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[Test] Pourquoi j’en suis revenue à Warhammer Age of Reckoning



Jeudi passé je me suis réabonnée à Warhammer Age of Reckoning, le MMORPG retranscrivant l’univers de Warhammer Battle. Et je n’ai pas résisté à vous publier mon article un jour à l’avance… Il faut dire que vous m’y avez bien encouragée sur mon twitter perso, et celui de KMG… Préparez-vous à un sacré pavé, vous l’aurez voulu !

Je pensais ne pas me remettre aux MMO avant un moment après mon cuisant échec à Aion, ma déception devant World of Warcraft, et mon attente face à Guild Wars 2 ou encore The Secret World. Toutefois, l’offre d’essai « illimitée » de Mythic*** sut me tenter à mes heures perdues et convaincre la soif qui dormait en moi… Et je ne sus que trop tard que cette soif était un puits sans fond dans lequel je m’apprêtais à plonger à nouveau.

Si WAR me tendait les bras de façon si alléchante, c’est parce qu’en moi sommeillaient les bons souvenirs et, pire… le manque de levelling, de dongeonnage, de séances de pexage débridées, d’orgueil face à la dernière armure conquise ou de déception face à ce putain de champion décidément trop cheaté.

Et là vous allez me dire : pourquoi, dans le paysage merveilleux du MMORPG, ai-je choisi WAR entre tous ? En effet, depuis que j’y joue je n’entends que des critiques à son sujet : les fans de WoW lui reprochent d’être une copie conforme du bébé de Blizzard, tandis que les core-games l’affligent du difficile sobriquet de casual, tant la mort (entre autres) y est peu pénalisante. Malgré tout ça, c’est sur ce jeu que j’ai ressenti mes plus grands plaisirs d’amatrice de MMO et je continuerai de le revendiquer sans rougir jusqu’à ce qu’un autre ne parvienne à le détrôner de mon podium sentimental.

Là encore, pourquoi ?

En effet, Warhammer Age of Reckoning n’est au premier abord ni très beau, ni particulièrement original. Toutefois, il s’agit du premier MMO pour lequel j’aie choisi de payer un abonnement, profitant jadis toujours d’offres gratuites ou de serveurs privés. Oui, c’est mal. Mais quand on est un étudiant sans le sou et qu’on est amoureux d’un loisir qui coûte si cher, on se trouve des solutions !

Comme je le disais, donc, après de nombreux essais avec d’autres, c’est à WAR que j’ai décidé d’offrir la virginité de ma carte bancaire. En trois coup de cuillère à pot c’était fait, et ce fut à peine douloureux, la caresse de mes doigts sur la souris et le tapotement de mes ongles sur le clavier me rappelant très vite que tout ça, c’était pour mon bien.

Je sais, je sais, je n’ai toujours pas répondu au pourquoi. Mais il était nécessaire pour moi de vous planter le décor avant toute autre allégation et ce afin que vous compreniez mieux le sens de ma réponse.

WAR est mon premier « vrai » MMO ; celui sur lequel j’ai passé des heures en raid à traquer l’item rare, celui devant lequel je m’endormais en craftant des potions, celui sur lequel, aussi, j’ai fondé ma première guilde ! Il s’agissait donc là de mes véritables débuts, certes tardifs mais ô combien attendus.

Précisons aussi, car ça a son importance, que je ne m’étais pas non plus mise seule à ce jeu puisque je m’étais abonnée en même temps que mon frère, mon cousin, mon copain, et toute une autre flopée de joyeux lurons. Et vous êtes les premiers à savoir que l’expérience de jeu « ensemble » est primordial sur un MMO et détermine souvent notre fidélité à ce dernier, ou notre départ précipité. D’ailleurs, c’est quand mes amis et guildeux ont déserté nos rangs que j’ai fini, moi aussi, par interrompre mon abonnement…

Voilà, le décor est planté, et vous savez désormais que j’ai joué plusieurs mois avant d’arrêter, puis de reprendre aujourd’hui.

