[Test] Metal Gear Rising : Revengeance

Après un développement pour le moins chaotique, Metal Gear Rising : Revengeance arrive enfin entre nos mains. Le titre de PlatinumGames est-il un outrage à la saga de Kojima ? Réponse un peu plus loin.

Changement de scénariste, de titre, annulation pour enfin être repris par les fous de PlatinumGames (Bayonetta, MadWorld), on peut dire que Metal Gear Rising : Revengeance nous aura à peu près tout fait. Pourtant le titre est bien sorti, et c’est avec fébrilité que je mets la galette dans la console, en espérant qu’il soit à la hauteur du boulot de Kojima.

Un Metal Gear, un vrai

Nous retrouvons Raiden quatre ans après les évènements de Metal Gear Solid 4. Il travaille pour Maverick Security et doit assurer la défense d’un ministre Africain. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu, et ils se font attaquer par des mercenaires se faisant appeler Desperado, qui vont enlever puis assassiner l’homme politique. S’en suit un combat acharné entre Raiden et leur leader, Jetstream Sam. Un combat qui ne laissera pas le cyborg aux cheveux gris indemne, et surtout, avec un arrière goût de vengeance. La traque commence.

Que les fans acharnés soit rassurés, nous avons bien affaire à un Metal Gear. Tous les thèmes chers à Hideo Kojima sont retrouvés. Les enjeux politiques, quelques pointes de philosophie sur la guerre, sur des idéaux de liberté et de justice, croyez-moi, vous ne serez pas perdus. Si le scénario ne brille pas par son originalité, il nous propose néanmoins une mise en abîme plutôt intéressante sur les intérêts du héros et l’on se retrouve une fois de plus à combattre une idée, et non pas un vrai méchant. La subtilité des Metal Gear est donc bien là. Et si l’on retrouve les thèmes de la série, certains mécanismes sont aussi présents. A commencer par le codec et ses 400 conversations possibles, la méthode de narration par de longues cinématiques et enfin, l’infiltration. Eh oui, à certains moments, vous aurez le choix entre foncer dans le tas (déconseillé) ou tenter de passer inaperçu en utilisant la Réalité Augmentée, une feature qui vous permet d’analyser l’environnement et de repérer vos ennemis. Vous serez ravis d’apprendre que le légendaire carton fait son retour !

Ça va trancher chérie !

Cependant, Metal Gear Rising : Revengeance est avant tout un jeu d’action, qui plus est développé par les spécialistes du genre et responsables de bombes telles que MadWorld ou Bayonetta. Et encore une fois, PlatinumGames a frappé où il fallait, en nous proposant un jeu à la mise en scène spectaculaire et au gameplay nerveux, technique mais d’une simplicité déconcertante. On se retrouve donc à enchaîner les combos à une vitesse impressionnante, à courir et sauter automatiquement au dessus d’obstacles par simple pression d’une gâchette,  le tout sur une bande son entraînante alternant entre passages orchestraux, metal et dubstep. Tout se déroule avec une fluidité extraordinaire et c’est un bonheur de voir Raiden voltiger d’ennemis en ennemis pour ensuite les découper en rondelles. Une fluidité pourtant maltraitée par une caméra qui fait souvent n’importe quoi, la lisibilité de l’action s’en retrouvant compromise. Heureusement, un système de lock est disponible.

Et si le mode de combat normal ne vous suffit pas, vous pourrez enclencher le mode katana. Après avoir fait encaisser un certain nombre de dommages à votre adversaire, ce mode est rendu possible. Vous pouvez alors diriger le sabre de Raiden à votre guise en bougeant le joystick droit pour trancher comme bon vous semble. Cela résulte en un sentiment de puissance ultra grisant très pratique, puisque ce sera l’un des seuls moyens de récupérer de la vie et de l’énergie.

On se retrouve donc à enchaîner les combos à une vitesse impressionnante, à courir et sauter automatiquement au dessus d’obstacles par simple pression d’une gâchette,  le tout sur une bande son entraînante alternant entre passages orchestraux, metal et dubstep. »

Une mise en scène explosive

Pourtant, ce Metal Gear Rising : Revengeance se retrouve entaché par quelques petits défauts. Malgré son game design soigné et sa mise en scène de dingue, on se retrouve avec des graphismes inégaux. Si les personnages sont parfaitement modélisés, on se retrouve avec quelques textures bien baveuses et d’un autre temps. Étonnant.  Enfin, le dernier point noir, et non des moindres, le titre de PlatinumGames souffre d’une durée de vie bien faible. Si les moins expérimentés passeront un certain temps à mourir lors des gros affrontements, les habitués, eux, boucleront l’histoire en 7 heures. Bien entendu, quelques missions challenges bonus pourront augmenter quelque peu votre temps de jeu, mais il faut avouer que c’est bien maigre.

En bref

Ce Metal Gear Rising : Revengeance est une petite bombe. Mise en scène explosive, action nerveuse mais néanmoins technique et véritable intégration dans l’univers de Kojima, tels sont les principaux arguments qui font du titre de PlatinumGames un jeu à posséder de tout urgence.