Je ne répéterai pas ici que j’attendais très impatiemment The Last of Us depuis que j’avais pu en avoir un premier aperçu en 2011. Comment ça je viens de le répéter ? Bon, OK…
Depuis le début j’avais été séduite par les aperçus in game, les trailers, les artworks et le thème survival-post-apo proposé par ce titre de Naughty Dog, depuis le début je savais que je voulais jouer à cette petite perle qui faisait parler d’elle à chaque nouvelle vidéo…
Autant vous dire que quand j’ai vu tous les 10/10, 100%, 20/20, 5 étoiles et compagnie déferler il y a quelques jours sur les sites de critique, ma patience a été mise à rude épreuve ! Mais ça y est, j’ai enfin pu jouer à « TLOU » de son petit nom. Et bien évidemment la question que vous vous posez est : a-t-il répondu à mes attentes ? J’y répondrai dans ce test !
Il va y avoir du spore !
Commençons tout d’abord par le scénario.
20 ans après l’effondrement de la civilisation suite à une pandémie, la nature reprend ses droits sur les villes désertes, la population infectée évolue en liberté et les survivants s’entretuent pour la nourriture, les armes et tout ce sur quoi ils peuvent mettre la main. Joel, un rescapé endurci, est engagé pour faire sortir Ellie, une adolescente de 14 ans, d’une zone de quarantaine militaire aux allures de prison. Mais ce qui n’était au départ qu’une simple mission va vite se transformer en dangereux périple à travers les États-Unis.
Inutile de se voiler la face : TLOU ne révolutionnera pas le genre et respectera une trame post-apo très classique, certains diront pour lui rendre hommage. Seule véritable originalité dans le récit, l’infection en cause de la pandémie. En effet les « infectés » ont été contaminés par une spore et transformés en hommes-champignons. Et je vous le dis tout de suite, ça n’a rien à voir avec Toad ! Vous avez peut-être déjà entendu parler de l’histoire des « fourmis-zombies » dont le cerveau est mis sous contrôle de spores émises par le champignon Ophiocordyceps ? Dans TLOU, le concept est qu’elles ont réussi à muter pour s’attaquer à un bestiau plus imposant : l’Homme.
Revenons-en rapidement au scénario : si Joel tient à aider Ellie, c’est parce qu’elle devient rapidement très précieuse aux yeux des survivants… Je ne vous gâcherai pas la surprise, vous découvrirez vous-même dans les premiers instants du jeu de quoi il en retourne.
Ambiance, ambiance !
Ce qui frappe tout de suite dans TLOU c’est bien évidemment son ambiance. Les graphismes fouillés, léchés, jusqu’au-boutistes dans le détail sont tout simplement bluffants, et mis en exergue par une bande-son, un acting et un doublage qui vont au-delà de tout bon blockbuster hollywoodien. C’est simple : on s’y croirait. Et je pense pouvoir me dire sans me tromper qu’on a à ce jour jamais vu plus beau sur PS3. Pousserai-je le vice en disant « même sur PC » ? Oui.
Sur la forme, donc, TLOU n’a rien à se reprocher.
On est immédiatement plongé dans l’atmosphère du jeu puisque celui-ci démarre sur les premières minutes de la pandémie. Ça court partout, ça saigne, ça pleure, ça crie… Tout de suite on vous met la pression : on n’est pas dans Animal Crossing. Et cette effusion de violence et de sang, vous allez la retrouver pendant les 15 heures de jeu qui vont suivre.
Le « véritable » début du jeu commence une petite demi heure plus tard et vous plonge 20 ans plus tard : la pandémie est installée et vous découvrez ce qu’est devenu la « civilisation », ce qui fait office de tutoriel. Comptez 1 à 2 heures de jeu où les explications de gameplay vous seront données au compte goutte, le temps de vous familiariser avec les commandes et les mécaniques de jeu.
