Cette semaine au cinéma, du lourd et du blindé ! … Je sais, ça ne veut rien dire.
Iron Man 2 (Jon Favreau)
Décidément, avril 2010 était le mois Marvel ! Après Kick-Ass, c’est Tony Stark qui revient, plus clinquant et imbu de lui-même que jamais. Et qu’est-ce qu’on aime ça !
La première adaptation du comics Iron Man ayant su se faire attendre et reconnaître, il va sans dire qu’on attendait le second opus avec grande impatience ! En plus, cette fois-ci au casting on retrouve trois grandes stars supplémentaires : Scarlett Johansson dans le rôle de la Veuve Noire, Don Cheadle dans celui de l’acolyte du héros qui aura même droit à son propre prototype (de couleur noire, hum) et… Myckey Rourke, qui revient en force dans les rôles de gueules cassées. Comme quoi, la chirurgie esthétique fait parfois des miracles à retardement !
Si vous aviez vu Iron Man premier du nom, vous savez qu’à l’a fin Tony Stark (Robert Downey Jr) n’arrive pas à tenir sa grande gueule et annonce, devant tous les médias en haleine, qu’il n’est personne d’autre qu’Iron Man, le vrai, le seul, l’unique. Le génie multi-milliardaire se prend alors une grosse pression en pleine face de la part du gouvernement, de la presse et de tout le petit monde qui l’entoure. Parce que ouais, ça serait quand même bien qu’il partage toutes ses petites inventions technologiques avec les « gentils » de se monde (cqfd. l’armée américaine) histoire de pouvoir foutre une branlée monumentale aux ennemis de la liberté. Toutefois, si Tony est un inventeur de génie, c’est peut-être aussi parce qu’il n’est pas aussi con et superficiel qu’il aime à le laisser paraître. Borné, il se refuse donc à livrer les secrets de son armure à qui de droit, redoutant bien évidemment que toutes ces informations n’atterrissent entre des mains mal intentionnées. Accompagné de son assistante Pepper Potts (Gwyneth Paltrow) et du militaire James « Rhodey » Rhodes, Tony va mettre en place ses alliances pour affronter comme il se doit les nouvelles forces en place…
Autant dire que les explosions et les bonnes blagues vont fuser de partout !
S’il avait déjà réalisé le un, ne vous attendez pas à ce que Jon Favreau se croise les bras sur le 2, puisque le troisième volet d’Iron Man est déjà en préparation ! Yummy…
Lenny and the Kids (Go Get Some Rosemary)
Ce film est le deuxième des frères Safdie après The Pleasure of Being Robbed, encensé par la critique.
Lenny… est donc leur seconde comédie dramatique, genre dans lequel ils semblent avoir décidé de faire leurs marques. Présenté à Cannes en 2009, il avait reçu l’approbation du public et retrace, de façon presque autobiographique pour les deux réalisateurs, l’histoire d’un père (comprendre : le leur) qui récupère ses fils de sept et neuf ans pour deux semaines après avoir été séparé d’eux pendant plusieurs mois.
Ce rythme imposé par le divorce parental les amène à s’entasser pendant une quinzaine de jours dans un studio du centre-ville New-Yorkais. Ce film retrace l’introspection paternelle d’un homme, Lenny, qui hésite entre être leur père ou leur copain, et qui voudrait que ces deux semaines durent des mois. Lenny vacille entre l’enfance et l’âge adulte et doit trouver ses marques pour prendre en mains ses responsabilités tout en restant le père qu’il veut être pour ses enfants.
On peut déjà sentir, ne serait-ce qu’à travers la bande-annonce, que les deux réalisateurs se livrent beaucoup dans ce film. D’ailleurs, l’aspect autobiographique de cette œuvre est accru par des conditions de tournages qu’ils ont voulu garder le plus réaliste possible : les deux jeunes acteurs qui jouent les fils de Lenny sont également frères derrière les caméras, l’appartement dans lequel ils ont tourné a été comblé d’objets personnels pour lui donner une vraie âme, etc.
Les frères Safdie s’imposent dans un film au rythme lent et triste, propre au cinéma indépendant de la nouvelle vague, qui met en exergue tous les sentiments des personnages. Les deux réalisateurs laissent toutefois une empreinte très particulière, inspirée de tout un tas de films du même genre : Une femme sous influence (Cassavetes), Le Vieil homme et l’enfant (Claude Berri) ou encore Mon oncle (Jacques Tati).
Si on ne doute pas que Joshua et Benny Safdie emprunteront le chemin des grands cinéastes à venir, il faut toutefois savoir que ce type de film, porté sur les émotions et sur une trame qui déploie lentement sa toile, ne peut pas plaire à tout le monde. Les fans de Jason Reitman (Juno, Thank You For Smoking, etc.) devraient toutefois s’y retrouver.
A voir également :
La comédie américaine légère de la semaine est signée Ricky Gervais (The Office) et Matthew Robinson II. The Invention of Lying, c’est en quelques sortes le film miroir de Menteur, menteur. En effet, cette fiction met en scène un monde où tout le monde dit la vérité et où un homme invente le mensonge. Alors, c’est le début de l’éclate pour lui puisque tout le monde prend ses mensonges… pour des vérités ! Les fans de Woody Allen se régaleront du ton burlesque de ce long-métrage où l’on peut retrouver Jennifer Gardner et Jonah Hill qui ont semble-t-il choisi de réorienter leurs choix de carrière de façon plus intelligente…