Vous savez également que je n’ai toujours pas répondu à votre question. N’oubliez pas que la nature de mon sexe me confère une compétence innée pour déranger l’attention de mon interlocuteur afin de ne pas répondre à ses interrogations, ou de le faire de façon détournée. Toutefois, rassurez-vous, là n’est pas mon but.

Et puisqu’avec tout ce blabla vous aurez peut-être oublié quelle était-elle, je vous la répète : pourquoi avoir choisi WAR plutôt qu’un autre ?




~ Parce que c’est un jeu plein de qualités ~


L’univers.


C’est la première chose qui m’a attirée sur Warhammer Age of Reckoning. Cette licence m’emplit de nostalgie rien qu’à vous en citer le nom. Warhammer a été créé dans les années 80′, en plein dans le boom du médiéval-fantastique, à une époque où la façon de clamer son amour pour Tolkien et Moorcock était de s’inspirer à outrance des univers qu’ils avaient créés… voire à les copier de très près. C’est le cas pour les créateurs britanniques de la société Games Workshop, Steve Jackson et Ian Livingston qui, transportés par cet âge d’or du méd-fan, décidèrent de transposer leurs inspirations dans un jeu de figurines. C’est ce dernier qui fut mon premier contact avec Warhammer et, plus largement, avec le monde du méd-fan. Ces petits jouets de plomb destinés à se confronter sur une table à coups de dés 6, réglettes en pouces et autres gabarits, n’étaient quand j’étais gamine qu’un prétexte à la collection et à la peinture. Forts des conseils exaltés de notre cousin, moi et mon jeune frère nous sommes lancés dans une aventure qui nous poussa ensuite vers le jeu vidéo, les jeux de plateau, et tout ce qui fait qu’aujourd’hui j’aime à revendiquer cette culture. Je m’égare… Warhammer, donc, ne se résume pas à un MMO. Ni à un jeu de figurines d’ailleurs. L’univers, quoique très inspiré au départ, s’est étoffé de manière exponentielle au fil des années, et ce sur tous les supports, mais aussi en créant d’autres licences, comme Warhammer 40.000 (WH40K pour les intimes) qui transpose tout ce beau petit monde dans un futur sombre et apocalyptique… Je pourrais vous parler pendant des heures des nombreux romans de la Bibliothèque Interdite, du jeu de Bloodbowl, de Gorkamorka, Mordheim, HeroQuest, ou encore des jeux de rôle issus de l’imaginaire Games Workshop ! Mais je sens une fois de plus que je m’étire plus que nécessaire et que vous allez m’en vouloir, alors je réserverai cela pour plus tard. Pour faire bref et conclure avec ce premier aspect : WAR transpose le très vaste univers de Warhammer Battle (ainsi appelé pour le différencier de 40K) sur le marché du MMORPG. Autant vous dire que le soft était doublement attendu au tournant : par les fans, mais aussi par ceux qui y voyaient un nouveau concurrent de taille dans le paysage du MMORPG médiéval-fantastique.



Un méd-fan entre le kitch et le sombre.


Le monde.


Dans l’ensemble, si dans Warhammer vous trouverez un méd-fan beaucoup plus « sombre » que la moyenne (jusqu’à donner l’impression qu’il n’y a plus d’espoir), les bases restent sommes toutes très classiques, et cela se ressent aisément lorsqu’on lance la création de personnage. Certains y verront une critique, et pourtant ça n’en en est rien. Si WAR expose un univers qui vous semblera vu et revu, c’est justement parce qu’il fait partie de ceux qui ont renforcé et banalisé cette culture.

