Aujourd’hui, j’inaugure une nouvelle chronique appelée Crash Test. Son principe est simple, toutes les deux semaines je testerai de manière bien plus légère que d’habitude un film, un jeu, un bouquin, peu importe, mais bien craignos. Le genre de truc qui vous file des frissons d’effroi rien qu’à la lecture du titre. Oui, un peu comme Superman 64, c’est ça. Ça vous est déjà arrivé de voir la jaquette d’un film et de vous dire « mais mon dieu, qui peut regarder ça ? », non ? Eh bien c’est tout le propos de cette chronique. Et le meilleur dans tout ça, c’est que c’est à vous de me proposer des trucs à tester, des trucs que vous n’oserez pas voir pour garder votre santé mentale à peu près saine. Même des jeux dont vous savez que la difficulté ou le gameplay est abominable, voire avec une thématique complètement WTF, vous aurez alors l’occasion de me voir galérer sur une vidéo. Et qui sait, peut-être qu’on tombera sur des bonnes surprises ! Donc la parole est à vous en commentaires pour me proposer des trucs du genre !
Voilà pour l’avant propos, passons aux choses sérieuses. Aujourd’hui, c’est Halloween, et quoi de mieux que de vous proposer en ce jour qu’un film de zombies. Et dans le genre WTF, j’ai choisi… Big Tits Zombie 3D !
Mais… Mais c’est du pr0n ?
Eh bah non, contrairement à ce que le titre laisse apparaître, ce n’est pas un film pour adulte. Enfin, y’a des boobs et des actrices porno, mais c’est pas le propos. Enfin si, mais… Bon. Big Tits Zombie 3D est un film japonais réalisé par Takao Nakano tiré du manga Kyonyū Dragon dont je doute que la traduction littérale, même si mon niveau de japonais atteint approximativement le degré zéro, soit Big Tits Zombie. Un titre ultra racoleur donc.
Donc Big Tits Zombie c’est l’histoire de strip-teaseuses dont le QI avoisine leur température anale qui découvre un Livre des Morts dans le sous-sol de la boîte dans laquelle elles travaillent. Comme dans n’importe quel film du genre depuis Evil Dead, elles le lisent donc à voix haute et ô surprise, cela réveille les morts. L’une d’entre elle, Maria, stéréotype de la gothopouf japonaise qui se trimbale dans JapanExpo à la recherche de free hugs, décide de devenir la reine des zombies. Les autres doivent donc survivre par tous les moyens, face à ces revenants un peu chelous, quitte à se dévêtir pour détourner leur attention.
Sur le papier, ça pourrait donner quelque chose d’assez fun. Sur le papier.
Gloire à l’amateurisme !
Non parce qu’en fait on se retrouve avec un truc complètement imbuvable. L’histoire met trente plombes à démarrer. On se retrouve à subir la vie pourrie du personnage principale Lena, interprétée par l’actrice de charme (pour faire gentil) Sola Aoi bien connue des adeptes de japonaises en petite tenue. Mais si, elle est bien connue, ne mens pas. Et à vrai dire, on s’en fout pas mal de sa vie, nous ce qu’on veut c’est de la baston et des nichons diantre ! Passé les présentations des différentes protagonistes toutes plus clichées les unes que les autres – on a donc déjà abordé l’héroïne au passé pourrave et tumultueux, la gothique qui aime beaucoup trop le mal, reste donc la rivale trop top badass qui mange des sucettes, la sportive et les autres dont on se souvient plus trop en fait parce qu’elles servent pas à grand chose – l’action peut enfin démarrer. Et le premier combat a lieu entre… deux des gonzesses. Wouhou ! Bon, ne boudons pas notre plaisir, c’est un cat-fight qui donne lieu à un plan boobs. Un truc qui reviendra assez souvent dans le film, sûrement pour justifier le titre. Puis les zombies arrivent, et là c’est le drame.
