Hier soir le Royal Monceau accueillait l’avant-première parisienne de Kingsman : Services Secrets. A l’issue de la projection nous avons même pu poser nos questions au réalisateur et à l’acteur Colin Firth. Les amateurs de films d’espionnage et du réalisateur Matthew Vaughn se sont évidemment pressés de venir. Il faut rappeler que Mr. Vaugh n’est autre que le papa de Kick-Ass, Kick-Ass 2, X-Men : Le Commencement. Une belle filmographie. Et comme je me l’étais imaginé Kingsman, ça déménage, mais contrairement à ce que montre la bande-annonce, c’est aussi un film drôle ! En attendant sa sortie le 18 février, nous vous livrons notre avis sur le film.
Le pitch de Kingsman : Services Secrets
Kingsman est un service de renseignement britannique qui souhaite recruter un nouvel agent. Parmi les candidats se trouvent Eggsy, le fils d’un ex-agent de Kingsman qui peine à trouver sa place dans ce monde. Un agent émérite et élégant va lui faire découvrir le monde de l’espionnage et lui apprendre à devenir un gentleman.
Le maître et son « padawan ».
Au delà de la bande-annonce
Kingsman contient beaucoup de scènes de combats mais nous sommes au delà du simple film d’action. Pourquoi ?
Comme nous l’ont expliqué Colin Firth et Matthew Vaughn hier soir, le but est de divertir, de faire rire et de parodier les films d’espionnage. Souhaitant proposer plus qu’un film d’action, les scènes de violence sont volontairement différentes de ce qu’on a l’habitude de voir.
Ces scènes sont chorégraphiées avec soin et ne pourraient être confondues avec aucune autre. Elles sont particulières (parce que violentes, certes) mais parce que « mises en scène », théâtralisées, filmées au plus près du personnage. Matthew Vaughn les a même comparé à des danses hier soir. Les combats ont en effet une élégance brute que peu de films d’action proposent.
De gauche à droite : Colin Firth (l’espion), Samuel Lee Jackson (le vilain), Taron Egerton (le rebelle).
Une parodie du film d’espionnage
Le réalisateur Matthew Vaughn a toujours adoré les comics et il le prouve à nouveau dans cette adaptation des graphic novels de Mark Millar. Avec Kingsman Mr. Vaughn pouvait enfin aborder de manière satirique et décalée la violence de notre quotidien et du terrorisme. Durant le Questions & Answers qui a suivi la projection il nous a expliqué qu’il avait fait ce film en souvenir de son enfance et des sensations qu’il ressentait à l’époque en regardant les James Bond et Indiana Jones. C’est le côté grand-spectacle humoristique de ces films qu’il a souhaité faire revivre dans Kingsman.
Colin Firth en agent secret distingué, Samuel Lee Jackson en méchant zozotant, et notre jeune voyou en mal d’estime nous ont font rire à de nombreuses occasions. L’humour cadence le film et bien que les scènes d’action soient impressionnantes, ce sont surtout les répliques qui nous donnent le plus de plaisir. Filmé avec le même ton décalé que Kick-Ass il offre aux spectateurs des situations aussi drôles qu’incongrues.
Le grand méchant sera… Eh bien… Un grand méchant
Le Bien contre le Mal. Ne cherchez pas plus loin. Kingsman n’est pas un film sérieux, ils jouent sur les codes des films d’aventure. Les gentils luttent contre Richmond Valentine, un scélérat milliardaire dont le but est de détruire le monde. Un génie des nouvelles technologies qui s’est mis en tête de réduire la population mondiale. Pour éviter tout spoil je ne détaillerai pas les nombreuses références aux Star Wars, JB / James Bond et Indiana Jones, mais sachez que, chaque fois, c’est habilement placé.
Samuel Lee Jackson est Richmond Valentine.
Questions & Answers : les 2 messages du réalisateur révélés
Durant le Q&A, nous avons pu poser nos questions à Colin Firth et Matthew Vaughn (Taron Egerton était souffrant hier soir et n’était pas présent).
A : « Quel message voulez-vous véhiculer à travers ce film ? » Matthew Vaughn a retourné la question au journaliste. « Vous qu’en pensez-vous ? ». Son interlocuteur lui répondit : « La morale est-elle de se méfier des nouvelles technologies ? », ce à quoi Mr. Vaughn a répondu par la négative. « Les nouvelles technologies doivent être acceptées, embrassées même, et ce sont probablement grâce à elles que nous sauverons le monde ».