Comme pour la plupart des MMORPG, ici c’est l’affrontement entre deux « clans » qui est mis en avant. Si pour WoW il s’agit d’une lutte entre l’Alliance (comprendre « les gentils ») et la Horde (« les méchants »), sur WAR c’est à peu près le même topo : Ordre contre Destruction. Je vous laisse deviner de quel côté se trouvent les « bons ». Heureusement, derrière ce manichéisme apparent, mécanisme intrinsèque à la plupart des MMO (quelle meilleure excuse pour créer de la concurrence entre les joueurs ?), l’univers fouillé de Warhammer apportera de l’épaisseur au scénario, vous faisant réaliser que les blanches brebis sont peut-être plus galeuses qu’elles ne le laissent croire. La politique ayant un rôle important dans l’histoire de ce monde, attendez-vous à un background plein de rebondissements et de découvertes. Et heureusement, car pour orner tout cela on trouve un bouquet de races -une fois de plus- convenu, quoi qu’excusable si on le resitue dans le contexte du méd-fan des années 80. Rappelons également que, non, Warhammer n’a pas copié l’univers Warcraft. Je trouve par principe ce genre de débat totalement idiot et stérile, mais remettons tout de même les choses à leurs place : l’univers méd-fan de Warcraft a vu le jour une quinzaine d’années après celui de Warhammer. Il faut toutefois reconnaître à Blizzard l’intelligence d’avoir su le transposer sur internet 4 ans avant Mythic…

Revenons-en aux races proposées, maintenant que tout cela est dit.

Du côté de l’Ordre, vous pourrez au choix incarner les Nains, avec leur amour des longues barbes, de la bière et des insultes fleuries, l’Empire, que l’on pourrait vulgairement qualifier des ‘humains’ du jeu (les puristes m’en voudront de ne pas préciser que c’est plus compliqué que cela, ne serait-ce que si l’on évoque les Bretonniens ou les Kislevs, mais ces derniers ne sont pas jouables) et les Hauts Elfes, aussi beaux que pédants.

Du côté de la Destruction, vous pourrez opter pour les Peaux-Vertes, qui regroupent les Orques et les Gobelins, le Chaos, qui représente des ‘humains’ pervertis par les mauvais Dieux (là encore, c’est plus compliqué) et dont l’esprit vicieux et torturé a transformé leurs corps, devenus décharnés et mutilés, voire mutés, et enfin les Elfes Noirs qui, cette fois-ci, n’ont rien à voir avec l’image de pin-ups au teint cendré dont les Coréens se sont plu à les affubler. Comptez plutôt sur une image proche de celle des romans de Salvatore, ce qui nous change un peu de l’ordinaire…



On est loin de la bombe coréenne siliconée...


Les classes.


Ici encore, rien d’extraordinaire. Mythic a compris qu’on ne change rien à une équipe qui gagne. Les habitués des MMO ne seront donc pas perdus puisqu’ils retrouveront leurs éternels DPS distance ou càc, Tanks, Healers, Summoners, etc.

L’originalité se fera plutôt dans le système de combat. Principalement composé de sorts, ces derniers ne dépendent pas toujours uniquement d’une barre de points d’action (équivalent au mana), mais aussi à une jauge supplémentaire qui diffère selon la classe et la race. Par exemple, le Prêtre Guerrier de l’Empire dispose d’une barre de points de « Fureur du juste » qu’il va emplir et désemplir selon les sorts et les actions qu’il utilise. Par exemple, pour utiliser un sort de soin, je vais consommer des points de Fureur que je regagnerai en m’attaquant à mon ennemi au corps à corps, en plus de dépenser des points d’action pour tout cela. En somme, pour environ une classe sur deux, vous n’avez pas deux, mais trois jauges à gérer, ce qui pousse certaines classes, comme le Prêtre Guerrier, à exploiter à la fois ses talents de soigneur et de DPS. Au début c’est un tout petit peu perturbant, mais on s’y fait très vite et cela dynamise beaucoup le gameplay.




La beauté du jeu.