C’est là que le bât blesse : avec un début explosif qui met l’adrénaline à son top, le rythme retombe trop vite. Il faudra attendre les 3 dernières heures de jeu avant de le voir remonter.
Je ne doute pas que pour certains le tout semblera rythmé et l’intrigue surprenante, mais pour l’initiée aux scénarios post-apocalyptiques que je suis (et encore, « initiée » est un grand mot), le scénario m’a semblé sans surprises. TLOU recycle tous les grands clichés du film de zombies (attention spoiler) : trahisons, torture, bandes organisées de voyous sans pitié vs. gentils survivants, infectés qui vous chopent par surprise à travers une fenêtre, sacrifices et morts injustes, gouvernement officiel tombé dans la dictature, etc. (fin du spoiler)
Si vous avez vu tous les films de Romero, que vous êtes un fan de 28 jours plus tard et que les livres de Max Brooks n’ont plus de secret pour vous : rien de bien original ne viendra pimenter votre voyage (sans pour autant le rendre déplaisant). Si au contraire vous ne vous frottez pas souvent à ce genre d’histoires, celle de TLOU vous plaira sans aucun doute.
Malgré tout soulignons la relation intéressante entre les 2 héros, Joel et Ellie, qui évolue au fil de l’histoire. Là non plus rien de bien extatique mais de temps en temps Jack Bauer sembler s’incarner dans Joel à coup de mandales dans les dents et de répliques cinglantes, et c’est plutôt cool. Au début sans pitié vis à vis d’une Ellie parfois un peu perdue, la psychologie torturée de Joel va évoluer aux côtés de l’adolescente. Il faudra toutefois attendre les dernières heures du jeu pour qu’elle se dévoile dans toute sa splendeur.
Se planquer, (tuer,) fouiller, avancer.
Voilà la boucle de gameplay que vous proposera TLOU.
Autant vous dire que j’ai été déçue. Je vais toutefois préciser tout de suite une chose : je ne suis ni une grande fan de jeux d’action, ni une inconditionnelle de Naughty Dog (je n’ai joué qu’au début d’Uncharted 3) et j’ai fait le jeu en mode facile. Sachez donc déjà que je ne me prononcerai donc pas sur la difficulté du jeu davantage qu’en vous disant qu’elle m’a semblé bien dosée.
Avec le peu de ce que j’avais vu de TLOU (je voulais me spoiler le moins possible) je m’attendais à un véritable jeu de survie, c’est à dire à un monde un minimum ouvert avec des choix de scénario à faire, une multiplicité d’endroits cachés à découvrir et une véritable interaction avec Ellie.
Oubliez ça tout de suite.
Si l’aspect survival est respecté (j’y reviens plus bas), le jeu reste un long couloir : aucun choix de scénario ne vous sera proposé, les cachettes sont très limitées et les interactions avec Ellie bien plus rares que ne le laissaient présager les trailers du jeu, et souvent dénuées d’intérêt. De temps en temps vous pourrez déclencher un dialogue, l’aider à traverser un plan d’eau (elle ne sait pas nager) ou lui tendre une échelle, mais malheureusement ça s’arrête là. Personnellement, passer mon temps à lui tendre des échelles et à l’aider à passer les points d’eau sans nager, ça ne m’a pas excitée plus que ça. Les interactions automatiques de combat dans lesquelles elle intervient -en dehors des cinématiques- sont malheureusement quasiment inexistantes. En ce qui me concerne je les compte sur les doigts d’une main.
Concernant la façon dont vous pourrez tuer vos adversaires, il y en a 2, au corps à corps ou à distance :
- Au corps à corps vous posséderez des armes à utilisations limitées : les « surins » qui égorgent votre victime et les armes blanches faites de débris trouvés au sol (bout de bois, tuyaux, etc.). Dans tous les cas ces armes finissent par se casser et il faudra en fabriquer régulièrement ou les renforcer, l’avantage étant qu’elles vous permettent de tuer silencieusement vos adversaires (la plupart du temps) et donc d’éviter de vous faire repérer.