Mais alors son message, quel est-il ? Il nous en a donné deux.
- If people had good manners, the world would be a better place / Si les gens avaient de meilleures manières, le monde serait un endroit plus agréable .
Une philosophie que l’on retrouve à plusieurs reprises dans le film : « C’est à ses manières qu’on juge un homme ».
- Kids should be treated differently. We should give them hope because the world is difficult for them. The economy is so bad / Nous devrions considérer les jeunes autrement. Leur donner de l’espoir car le monde est compliqué pour eux. La situation économique est si mauvaise.
Les trois piliers de Kingsman
- Les scènes d’action qui nous rappellent Kick-Ass et nous font prendre notre pied,
- Le parcours initiatique d’un jeune homme avec son mentor (il s’agit moins ici d’une référence directe à Star Wars que l’allusion à une certaine table ronde et ses chevaliers),
Matthew Vaughn nous confiait hier que son grand-père lui avait dit que pour être un gentleman il fallait toujours : « Mettre son interlocuteur à l’aise ». Que c’était la règle la plus importante au delà d’une parure vestimentaire.
- Le fantastique : la plupart des scènes sont irréalistes, futuristes mais on se prête avec plaisir au jeu parce qu’au delà de nous fournir de beaux messages et de bonnes valeurs (Comporte-toi en gentleman), Kingsman est un film fun et drôle. Il n’est ni creux ni ennuyeux.
Nous avons aimé
- suivre le parcours initiatique d’Eggsy
- voir Colin Firth en agent secret : ce rôle était taillé pour lui (et qu’on ne lui parle plus de Darcy dans Bridget Jones, il en a marre…)
- découvrir des scènes d’action typiques de Matthew Vaughn
- l’humour qui fait mouche là où on s’y attend le moins
Nous avons moins aimé
- Je cherche. Je n’ai pas trouvé. Le film dure 02h09 et pourtant l’ennui ne s’est jamais fait sentir. Une belle surprise.
7 Comments
Gizmo
05 Fév 2015 4:18Enfin une bonne nouvelle, je vais pouvoir aller voir un film cool au cinéma ! Merci Kyra 😉
Kyra
05 Fév 2015 4:22Oui, fonce ! Il est fun !
Eskarina
05 Fév 2015 6:56J’en avais jamais entendu parler… Et ça a l’air canon en fait !
Kyra
06 Fév 2015 11:53La même chose pour moi, surtout que je ne suis pas de près l’actualité cinéma, mais quand j’ai vu que le réalisateur était celui de Kick-Ass ça m’a rassuré. Et quand je suis sortie de la salle, honnêtement j’avais passé un super moment.
Matty
13 Fév 2015 8:20J’ai vu la bande d’annonce il y a bien longtemps, au cinéma, et il me tentait bien !
La seconde bande annonce est si bien tenue qu’elle donne vraiment envie d’aller le voir 😛
A la vue de vos critiques, et en sachant que j’ai adoré Kick-Ass, je l’attends avec impatience !
P.S : Et puis l’acteur n’est pas moche.
Kyra
14 Fév 2015 11:57Matty : je te confirme que c’est vraiment un film fun et plein de punch ! Honnêtement, je l’ai tellement aimé que je retourne le voir au cinéma. Après, ça reste mon avis mais je serais étonnée que tu n’apprécies pas.
Matty
21 Fév 2015 7:32J’ai été voir le film aujourd’hui !
Difficile d’aller le voir avant à cause des dents de sagesse (d’ailleurs, j’étais sous codéine pendant le film…)
Kyra, tu avais raison, le film est vraiment excellent !
Les scènes d’actions sont bluffantes, et le passage du point de vue à la première personne est vraiment une bonne idée.
Bon scénario : le méchant fait tout de même un carnage, et même s’il y a un happy end, il n’est pas complet.
On y trouve aussi l’humour très britannique, et le cheveux adorable de Samuel Jackson, sans oublié une excellente bande son, dynamique et qui fait rêver.
Les films d’espionnage font toujours rêver, mais il est rare qu’ils soient aussi captivants !
Ce film m’a rappelé la série Chuck qui reste pour moi la série de référence en matière d’espionnage !
La fin est tout de même assez déjantée et limite (mais bon, elle passe bien quand même).
Et puis… l’acteur est craquant… vraiment craquant.
A voir et revoir !