J’en parle dès maintenant parce que ça rentre dans le vif du sujet. C’est en effet ce qui m’a aussi vraiment plu dans Warhammer Age of Reckoning. Pour coller avec l’univers sombre de la licence, la plupart du temps vos personnages ne sont pas « beaux ». Attention, je ne parle pas de beauté graphique et technique, mais esthétique : Warhammer est un monde violent où vos avatars seront couturés de cicatrice (les gobelins sont de mini-Frankenstein en puissance), habillés de lambeaux, et coiffés comme de véritables paysans. Pourtant, qu’est-ce qu’ils ont la classe ! Plus que jamais, vous pouvez donner à vos personnages un côté atypique qui relèvera encore mieux qu’une sauce Samourai l’héroïsme de vos personnages. Je vous laisse imaginer la dégaine du Répurgateur de l’Empire à la Van Helsing, chapeau à larges bords et mousquet à l’appui… Ou encore la Furie Elfe Noire qui va mettre fin à la vie de vos ennemis dans une Danse Mortelle qui mettra en valeur le peu de vêtements qu’elle a sur le dos (rien à voir toutefois avec l’elfette nymphomane de Lineage, vous l’avez vu)… Je pourrais encore vous parler du Cultiste du Chaos à l’allure complètement malsaine, du Tueur Nain à la barbe flamboyante et aux haches rutilantes, ou encore du Lion Blanc Haut-Elfe qui se bat au côté d’un superbe félin… L’effort mis dans le chara-design et la recherche des costumes est à féliciter : tout cela entre pleinement dans l’esprit de l’univers et donne à vos personnages une clâââsse à part entière. A noter également que vous pouvez teindre avec les couleurs de votre choix chaque élément de votre garde robe, chose trop rarement proposée dans les MMO alors qu’aux yeux d’une fan des Sims (cqfd : fille) comme moi : c’est indispensable !



Un Tueur Nain... Il est-y pas mignon ?


L’autre beauté du jeu, ce sont ses environnements. Des larges prairies aux moulins à vent de l’Empire rappelant les paysages hollandais jusqu’aux sombres crêtes elfiques plantées de pins moussus sur fond de crépuscule violacé, tout vous amène à vous arrêter pour contempler la beauté des panoramas. Ces derniers sont très détaillés, et avec une qualité graphique poussée vous aurez droit aux brins d’herbes, aux fleurs des champs, et aux feux-follets quand la nuit tombe. Les mots sont insuffisants pour vous décrire les émotions ressenties en jeu lorsque vous parcourez la lande entre deux quêtes… Encore une fois, je ne loue pas là la qualité technique des graphismes, mais bien leur esthétisme et l’atmosphère travaillée et fidèle à l’univers qui s’en dégage. Mais avec tout ça vous allez finir par croire que WAR n’assure pas, techniquement parlant. C’est faux : le jeu est très joli et a su équilibrer de belle façon la part entre des performances raisonnables, et un rendu agréable à regarder. Attention, ce n’est pas un Aion. Mais c’est au-delà d’un WoW ou d’un Age of Conan. Cet avis n’engage que moi, bien entendu.



Les environnements sont toujours soignés, et fouillés. C'est un vrai plaisir de les découvrir.


Le plaisir du PvP.


Une autre des immenses qualités de ce soft : son gameplay, qui a su me faire aimer le PvP. Moi qui détestais ça, notamment sur WoW où j’avais l’impression que de toutes façons quoi qu’il arrive je me ferais poutrer sans pouvoir véritablement participer à la vie de mon serveur, tout fut oublié en découvrant la feature adaptée sur WAR. Si l’on m’avait dit il y a deux ans que j’aurais pris plaisir à jouer à un jeu dont le PvP est la feature centrale, je n’y aurais tout simplement pas cru. Mais aujourd’hui, je n’envisage plus une session de jeu sans aller titiller le popotin de la Destruction.