- À distance le choix est plus large. Entre les bombes (à clous ou molotov), les armes de poing et lourdes, vous aurez un certain choix dans votre arsenal. Celui-ci se diversifie tout au long du jeu puisque vous ramasserez de nouvelles armes régulièrement. Forcément, il faudra attendre la moitié du jeu pour commencer à avoir du pétoire intéressant. La limite de celles-ci ? Les munitions limitées (il faudra vous réapprovisionner sur les ennemis ou en fouillant les décors) et le bruit qu’elles occasionnent. Les utiliser, c’est vous faire repérer à coup sûr ! Seule 1 arme vous permettra de rester discret en toutes circonstances ; l’arc. S’il ne paye pas de mine, vous percuterez rapidement qu’il pourra vous sauver la vie puisqu’il évite de vous faire repérer. Et si vous avez le cul bordé de nouille, la flèche ne cassera pas et vous pourrez la récupérer sur votre cible. Inutile de penser faire la même chose avec des balles classiques…
Voilà qui va donc mettre un peu de diversité dans votre jeu et vous amener à choisir un style. Bourrin ou fufu, pour faire simple, même si vous verrez qu’il vous faudra souvent savoir jouer sur tous les plans.
Bon là je vois le vieux grincheux au fond qui dit qu’on peut tout faire fufu si on veut. M’ouais. C’est pas vrai dans tous les cas, notamment à cause de quelques bugs bizarres qui vous mettent un ennemi là où vous pensiez qu’il n’y en avait pas après avoir minutieusement « scanné » l’endroit, ou qui vous font détecter par les ennemis alors que vous étiez bien caché (du moins vous le pensiez).
Il faut avouer que le système pour se planquer est un peu bancal : pour passer en mode furtif il faut appuyer sur O, ce qui vous fait accroupir. Alors, vous n’émettez plus aucun bruit. Mais puisqu’il n’y a pas de touche attitrée pour se mettre à couvert, parfois le personnage ne se « plaque » pas correctement contre un obstacle ou un mur. Je ne compte plus le nombre de fois où : j’ai dû avancer plusieurs secondes contre un mur jusqu’à ce que Joel finisse par s’y plaquer / j’ai été détectée par mes ennemis alors que je pensais être correctement planquée. Autant dire que ça reste frustrant et très loin de l’aspect « fluide » des déplacements et des attaques qu’on avait pu voir dans les trailes de présentation du jeu…
Comme je le disais, donc, TLOU est un long couloir. Très beau, et aux décors magnifiquement détaillés que vous fouillerez avec autant de plaisir maniaque que moi je l’espère. Mais un couloir reste un couloir : si on regarde un peu trop les murs et le plafond, le risque est de finir par s’y ennuyer.
Du début à la fin, votre objectif va rester le même : à la suite d’une cinématique, vous vous retrouvez au début du couloir (le point A) et on vous demande d’atteindre la fin du couloir (le point B). La plupart du temps, des ennemis (infectés ou survivants mal-intentionnés) pavent votre chemin.
Pour les détecter, il vous suffira de vous en remettre à votre ouïe (avec R2) : votre personnage s’agenouille alors et tend l’oreille. Si un ennemi émet du bruit (râle d’infecté, pas de course, attaque ou dialogue) sa silhouette apparaîtra à l’écran. Très pratique pour voir ce qui se cache derrière les murs ! Attention aux pièges toutefois : si l’ennemi est immobile et qu’il n’émet aucun son, il n’apparaîtra pas sur votre « radar ». Il vous faudra donc rester vigilant quoi qu’il arrive… Ça réserve son petit lot de surprises !