Alors, bon, d’accord je veux bien que ce film manque clairement de moyens. Ça se voyait déjà à la qualité de l’image dégueulasse et au montage effectué avec les pieds, mais franchement, en avoir tant rien à foutre de la tronche des zombies alors que c’est exactement pas le truc à négliger, ça relève de l’exploit. Quand certains arborent un look assez cool et crédible, d’autre ont juste un masque acheté à la Foir’Fouille voire même des bandelette genre la momie faite avec du PQ. Magnifique. Mais ce qui est génial, c’est qu’on pourrait les compter, parce qu’on retrouve les mêmes TOUT. LE. TEMPS. Ce qui donne des faux-raccords assez sublimes quand un des zombies décapités revient quelques scènes plus tard. Mais s’il n’y avait que ça…
My sex is on fire !
Parce que voilà, on est dans un film japonais, et s’il n’y avait pas une bonne grosse dose de WTF, on s’y retrouverait pas. Enfin c’est ce qu’ils doivent penser. Et donc, ça donne lieu à des scènes mémorables. Prenons en quelques unes.
S’il y a bien un truc que j’ai jamais pigé dans les trucs cochons jap’, c’est leur délire avec les tentacules. On est d’accord que c’est proprement affreux et incompréhensible ? Bon bah on y a droit encore ici, mais avec des zombies ? Comment ? Bah avec leurs tripes ou une langue qui s’allonge jusqu’à l’indécence. Oui, c’est terriblement malsain, et je veux pas savoir ce qu’il leur est passé par la tête. Vous ne pensiez pas qu’ils pourraient faire pire ? Figurez-vous que si. Dans une scène complètement hors sujet, une des nanas mordues par un zombie se retrouve avec un truc qui lui sort par l’entre-jambe. Et ce truc, lance du feu. Voilà, donc la nana à un lance-flamme qui lui sort par le palais des plaisirs. Et sans aucune raison en plus, rien ne justifie cette scène, c’est purement gratuit. Enfin, ça prouve une nouvelle fois que l’hygiène intime, ça ne se néglige pas.
Mais y’a vraiment rien à garder alors ?
Bah si, paradoxalement, tout n’est pas à jeter. Certaines scènes sont pas mal foutues. Lorsque l’héroïne et sa rivale se retrouve entourées par les 10 zombies du casting et n’ont pour arme qu’une tronçonneuse et un sabre s’avère légèrement jouissive. Enfin jouissive, c’est peut-être un peu fort, mais comparé à ce qu’on nous a servi avant, ça détonne pas mal. Bon le seul soucis, c’est qu’il n’y a VRAIMENT que ça à garder. 5 minutes sur un film d’1h13, c’est relativement peu quand même.
Bon on le regarde ce film ou pas ?
Si vous êtes autant amateur de gros nanars que moi, ce film ne vous contentera même pas. Tout est complètement décousu, mal joué (bon c’est des actrices porno, mais quand même) et affreux visuellement. On a déjà vu des films avec aussi peu de moyen être bien plus intéressant. Le concept était pourtant très très cool, des nanas dévêtues face à des zombies c’est un peu un rêve pour pas mal d’entre nous (ou alors j’ai vraiment un esprit malade), mais il n’est vraiment pas poussé assez loin. Avec un titre pareil, on s’attend à voir des boobs et du sang, et là, on se retrouve avec trois pauvres plans mammaires et des gerbes de sang rajoutées avec After Effect. Donc non, je ne conseille pas ce film, vraiment pas.
A dans deux semaines pour un nouveau Crash Test. Et n’oubliez pas de soumettre vos propositions en commentaires !
3 Comments
Sachiel
31 Oct 2013 11:56Excellente article et rubrique ! Je te propose de tester le très pourri (selon moi) PN03 sur GameCube. Du vomi au format mini DVD
Eskarina
01 Nov 2013 9:05Énorme, ça fait vachement envie en fait ! Ou pas.