Oui, le jeu de mot est fulgurant, en toute sincérité. Heu, bref…
A l’occasion de Japan Expo, nous avons rencontré Thomas Wallart, game designer sur le jeu sus-cité. Se déroulant dans l’univers de Freak’s Squeele, la BD de Florent Maudoux (dont on avait fait une interview y a un bout de temps), le jeu nous propose stratégie et pâtisserie, issu du même four de chez deValley.
L’histoire : Xiong Mao, Ombre et Chance ont laissé échapper la recette secrète des soldats-biscuit. Maintenant chaque étudiant de la F.E.A.H. (Faculté des Études Académiques des Héros) veut sa propre armée personnelle. La fièvre s’est propagée dans les autres universités de héros, bientôt des tournois s’organisent autour des soldats-biscuits connus désormais sous le nom « Freakies ». Les épiceries sont dévalisées, il devient impossible de trouver de la farine, des œufs ou du beurre. Quant aux fournisseurs d’électroménager, ils sont pris d’assaut et mettre la main sur un simple grille-pain est devenu mission impossible. Lequel des aspirants héros aura l’armée la plus puissante ?
Découverte.
Kiss my Geek : Est-ce que vous pourriez commencer par vous présenter ?
Thomas Wallart : Je m’appelle Thomas Wallart, j’ai 21 ans. Je suis Game Designer chez une entreprise parisienne du nom de deValley Entertainment, qui développe surtout des jeux et applications pour téléphone mobile.
KmG : Comment vous êtes-vous rapproché d’Ankama pour développer Call of Cookie ?
TW : Dans un premier temps, c’est Florent Maudoux, l’auteur de la bande dessinée Freaks Squeele, qui a parlé à Chanh, un producer indépendant, qui en fait nous connaissait déjà, parce qu’on avait déjà eu des projets avec lui. Il a pris contact avec nous, parce qu’il a pensé qu’on était compétents pour ça. Florent nous a apporté un premier Game Concept, et à partir de là, le projet a démarré.
KmG : Pourriez-vous présenter à nos lecteurs le jeu, son principe ?
TW : Call of Cookie, en fait, c’est l’adaptation d’un chapitre de la bande dessinée Freaks Squeele. C’est l’adaptation du dernier chapitre du tome 2, dans lequel les personnages principaux trouvent un recette secrète, où il peuvent cuisiner des soldats biscuits. Et donc, le concept du jeu est tiré de là : des soldats biscuits qui vont se battre.
KmG : Sur quels supports est prévu le jeu ?
TW : Pour Android et iOs !
KmG : Tablettes ou ce sera aussi compatible pour les smartphones ?
TW : Tablettes et téléphones !
KmG : Est-ce qu’il y a déjà une date de sortie ?
TW : Pas pour le moment, non. Enfin, 2013, quoi !
KmG : Les fans vont-ils retrouver dans Call of Cookie des éléments de Freaks Squeele, autres que les cookies à proprement parler ?
TW : Il y a dans le jeu un mode solo, dans lequel on retrouve la plupart des personnages principaux de la bande dessinée, dans un chapitre exclusif et scénarisé par Florent Maudoux lui-même.
KmG : Donc ça s’inscrit dans la continuité de la BD ? Ça a sa place dans le scénario ?
TW : Exactement.
KmG : Justement, on parle de Florent Maudoux, quelle a été son implication dans le processus de création ?
TW : Dans un premier temps, c’est lui qui a été à l’origine du Game Concept, qu’on a ensuite revu pour qu’il soit plus en accord avec ce qui se fait dans le jeu vidéo actuellement. Et d’un autre côté, c’est aussi lui, même s’il était pas le seul… enfin, c’est l’une des personnes qui a validé les différentes étapes de la création des Freakies (les fameux biscuits guerriers) au niveau graphique, au niveau de leur apparence, etc… C’est aussi lui qui a fait les graphismes des personnages dans le mode solo, et les différents avatars qui seront disponibles en multijoueur.
KmG : A quel public s’adresserait plutôt Call of Cookie ? Un public plutôt casual, hardcore ?
