Quand les Lego parodient les films d’action dans un monde ouvert, cela donne Lego City Undercover. Ce GTA-like est-il à la hauteur de l’attente qu’il nous a fait endurer ? Réponse dans ce test.
Un véritable GTA-like destructible
On avait jusque là l’habitude à des jeux Lego à licence. Le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, Indiana Jones, nombre de ces jeux avaient fait leur preuve. Mais sur ce coup, Traveller’s Tale a décidé de s’affranchir de toute franchise et de nous offrir un jeu bien à eux, laissant le champ libre à leur imagination. Et c’est un véritable GTA-like qu’ils nous proposent avec Lego City Undercover. Le jeu prend place dans un monde ouvert de taille modeste, qui reprend l’architecture des différentes villes que l’on a déjà pu arpenter dans les jeux de Rockstar. Vous pourrez découvrir cette ville à travers ses différents quartiers, son bord de mer touristique, ou encore vous balader en forêt et dans la montagne. Vous aurez compris, la diversité des environnements est présente, et en plus, c’est pas dégueu visuellement, loin de là. Et des environnements destructibles qui plus est ! Jeu Lego oblige, tout se décompose en petites briques, et l’on prend un malin plaisir à tout péter. Et pour pouvoir vous déplacer à votre guise, divers véhicules sont à votre disposition : voitures, motos, avions, camions, tracteurs, vous pourrez tout voler. Il suffit d’appuyer sur le bouton X à proximité d’un véhicule pour en prendre possession, et ça marche même de véhicule en véhicule. Mais si courir après les voitures ne vous amuse pas, vous pouvez tout simplement utiliser le sifflet pour arrêter la circulation et prendre le temps d’en choisir une. Rajoutez à ça une multitude d’objets bonus à trouver et quelques missions secondaires comme des courses de voitures ou encore la possibilité de jouer au basket, faire de la muscu ou entrer dans un manège, et vous verrez qu’on ne s’ennuie jamais à Lego City.
« Rajoutez à ça une multitude d’objets bonus à trouver et quelques missions secondaires comme des courses de voitures ou encore la possibilité de jouer au basket, faire de la muscu ou entrer dans un manège, et vous verrez qu’on ne s’ennuie jamais à Lego City »
Une histoire de voyous
C’est bien beau l’exploration, mais elle ne fait pas le coeur de ce Lego City Undercover. Vous vous doutez bien qu’il y a des missions, voyons. Donc, l’histoire est celle de Chase McCain, un flic beau, intelligent, fort et qui n’a peur de rien, en soit le stéréotype du film américain. Il revient à Lego City pour reconquérir sa belle, mais surtout, pour mettre fin aux agissement de Rex Fury, qui s’est échappé de prison et met un peu le boxon dans la ville. Pour cela, il va devoir s’infiltrer dans le milieu criminel pour pouvoir approcher le bandit.
Mais ce qui frappe dans ce jeu, c »est qu’au lieu de nous offrir un jeu d’action comme on pouvait s’y attendre, Traveller’s Tale a préféré reprendre les mécanismes des précédents jeux Lego. Au gré des missions, vous aurez fatalement à détruire des constructions, pour en construire d’autre afin de vous frayer un chemin en construisant une passerelle ou faisant grandir une plante par exemple. Et finalement, on se retrouve avec un vrai jeu de plateforme. Ceci est renforcé par les super compétences de Chase en matière d’acrobaties. C’est bien simple, dès que vous croisez des briques bleues et blanches, vous avez la possibilité d’escalader, de longer une corniche, de glisser sur un câble et bien plus encore. Et comme dans les autres jeux Lego, on se retrouve face à diverses énigmes. Et pour palier le fait que Lego City Undercover est un jeu uniquement solo, et que vous ne contrôlez qu’un seul personnage, les développeurs ont eu la chouette idée de permettre à Chase McCain de revêtir plusieurs costumes, chacun d’entre eux ayant ses propres compétences. Par exemple, celui de policier vous fournit un grappin très pratique pour accéder à des plateformes en hauteur, celui de mineur vous permet d’exploser des gros objets à la dynamite, tandis qu’avec celui de voleur, aucun coffre fort ne vous résistera. Le jeu s’amusera à vous faire changer régulièrement de costume afin de résoudre les énigmes. Énigmes qui sont hélas bien trop faciles tant le joueur est assisté. Bien entendu, de l’action vous en aurez, mais bien peu. Il vous arrivera quelques fois de vous retrouver entouré par plusieurs malfrats, mais vous n’aurez jamais de grosses difficultés à vous en défaire.
Un jeu ultra référencée mais non sans défauts
Ce qui démarque Lego City Undercover des autres GTA-like, c’est bien son humour omniprésent. Sans temps mort vous vous retrouvez face à des situations rocambolesques, complètement absurdes et surtout bourrées de référence. L’entraînement au Kung-Fu à la Matrix, les amoureux qui nous jouent la scène de Titanic sur un bateau, ce sont des dizaines de clins d’oeil au cinéma qui agrémentent le jeu. Et ça, les amateurs apprécieront. Ajoutez à ça les dialogues qui se font via des vidéos directement sur le GamePad avec des dialogues souvent très drôles.
De l’humour, de l’exploration, de la plateforme et des énigmes, tel est le cocktail pour faire de Lego City Undercover une petite bombe pour la Wii U. Mais le cocktail est légèrement amer parfois. Si le jeu reprend les mécanismes des anciens jeux Lego, il reprend aussi les problèmes de caméra. Même si la possibilité de la réajuster à l’aide du stick gauche amoindri ce détail, on se retrouve parfois avec une visibilité réduite à néant. C’est surtout le cas dans des environnements confinés. Rah ! On aurait aussi aimé un mode multijoueur, puisqu’une fois fini, la rejouabilité est très faible. Même si bien entendu certains vont tenter de tenter les 100% à chaque mission, ce n’est pas le cas de tout le monde. Enfin, et c’est purement personnel, j’ai trouvé qu’il fallait un certain temps pour que le jeu prenne vraiment son envol. Je dois avouer que les deux premières heures ne sont pas particulièrement palpitantes et vraiment redondantes.
« Sans temps mort vous vous retrouvez face à des situations rocambolesques, complètement absurdes et surtout bourrées de référence »
En bref
Lego City Undercover est un vrai bon GTA-like. Sans s’affranchir complètement des mécanismes des précédents jeux, il arrive pourtant à se faire une vraie identité où se mêle exploration, plateforme et énigmes. Malgré quelques défauts inhérents à la série, on prend un grand plaisir à effectuer toutes les missions bien loufoques proposées durant la quinzaine d’heure qu’elles nous prennent.
1 Comment
Eskarina
04 Avr 2013 9:28Ce screen avec le T-rex…