Revenons-en à notre histoire de couloirs. À vous de déterminer comment vous allez vouloir atteindre le point B : en vous planquant d’un obstacle à un autre, tuant silencieusement s’il le faut quelques cibles, ou bien en dézinguant tout le monde à grand renfort de cocktails molotov et de tirs de s’pompe au risque de vous retrouver vite débordé et le chargeur vide.
Autant vous dire que dans ce genre de cas, vous aurez l’air d’un fion !
Survis, prouve que tu existes !
Un survival ne serait pas un bon survival si à aucun moment vous ne vous sentiez obligés de vérifier combien de balles il vous reste dans votre revolver, de compter frénétiquement les bandages traînant au fond de votre sac, ou encore d’hésiter à fouiller une pièce craignant que votre curiosité vous soit fatale. Sur ce sujet, TLOU ne vous décevra pas.
Si la mécanique de jeu reste très répétitive, elle n’en est pas moins efficace et bien rodée malgré les quelques bugs dont elle pâtit.
Rien de bien grave en mode facile, sûrement plus frustrant dans un mode de difficulté avancé.
Au fur et à mesure du jeu Joel va ramasser de nouvelles armes, mais il ne pourra pas toutes les avoir à portée de main. Il va donc falloir faire un choix sur les armes (1 légère, 1 lourde) que vous allez pouvoir dégainer rapidement. Si vous changez d’avis en cours de route, Joel devra mettre un genou à terre et plonger les mains dans son sac pour en extirper l’arme de votre choix. C’est une manœuvre déconseillée face à une horde d’infectés en colère, il va donc vous falloir être réfléchi dans la préparation de votre arsenal.
À cette subtilité s’ajoutent 3 éléments de gameplay incontournables.
- Le craft : votre exploration va vous permettre de ramasser à droite à gauche des lames, morceaux de tissus, liquides inflammables, etc. qui vont vous permettre de consolider quand vous le souhaitez votre attirail avec des trousses de soins, bombes à clou, etc. Attention toutefois ! Certaines recettes partagent les mêmes ingrédients. Il vous faudra donc parfois choisir entre vous fabriquer un kit de soin ou, plutôt, un cocktail molotov. Et à moins de vouloir cautériser vos plaies au feu, vous serez forcés d’adopter une véritable stratégie à ce sujet. En plus de cela vous tomberez de temps en temps sur des ateliers vous permettant d’améliorer vos armes (portée, dégâts, temps de rechargement, etc.). Le craft est assez amusant en lui-même et pousse à la fouille, c’est un aspect du jeu qui m’a plu même si je regrette que, parmi les améliorations de personnage possible, rien ne permette d’augmenter le stock de consommables portés.
- L’amélioration du personnage : J’en parlais, on y vient. Toujours en fouillant les lieux du jeu que vous traverserez, vous trouverez de temps à autres des objets vous offrant des points d’amélioration sous forme de « pilules » vous permettant d’améliorer Joel : points de vie maximum, portée de l’ouïe, diminution du temps pour se soigner (appliquer un bandage vous force effectivement à vous arrêter, logique !), etc. La fouille n’a donc pas pour objectif que le craft, mais aussi le grobillisme de Joel. Autant dire que ça vous motivera à jouer les fouineurs ! Là aussi je regrette qu’il ne soit possible à aucun moment d’améliorer Ellie, notamment pour accroître les interactions possible entre les deux personnages et renforcer l’aspect tandem au sein du gameplay, et pas uniquement à travers les cinématiques.
- Les objets de collection : Voilà le dernier aspect apporté par la fouille auquel on n’échappe dans aucun jeu d’action (et notamment chez Naughty Dog). Votre découverte de l’univers va aussi se faire à travers tout un tas d’artefacts laissés par les survivants derrière eux : plans, notes, journaux intimes, etc. Un soin particulier a été apporté à chacun de ces objets uniques qui témoignent de la vie des survivants et donnent de la substance à l’univers du jeu. Vous pourrez donc tous les lire et les découvrir, comme s’il s’agissait de véritables objets, et parfois même vous en servir lorsqu’il s’agit de plans. Voilà qui est bien pensé ! Là encore toutefois, un bémol : l’impossibilité de lire les comics d’Ellie (ou alors je n’ai pas compris comment faire).