TW : Plutôt casual, mais je pense qu’il y a moyen que des joueurs plus expérimentés y trouvent leur compte. Dans le solo, on a un système de scoring : on doit remplir notre boîte pour battre la boîte de l’adversaire en disposant des soldats. Et si on remplit notre boîte à la moitié au lieu de la remplir entièrement, on gagne plus de points.
KmG : Donc il y a un système de ranking ?
TW : C’est ça, et qui est aussi disponible en multijoueur en fonction du taux de remplissage de la boîte adverse.
KmG : Est-ce que vous savez s’il y a d’autres jeux Freaks Squeele dans les cartons, des idées ?
TW : Non, je ne suis pas au courant de ça du tout. Même sans vouloir rien cacher, je suis pas du tout au courant !
KmG : Est-ce que vous avez quelques anecdotes de ce qu’il s’est passé pendant la conception du jeu ?
TW : Hum, je réfléchis. Ça date, en plus, mais… On peut dire que le scénario, c’est Florent Maudoux et Chanh qui l’écrivent ensemble, et y avait pas mal de blagues et de références à la bande dessinée qui étaient assez marrantes, et nous ont bien fait rire dans l’équipe.
KmG : Est-ce que le scénario aura des répercussions dans la bande dessinée ?
TW : Je ne crois pas, ça doit être un peu…
KmG : … annexe ?
TW : Oui, en fait, ça fait beaucoup référence à la bande dessinée, mais ça ne se passe pas sur très longtemps. Il fait partie de la continuité, mais on pourra toujours lire la suite de la bande dessinée, sans avoir joué au jeu.
KmG : Et inversement, ceux qui ne connaissent pas la bande dessinée peuvent s’y lancer ?
TW : Oui, oui ! Les références à la bande dessinée sont souvent subtiles, c’est des petites phrases, des clins d’œil aux chapitres. De plus, il y a un passage tuto, avec introduction des personnages. Ils se présentent, et présentent aussi nos adversaires dans la partie Histoire. A chaque fois qu’un personnage arrive, qu’il soit méchant ou gentil, il se présente, et son caractère transparaît dans son attitude. En fait, le scénario du jeu, c’est vraiment que le joueur incarne un super-héros qui rentre dans l’école de Freaks Squeele. Quand il rencontre les personnages, c’est comme s’il ne les avait jamais vus. Ça permet de les présenter au joueur, comme s’il ne les connaissait pas.
Il y a des pages de la bande dessinée, du chapitre en question, qui sont disponibles à la lecture. Cela permet à ceux qui ont pas lu la bande dessinée de voir l’épisode auquel le jeu se rapporte. Il sera en lecture pour tout le monde, mais c’ est surtout destiné aux gens qui n’ont pas lu la bande dessinée (NDLR : les planches ne seront pas disponibles dès le début du jeu, mais seront à débloquer).
KmG : Du coup, on arrive à la fameuse question « WTF, j’ai pas signé pour ça » qu’on pose à chaque fois à Kiss my Geek, Florent Maudoux y est déjà passé : quel est votre super-pouvoir geek ?
TW : J’en sais rien du tout ! N’importe quoi ? Ha si ! Je suis l’Encyclopédie Mario !
KmG : Vous avez tous les jeux ?
TW : Pas encore, mais… Je les collectionne, mais j’ai certainement joué à tous les jeux par contre !
Merci à Thomas Waalart pour avoir répondu à nos questions ! Ajoutons que du DLC gratuit sera proposé pour le jeu après sa sortie, et que le jeu se présente la majorité du temps sous la forme d’un jeu de stratégie où l’on place ses soldats sucrés dans une boîte en tenant compte des positions, forces et faiblesses, le tout entrecoupé de phases où l’on cusine les belliques biscuits. Heroes of Might and Magic X Cooking Mama, donc, avec l’humour de Freaks Squeele en nappage.
Bon appétit !
1 Comment
Eskarina
15 Juil 2013 1:41Hé bhein ça donne carrément envie de tester le jeu tout ça !