Si le PvP de WAR m’a tant plu, c’est parce qu’il est ludique et qu’il laisse à chacun sa chance. Enfin, et surtout : il est varié. En effet, il n’existe pas qu’une seule façon de se confronter aux joueurs ennemis. Laissez-moi vous faire faire un tour d’horizon :

  • Le Realm vs. Realm (RvR ou Royaume contre Royaume) est l’aspect le plus classique et central du PvP de WAR. Comme dans la plupart des MMO qui reprennent ce système, vous devrez vous regrouper pour capturer des points stratégiques (de simples zones jusqu’aux capitales raciales) situés à la frontière entre vos terres et celles de votre ennemi afin de conquérir des territoires qui vous donneront tant que vous les avez sous votre joug des bonus d’expérience, de renommée, et autres. Batailles épiques ou prises faciles avec vous et votre guilde pour seuls occupants de la zone, j’ai tout vécu. Sachez également que vos actions hors des champs de conquête influeront sur la difficulté des batailles du RvR. En sommes, vous pouvez agir depuis le PvE pour faciliter la prise ou la défense des forts et contribuer au jeu même si vous haïssez le PvP au plus haut point. Mais je ne vous en révèle pas davantage, c’est bien plus amusant de découvrir ça soi-même en jeu.
  • Les quêtes publiques en PvP sont l’une des grandes originalités du produit. En effet, en plus de vos quêtes personnelles, dans le monde vous serez confrontés à des quêtes « publiques » où les joueurs peuvent librement se rejoindre pour accomplir des objectifs et gagner des récompenses. Indiquées par un marqueur sur vos cartes et non instanciées, vous pouvez vous y joindre à tout moment comme si vous traversiez une partie de la carte. Libre à vous alors de mettre la main à la pâte, ou de passer votre chemin. Mais tout serait bien trop simples si certaines de ces quêtes publiques ne faisaient pas s‘affronter l’Ordre et la Destruction sur le même terrain de jeu ! Il vous faudra alors gérer d’un côté les objectifs fixés pour passer à l’étape suivante de la quête, et d’un autre la présence d’ennemis « humains » venus vous mettre des bâtons dans les roues. Et ils sont très doués pour ça…
  • Les scénarios, enfin, qui sont des instances où Ordre et Destruction s’affrontent. Le but est simple, vous êtes tous regroupés sur une carte avec des points stratégiques à prendre. Plus vous en prenez, plus vous gagnez de points. Le premier arrivé à 500 remporte la partie ! Du capture the flag tout bête, en somme, mais tellement grisants… Ces scénarios n’ont aucun impact concret sur le monde persistant mais vous permettent de gagner de l’XP et des points de renommée qui vous donneront accès à des récompenses. En gros, on se met sur la gueule pendant 15 minutes sans conséquences désagréables, et simplement pour le plaisir de chacun…



Aaaah les scénarios et leurs drapeaux !




~ Ce que j’ai préféré aux autres MMORPG ~


Jouer en groupe.


Sur WAR, tout est fait pour pousser à jouer en groupe. Les quêtes publiques en premier, qui sont là pour rassembler les joueurs dans un but commun, toujours le même : l’XP et la récompense concrète juste derrière. De même, le système de guilde évolutif est très facile à prendre en main. Chacun peut créer aisément sa guilde, mais il n’ira pas très loin sans un nombre raisonnables de suiveurs. Le blason est très personnalisable et il est plaisant de faire monter sa guilde de niveaux pour débloquer de nouvelles fonctionnalités. Le mot d’ordre est donc de rassembler les joueurs. La défense d’un but commun amène la communauté à se rassembler et à constituer des stratégies communes pour le PvP et le PvE à la fois. Comme ça : tout le monde est content !


Participer à la vie du serveur sans avoir à devenir un hardcore-gamer.