Notez enfin que chacun de ces 3 éléments vous permettra de débloquer des succès sous forme de $ en jeu, avec lesquels vous pourrez acheter des éléments de personnalisation pour Joel et Ellie (des vestes et des tee-shirts par exemple). De quoi récompenser les collectionneurs et la rejouabilité !
Vous l’aurez compris : rien de révolutionnaire en terme de gameplay, on est même dans le très classique ! On ne pourra néanmoins pas lui reprocher son efficacité.
Une fin en apo(s)théose
Pour conclure, il faut bien avouer que TLOU est un excellent jeu : vous avez déjà pu le lire partout.
Mais je ne peux pas m’empêcher d’être déçue. Pourquoi ? Parce qu’à mon goût il n’est pas allé au bout de l’attente qu’il a su générer. Peut-être suis-je trop exigeante, ou bien complètement passée à côté du jeu (n’étant pas familière de ce genre vidéoludique). N’empêche qu’on m’ôtera difficilement le petit goût amer qu’il m’a laissé. Comme me l’a souvent répété ma grand -mère : quand on attend trop de quelqu’un on finit souvent par être déçu ! Mamie, c’est quand même con que tu ne joues pas plus souvent à la PS3 avec moi.
Les très initiés aux jeux d’actions et aux survivals qui le sont moins aux univers post-apo y trouveront sûrement leur compte (et m’insulteront au passage), moi qui suis tout l’inverse ne peut pas m’empêcher de remettre le jeu dans sa boîte avec une petite moue triste.
TLOU est un chef d’oeuvre visuel et auditif mais souffre malheureusement des clichés du genre avec lequel il a voulu frayer, en plus de pâtir d’un gameplay répétitif.
Seule consolation : les 3 dernières heures de jeu qui renversent totalement la donne et vous poussent dans vos derniers retranchements. C’est dans ces dernières instants du jeu que le scénario prend un tout autre angle et qu’on remet en cause tout ce que vous avez appris pendant les 10 précédentes heures.
Vous allez devoir vous réapproprier le jeu, et l’éventuel train-train du début se transforme en stress permanent.
Pour faire simple, TLOU est un très bon film, mais qui reste loin d’être la surprise vidéoludique que j’attendais (peut-être sur le mauvais terrain ?).
Quant au mode multi’ je ne m’y suis pas essayée, je vous laisse me donner votre avis sur le sujet.
Et si vous hésitez encore à vous acheter The Last of Us je n’ai qu’une chose à vous dire : c’est un excellent jeu alors foncez, et faites-vous votre propre avis !
3 Comments
Yaeck
24 Juin 2013 10:05Effectivement il ne révolutionnera pas le jeu vidéo mais j’estime quand même que ce jeu est un chef d’œuvre par sa narration mature et maitrisé – voir violente et passionné.
Le jeu vidéo franchit une marche de plus face a son média désormais frère qu’est le cinéma. Voir le dépasse désormais.
Pour en revenir au jeu en lui même j’ai été happé par l’ambiance stressante et je l’ai trouvé bien supérieur a son ‘concurrent direct’ The Walking Dead’ (celui de Telltale hein…)qui lui pour le coup ne m’a pas plus emballé que çà (comme le reste de la franchise). Et beaucoup semble avoir rencontré des problèmes de manip’ comme décrit dans le test mais moi je n’en ai pas eu du tout. Pour finir oui le jeu s’inspire d’énormément de références du genre mais à mon sens les compilent et les transcendent pour donner une vraie œuvre à la fois classique et nouvelle base du genre Post-apo…
Bon j’arrête là je pourrai écrire un vrai roman sur ce jeu ^^