au cours de l’année 1996 (chanson de l’année notamment).
Batman & Robin
Smashing Pumpkins, R.E.M, Jewel ou encore R.Kelly : autant d’artistes au service du vide qu’est Batman & Robin. La bande originale est assurément la seule chose à sauver comparé au kitsch du film. L’US Billboard 200 salua la prestation (5ème).
Le single rap signé Snoop Dogg
🎵🎵 No one, can save the day like Batman
Robin, will make you sway like that and
Beat for beat, rhyme for rhyme
Deep in Gotham, fightin crime
No one, can save the day like Batman 🎵 🎵
Des “Goddamn” compositions
Quand les choses deviennent sérieuses.
La panoplie de Danny Elfman
Avant de travailler sur la bande originale de l’homme-araignée (celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom dans un article sur un personnage DC), Danny Elfman s’illustra sur les films Batman de Tim Burton. Contrairement à tout ce que peut faire le réalisateur depuis maintenant 10 ans, la composition recevra un accueil très positif autant des critiques que des spectateurs. Dommage pour nous, la performance ne sera pas renouvelée pour Batman Returns.
Le méconnu Elliott Goldenthal
Concurrencée par une composition de la même année produite par RZA où figurent Method Man, Flaming Laps, Massive Attack ou encore The Offspring, l’oeuvre d’Elliot Goldenthal a été pensée non pas pour un comic book mais plutôt comme « la femme fatale d’un film noir, style serious sexy » selon l’auteur lui-même. Et même si Mr Goldenthal est un artiste de talent (Alien ou Heat), on recherche toujours le style qu’il a décrit – surtout que le score n’est jamais sorti officiellement. Mais ne soyons pas mauvaise langue : rien ne pouvait sauver ce film.
Christopher Nolan, Hans Zimmer & James Newton Howard : tiercé gagnant
C’est en duo que sera écrite la soundtrack de la première pierre de la trilogie Batman de Christopher Nolan : Batman Begins. Hanz Zimmer et James Newton Howard se sont répartis la tâche assez simplement : Hans « Percu » Zimmer pour les moments d’action, James Newton Howard pour l’intime. Le split s’explique par la différence de personnalité entre Batman et Bruce Wayne (désolé si vous l’apprenez comme ça). Trivia : chacun des titres composant le score porte le nom d’une espèce de chauve-souris.
Les deux compositeurs remettent le couvert pour The Dark Knight en 2008. Cette fois l’opposition de style se retrouvera dans le thème des deux antagonistes principaux : Batman & Joker. Le premier aura une tonalité épique, avec de l’altitude (le type fait genre ça se dit en musique), alors que le second symbolise la chute et le manque de contrôle.
Malheureusement, le duo ne se reformera pas une troisième fois, l’OST étant supervisée uniquement par Hans Zimmer. Hasard ou pas, l’accueil de la bande originale est moins positif. Même si on peut noter l’effort de la production pour faire participer les internautes : le chant du puits « Deshi basara » (Rise up selon Hans Zimmer dont on ignore encore le dialecte) est composé par des milliers de voix recueillies en quelques heures par le compositeur.
Et, vous, ce serait lequel votre préféré ?
