N’étant pas une fille à comics (ni une fille à papa), rien ne me prédestinait à chroniquer Gotham Central. Après tout, nous avons déjà notre expert, Chase, qui nous informe sur l’actualité des comics, alors pourquoi s’encombrer d’une noob en la matière ? Oui, mais bien que je ne fasse pas partie des Girlsreadcomics.com la découverte de Batman The Animated Series lorsque j’étais enfant m’a déclenché une curiosité passionnelle pour Batman et son univers (une maladie comme une autre). Gotham City, je m’y sens chez moi (je n’oublie jamais de prendre ma bombe lacrymo, mais je m’y sens chez moi).
Fan inconditionnelle j’ai pourtant fini par me lasser de suivre Bruce Wayne et son alter-ego capé. Ce qui a éveillé mon intérêt pour Gotham Central vient du besoin d’en savoir plus sur Gotham et son système judiciaire.
De quoi ça cause ?
Dans Gotham Central le lecteur fait la découverte approfondie de personnages secondaires. Bien sûr nous avons tous entendu parler de Renée Montoya, des commissaires Gordon et Atkins, que ce soit dans les dessins animés, les films ou même dans d’autres comics mais dans Gotham Central l’on découvre les histoires personnelles de chacun. Batman est présenté en second plan et n’est pas le personnage principal. L’on nous parle de lui mais le voyons peu.
On prend les choses en main !
Gordon part à la retraite
Dans ce premier tome, l’histoire démarre alors que le commissaire James Gordon a pris la décision de laisser sa place à deux nouvelles équipe. Ce sont donc dix-huit policiers, scénarisés par Ed Brubaker et Greg Rucka, que nous découvrons dans ce tome.
Les plus connus sont l’inspecteur Crispus Allen et sa partenaire l’inspecteur 2ème grade Renée Montoya mais ce n’est pour sur eux que démarre le comic. Ce sont deux policiers qui ouvrent le bal avec Mr. Freeze. Une rencontre compliquée qui permet au lecteur de comprendre que la violence est quotidienne et omniprésente à Gotham. Qu’elle touche aussi bien le civil que le policier sur le point de rentrer voir sa femme. La vie n’a jamais été rose pour Batman mais elle l’est encore moins dans le milieu judiciaire.
Oups… J’aurais du rentrer chez ma femme…
« C’est Gotham City, baby. Faudra t’y faire », Lawrence Block.
Les grands vilains de l’histoire : Mr Freeze et Harvey Dent alias Double-Face, feront tout pour révéler les petits secrets des policiers. Chantage, inculpations injustes et machisme sont au centre de ce tome de Gotham Central. Renée Montoya a beau être un excellent inspecteur elle n’évolue pas moins dans un milieu majoritairement masculin, lequel compte dans ses rangs quelques jaloux et esprits étriqués. Les accusations auxquelles elle fait face sont difficiles à gérer et changeront nombre de choses dans sa vie personnelle. Si Bruce Wayne réussit à garder son secret au chaud certains personnages n’ont malheureusement pas la même chance.
Mr Freeze en met plein partout !
Le scénario étant d’une qualité rare et les dialogues réalistes, je reste impressionnée et conquise par cette réalisation d’Ed Brubaker, Greg Rucka et Michael Lark. Les scènes de combat représente une infime partie de ce tome de 256 pages et il vous faudra plusieurs heures pour en venir à bout. Et vu la qualité et la durée de vie de ce tome, le prix est vraiment bas. Alors si attendre le prochain épisode de la série TV Gotham est une réelle souffrance, les tomes de Gotham Central sont là pour enrichir votre culture mes petits !
J’aime
-la préface de Lawrence Block
-la mise en avant des flics de Gotham
-la qualité du scénario
-les dessins de Michael Lark
-le réalisme des scènes
-l’émotion palpable
-la durée de vie du comic : 2h30 à 03h00 de lecture
J’aime moins
-Honnêtement, c’est rare, surtout avec mon esprit critique, mais je ne vois rien à redire. Il faudra que je lise les tomes suivants pour voir si quelque chose finit par m’agacer.
