C’est en homme meurtri que je me présente humblement devant vous aujourd’hui. La corde ornant le cou de mon âme footballistique est l’ultime lien qui la rattache pour peu de temps encore à l’envie. Les pieds vacillant sur le fil de la honte. Alors que des rois de pacotilles aux couronnes d’épines s’en tirent en quelques heures, mon chemin de croix est long de six ans et le doute m’assaille d’en apercevoir jamais le bout. Si au moins, les limbes les plus abyssales se trouvaient derrière nous. Rien n’est moins sûr.