L’avantage du jeu en groupe et du système de PvP diversifié mis en place donnent l’impression de pouvoir participer au jeu peu importe son niveau et son implication. Dès le niveau 1, toutes les features ‘multi-joueurs’ vous sont accessibles : du scénario à la quête multiple en passant par le RvR. Lorsqu’il s’agit d’affrontements en instances votre niveau est équilibré par rapport à celui de vos ennemis, ce qui vous donne plus de chances… mais vous n’en possédez pour autant que vos compétences, ce qui laisse toujours un avantage aux hauts-level (heureusement). C’est sûrement ce qui m’a le plus manqué à WoW où j’avais l’impression d’être cantonnée à mes quête solo pendant les vingt premier niveaux du jeu, tandis que j’osais à peine frôler la zone RvR d’Aion de peur de me faire arracher les ailes à sec. Ici, pas de complexe : l’important c’est de participer, et chacun peut le faire à son niveau.


Un jeu intuitif.


C’est sûrement aussi ce qui a fait la différence à mes yeux par rapport à d’autres jeux en ligne où il faut downloder un tas de mods et de Quest Helpers, ou bien se farcir des dizaines de pages de fansite pour comprendre comment fonctionnent les métiers. Ici vous avez droit à une interface claire et customizable à souhait. Des quêtes diversifiées et sympa sans être trop prises de tête et qui sont toujours correctement indiquées sur les cartes par un système de délimitation de zone (en somme vous savez où il faudra fureter pour atteindre votre objectif sans en connaître l’emplacement précis). Vous aurez également droit à système d’évolution compréhensible. Enfin, si l’univers est vaste, il n’en reste pas moins abordable avec des outils compréhensibles par tous. C’est parfait pour les débutants, et personnalisables pour les connaisseurs.


Découvrir l’univers.


WAR est également un jeu de découverte : le but étant de se confronter à un maximum de zones, personnages, objets, monstres et j’en passe pour débloquer des pages du Livre de la Connaissance (aujourd’hui très convenu dans un MMO) afin de gagner de l’XP mais aussi et surtout des titres à exposer fièrement ! Je ne reviendrai pas sur la beauté des environnements qui incitent et accompagnent le joueur à pérégriner.


Des mises à jour régulières.


L’un des atouts particuliers du jeu est d’avoir un suivi constant, des patchs récurrents et surtout significatifs. C’est très plaisant puisque ça donne véritablement l’impression d’avoir toute une équipe à l’écoute de la communauté et qui trime derrière pour donner le meilleur d’elle-même.



Si on fouille un peu, on peut trouver des boss plutôt sympas !




~ Ce que l’on peut lui reprocher ~


Le craft est une feature clairement là « pour faire beau ».


Abordons maintenant les sujets qui fâchent et qui en général sont au centre des critiques qui sont faites à WAR. D’abord : son système de métiers, jugé souvent trop simple. Loin d’être indispensable, elle vous permet de créer des potions ou des talismans qui vous faciliteront la vie. Mais sachant que vous pourrez vous les procurer par d’autres moyens plus abordables, comme le PvE, libre à vous de vous lancer dans un commerce ou non. Les fans de craft qui passaient des heures à farmer pour fabriquer à la chaîne 10.000 armures « uniques » ne s’y retrouveront pas. Hors de question de crafter des armures ou des armes, et encore moins de rester des heures à hacher un tronc. Selon moi c’est tant mieux. Étant donné la richesse des autres features du jeu, j’aurais trouvé dommage d’être contrainte au craft pour progresser correctement, comme c’est le cas dans la plupart des autres MMO.


Une gestion de la mort jugée trop peu pénalisante.


