Une semaine cinéma bien pour les geeks à sauce d’adaptation de jeu vidéo et d’infectés… Yummy !
Prince of Persia : les sables du temps (Mike Newell)
Je suis plutôt sceptique face à cette adaptation. Peut-être est-ce le logo Disney qui me laisse dubitative ? Ou bien le casting un peu trop propre sur lui… Quoi qu’il en soit, Prince of Persia s’annonce comme étant une tuerie. Mais alors pourquoi ?
En effet, s’attaquer à l’un des mythes fondateurs du jeu vidéo, ça n’est pas rien… Celui qui s’attèle à cette lourde tâche est Mike Newell, un anglais qui va bientôt souffler ses soixante-dix bougies et qui n’a pas vraiment l’air d’un geek. Précisons qu’il a réalisé Donnie Brasco, Harry Potter (La Coupe de Feu) et Quatre mariages et un enterrement pour en rajouter une couche à nos craintes. Certes, Newell a de l’expérience dans le métier, et il a à son actif de belles œuvres du septième art. A-t-il toutefois les qualités requises pour rendre une copie fidèle de Prince of Persia ? Rajoutez encore par-dessus tout ça le gros engrenage de la machine Disney pour me convaincre définitivement que non.
Pourtant, si je n’étais pas un minimum curieuse et que j’avais la bêtise de juger au premier coup d’œil une œuvre qui pourrait être magistrale mais qui s’annonce décevante, je ne serais pas ici pour vous parler. Laissons donc sa chance au « PoP » de Newell. Et si la bande-annonce impressionne plus que son pitch, ça n’est pas pour rien. Le Prince of Persia des années 80′ n’a rien d’une histoire complètement folle pleine de rebondissement, mais elle s’est étoffée avec le temps et c’est cet esprit que l’on espère retrouver dans le film.
On y retrouvera dans la peau du prince rebelle Jake Gyllenhaal, contraint de collaborer aux côtés d’une mystérieuse princesse, Gemma Aterton (Le Choc des Titans), pour protéger une dague antique capable de libérer les Sables du temps d’esprits mal intentionnés. Cet artefact unique ayant le don de pouvoir inverser le cours du temps, il va sans dire que son possesseur deviendrait sans contexte le maître du monde. Rien que ça…
Si c’est surtout l’aspect mythologique du scénario qui a inspiré Mike Newell, ce dernier n’en a pas pour autant oublié que cet univers était tiré d’un jeu vidéo et il a clamé à plusieurs reprises vouloir être au plus proche de la licence. D’ailleurs, le créateur du jeu, Jordan Mechner, a participé activement à l’élaboration du film. Quant au tag « Disney », ne lui refusons-pas le succès mérité pour Pirates des Caraïbes. D’ailleurs, étrange coïncidence, Jerry Bruckheimer s’est précipité pour préparer le deuxième opus, non content de n’en avoir été ici « que » le producteur… Avec tous ces indices supplémentaires, on peut donc affirmer avec un peu plus de certitude que ça sent moins le sapin que ça en avait l’air… Rassurés ?
Infectés (Alex et David Pastor)
Ceux qui chipotent toujours sur la différence entre zombies et infectés seront ici heureux de voir que les choses sont claires. Néanmoins, loin de moi l’idée de vous dire qu’Infectés n’est pas un bon film de zombies plein d’hémoglobine !
Entre 28 jours plus tard et Evil Dead, ce long-métrage campe l’histoire de quatre amis qui fuient la fin du monde à bord d’une voiture. L’espèce humaine ayant été éradiquée (ou presque) par un virus « mortel », ils partent en direction de l’océan pour échapper à la fin du monde… L’un des quatre jeunes gens étant convaincu de pouvoir trouver près des côtes un refuge sur une plage isolée du golfe du Mexique, c’est vers là-bas qu’ils se dirigent donc tous. Mais comme on peut s’y attendre, leur épopée va être bien moins calme que ce qu’ils pouvaient espérer…
Le scénario et l’affiche ne cachent pas l’inspiration qu’a été pour eux les derniers dangers de pandémies : A/H1N1, grippe aviaire et autres joyeusetés on fait planer sur notre passé récent les risques de telles épidémies. Infectés pousse le bouchon juste un peu plus loin en donnant vie à ces cauchemars qui, si l’on en croit le gouvernement, peut nous épargner si l’on porte un masque et qu’on se lave correctement les mains.
Les trois mots d’ordre des deux réalisateurs américains ont été : réalisme, esthétisme et horreur. Des qualificatifs qui les rapprochent de deux films de référence supplémentaires : Silent Hill et Rec. Notamment pour les origines espagnoles de ses réalisateurs, mais aussi pour son casting de débutants qui en rajoutera à l’aspect « véritable ».
Une mayonnaise qui devrait donc au choix : très bien prendre, ou totalement rater. C’est un peu la surprise, il faut l’avouer, et le seul moyen d’en juger sera certainement de franchir les portes des salles obscures !
5 Comments
Gaspode
25 Mai 2010 7:25Ils sont un peu palots pour des Perses quand même :p
Oujiz
25 Mai 2010 7:48Je vais aller voir PoP cette semaine ! Je penserai à débrancher mon cerveau pdt la séance 😉
Eskarina
25 Mai 2010 11:16Je vous trouve tous les deux un peu réducteurs ! C’est pourtant évident que Jake Gyllenhaal a été recruté pour ses talents d’acteur… Et puis c’était ça où bien lui en Spiderman et Tobey Maguire en Dastan.
Gaspode
26 Mai 2010 1:40Argh, déjà que Toby n’est pas crédible en Peter Parker …
Et puis Eska je ne vois pas où c’est réducteur de dire que tous les perses du film ont une tendance albinos/troglodyte.
Vous croyez qu’il durera qu’une heure comme PoP (le premier du nom) ?
Destra
27 Mai 2010 2:12J’suis pas d’accord sur le fait que Toby n’est pas convaincant en Spidey. Moi je trouve qu’il colle bien au personnage, mais il est vrai que je ne connait que peu le comics 🙂