Et après ce plat de Resistance, souhaiterez-vous un dessert ?
C’est sur cette vanne pourrie que débute le test de Resistance 3, sorti sur PS3 le 7 septembre dernier. Et autant être honnête immédiatement, la qualité de ce jeu est aussi élevée que le potentiel humoristique de la vanne d’intro, c’est pour dire…
Lorsque l’on m’a dit « Emp, ça te dirait de faire un test sur Resistance 3 ? », j’ai pensé « Merde, FPS console… » et en toute logique j’ai répondu « Ouais pourquoi pas, ça pourrait être sympa ! »…
Comme son titre l’indique, Resistance 3 est la suite de deux opus, et tous trois ont été développés par Insomniac Games (à qui l’on doit Spyro et Ratchet And Clank notamment) et édités par Sony.
Pour résumer l’histoire, je pourrais vous demander de regarder ça :
Et vous auriez à peu près l’idée de la profondeur du scénario. Vous êtes dans la peau de Joseph Capelli, un ancien soldat qui a été viré pour avoir tué le héros du 1 et 2. Les Chimères qui ont envahi les USA il y a 4 ans n’ont toujours pas été vaincues et les survivants humains se terrent maintenant dans les ruines d’ancienne villes. De votre côté, vous essayez désormais de survivre en Oklahoma avec votre femme et votre fils. Sauf que manque de bol, un vieux scientifique moisi va venir vous chercher pour aller sauver le monde à New York et vous devrez laisser sur le pas de la porte votre famille (sans spoil, la séquence émotion avec la moufle du fils vaut le déplacement).
Soyons sérieux deux minutes, non seulement l’histoire est cliché, mais en plus, le perso principal a autant de charisme qu’une moule. Heureusement, l’ambiance rattrape un peu le coup et illustre bien le côté « Resistance » de l’espèce humaine. C’est crasseux, en ruines et tout le monde à l’air désespéré. Graphiquement, ça restera quand même fade et ça ne vous explosera pas les yeux.
Côté gameplay, deux points positifs : le premier, pas de régénération automatique de la vie, on revient à de l’old school avec les trousses de soins. Ça fait plaisir de ne pas passer son temps à faire caca derrière des caisses en attendant d’être full life.
Le second point positif de ce FPS reste les armes. On passera de la classique mitraillette au fusil dont les munitions traversent les murs, au fusil cryogénique etc. etc. C’est sympa à utiliser et surtout celles-ci évolueront au fur et à mesure de leur utilisation et vous permettront de débloquer de nouvelles fonctionnalités tout au long des 20 chapitres du jeu (comptez 7 / 8h pour le finir).
Mais encore une fois, le système mis en place reste surprenant. La touche Triangle vous permet de switcher avec la dernière arme utilisée, jusque-là tout est normal, mais si vous souhaitez prendre une autre arme, le jeu sera en « pause » le temps que vous la sélectionnerez. Depuis quand un FPS se met en pause quand on veut changer d’arme !? Rien de tel pour couper l’action, au final, le jeu se révèle mou du genou.
Ajoutez à ça une IA totalement à l’ouest, autant du côté allié qu’ennemi et on finit par somnoler la manette en main (c’est con pour un jeu développé par Insomniac). Je ne compte plus les moments où l’IA me canarde et laisse de côté mes potes qui eux se touchent et me regardent me faire trouer la peau. Inversement, l’IA s’attaque à vos alliés et les types se laissent faire… OK paie tes Résistants…
Bon et sinon le level design ? Eh bien… On est dans des villes en ruines ou des tunnels sombres et on suit des couloirs avec une seule possibilité de sortie, rien de transcendant.
Vous aurez également la possibilité d’effectuer la campagne en mode deux joueurs, ce qui la rend un peu plus intéressante (ou encore plus confuse si vous jouez en écran splité). Il existe aussi un mode multijoueur, mais m’étant endormi devant l’écran tellement c’était mou en solo, je n’ai pas osé le lancer de peur de mourir, pardon.
- L’ambiance fin de l’humanité,
- Les armes et leur évolution.
- Le héros,
- L’IA à la ramasse,
- La mollesse du jeu en général (généralement liée à l’IA).
Quand j’ai définitivement posé la manette, j’ai eu le sentiment d’avoir joué à un Gears Of War du pauvre (sans la tronçonneuse, en plus). Je suis totalement réfractaire aux FPS console et ce n’est clairement pas ce jeu qui m’aura fait changer d’avis tant je m’y suis ennuyé.
Malgré une ambiance plutôt sympathique, passez votre chemin si vous espérez faire un bon investissement en achetant ce jeu.
Il est clair que je Résisterai désormais à l’envie d’y jouer.
Bon, la vanne de fin n’aura pas rattrapé la vanne du début…
Resistance 3 est une exclusivité PS3 développée par Insomniac Games. Il est disponible depuis le 07 septembre 2011 au prix conseillé de 59.90€.
1 Comment
Chase
15 Sep 2011 10:43Mais Resistance c’est pas sensé être bien à l’origine ? Parce que j’en lis pas que du bien de celui-ci.
Anyway, très bon test, en plus tu m’as fait rire.