Pour moi, si la mort dans un jeu online doit certes présenter quelques inconvénients, elle ne doit pas non plus ruiner le plaisir de jeu de chacun. Je suis archi-contre les pénalisation au niveau de l’XP qui donnent tout simplement envie de balancer son PC par la fenêtre quand on s’est malencontreusement fait tuer par un monstre niveau 200 qui traînait par hasard dans le coin, ou plus simplement par un KKTD qui trouve tellement trop lol de venir troubler le paisible jeu de personnages 150 niveaux en-dessous du sien. Ici, pour simple « punition », une baisse de vos caractéristiques d’une importance et d’une durée plus ou moins longue selon que vous mouriez plusieurs fois d’affilée. En somme, rien de très anxiogène hormis le fait de vous retrouver téléporté à votre dernier point de résurrection… En ce qui me concerne, je n’y vois pas une vraie faille de gameplay et je pense que c’est aussi ça qui permet au PvP d’être aussi amusant. Sans cela, on aurait bien plus peur de se livrer à la défense de notre Royaume…


Non, rien de rien…


Je ne reviendrai pas sur le fait que WAR repompe la pupart de ses grosses features de MMO divers mais, qui ne le fait pas ? En outre, il a su à mon sens le faire habilement tout en apportant son propre grain de sel, et ce sans nuire à la cohérence générale du gameplay. Alors pourquoi se serait-il gêné ?




~ Ce qui lui reste à faire ~


Le manque de contenu pour les Hauts-Level.


C’est ce qui a tué Warhammer Online, le faisant dilapider 80% de ses serveurs mondiaux… Aujourd’hui, la population européenne se réduit à cinq serveurs au total (donc un français) et a amené Myhic a faire débuter toutes les races de l’Ordre et de la Destruction dans une même zone de départ, alors qu’avant vous commenciez dans une zone différente selon votre provenance. C’était apparemment le seul moyen pour regrouper les personnages dès le départ et les amener à interagir un maximum. Le jeu de groupe étant au centre du gameplay, si on le perd lui, on perd tout le reste… Il est donc bien dommage de ne pas avoir su garder tout ceux qui ont préféré retourner sur WoW ou s’accrocher à Aion alors que WAR recèle tant de qualités. Alors on espère que Mythic va se secouer et nous proposer des solutions très vite, car il serait dommage de passer à côté de ce qui est aujourd’hui à mes yeux l’une des meilleures alternatives à WoW. Et si un dév’ traîne par là (on peut rêver), j’en profite pour glisser une question hors sujet : à quand les Bretonniens et les Skavens ?! 😀

Voilà, je pense que je vous ai tout dit, ou presque. C’était long, mais je l’espère plaisant à lire pour vous autant qu’il l’a été pour moi de l’écrire ! Et n’hésitez pas à venir me rejoindre très vite dans les rangs de l’Ordre sur le serveur Athel Loren ! Vous verrez que chez les Nains, on sait recevoir…



Et voilà mes deux p'tite nénettes fraîchement recommencées !


Quelques détails techniques pour finir…


Warhammer Online : Age of Reckoning est disponible en version simple pour 9.99€ seulement, et en version collector pour 44.99€.

Les prix des abonnements sont calqués sur ceux du marché : 12.99€ pour 1 mois, 35.97€ pour 3 mois et 65.94 pour 6 mois.

Il est compatible PC et Mac.

La configuration minimale requise est : PIV 2.5 Ghz / RAM 1 Go (2 pour Vista) / 15 Go de DD libre / 128 Mo de RAM pour la carte graphique, avec Pixel Shader 2.0.

*** L’offre d’essai vous propose de jouer gratuitement à WAR dans une zone définie mais pour un temps illimité. Vous pouvez incarner sans restriction toutes les classes et races proposées dans les deux factions. Vous êtes toutefois bloqué au dixième niveau de progression ainsi qu’à d’autres niveaux histoire de vous pousser quand même un peu à vous abonner. Autant dire que ça arrive vite (le niveau, et l’envie de faire brûler la CB), mais ça vous laisse le temps de vous donner une bonne idée du jeu tout de même. Pour les curieux aux plannings serrés et stressés par les habituelles offres sur 10 jours, je recommande ! Pour les autres aussi, d’ailleurs…


Dans Ton Cinéma

[DTC] Sorties de la semaine


Cette semaine j’avais le choix entre vous parler d’un film sur la cuisine et le sexe (!), un film avec J-Lo et un autre sur la danse de rue. Y’avait pas moyen quoi. Et là je me suis dit : à moins qu’ils ne s’intéressent au cinéma iranien ? Halala mon cher Abbas Kiarostami, j’en ai tellement chié au moment de passer mon bac (ouais, y’a 20 ans de ça) avec ton film Le vent nous emportera ! Au début je voulais éviter de remuer les mauvais souvenirs, mais à part ce film plutôt discret, je n’avais pas grand chose à vous conseiller cette semaine. Tout ce blabla pour vous préparer à la difficile nouvelle qui suit : je ne vous présenterai qu’un seul film aujourd’hui ! Ouais, y’en a quand même un, je ne vous aurais pas laissés sans un bon DTC cette semaine !


Ok, l'affiche ne vend pas super bien le film.

Copie conforme (Abbas Kiarostami)

Abbas Kiarostami c’est un peu le Miyamoto du cinéma Iranien. Un pilier du 7ème art oriental, en quelques sortes. Encensé par la critique, sa filmographie est toujours restée discrète face au grand public. Vous comprendrez aisément pourquoi. Pas de méchas dans ses films, ni de bombes sexuelles vampiriques et encore moins de grandes explosions.

Son cinéma a un visage très humain, frôlant parfois l’onirisme, et dégageant souvent un message sociologique, voire politique (ce qui lui a valu de nombreuses fois la censure dans son pays d’origine). On ne compte plus les prix qu’il a reçus, notamment pour Le Goût de la cerise à Cannes en 1997, ni les noms des grands qui le vénèrent : Tarantino, Godard, Scorcese, etc.

Bon, vous avez un peu plus envie là ?

Cette semaine, dans Copie conforme, il offre à Juliette Binoche un premier rôle original et surtout il s’offre un peu plus ouvertement au grand public. Vous verrez également qu’il s’approche un peu plus franchement de l’onirisme dont je vous palais plus haut.

Ce film raconte comment un écrivain anglo-saxon dans la cinquantaine, James, se rend en Italie pour tenir une conférence à l’occasion de la sortie de son dernier livre. Celle-ci aborde le thème des relations étroites entre l’original et la copie dans l’art et sans le savoir, cette étape italienne va l’amener à se confronter à cela. En effet, il fait la rencontre d’une galeriste d’origine française avec laquelle il part pour quelques heures à San Gimignano, un petit village près de Florence. Toutefois, avec cette femme, il va revivre le thème de sa conférence et de son livre de façon très étrange, jusqu’à l’amener à se demander réellement quelle est la distinction à faire entre l’original et la copie, la réalité et la fiction…

Il faudra donc s’attendre à un film tout en douceur à la Sofia Coppola sur fond d’introspection et de réflexion sur l’art et la distanciation que l’auteur doit avoir avec ses œuvres.

Pas très folichon pour certains, mais sûrement révélateur pour d’autres. Les films de Kiarostami ont le don de savoir vous emporter alors que dès le début vous êtes persuadés de vous faire chier pendant 1h30. On en sort toujours transformé et plein de questions. J’invite les curieux à essayer, et les amateurs à s’y ruer. Copie conforme pourrait bien cacher un petit bijou de cinéma.

Bande annonce


Divers 2

Nerd Signs



Comme vous le savez KMG a des potes un peu partout… Mais nos potes les plus freaky sont sans hésiter les mecs de la choucroute ! D’ailleurs, ils ont posté à l’instant un kit de communication dans le Ghetto. Tout est à croire qu’ils n’avait pas vu, mon kit de communication chez les Nerds !

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Divers 25

Here comes a new challenger ! Coups Critiques #0 est online !



Je sais, je sais , je sais. Je n’ai pas tenu mes engagements, Coups Critiques plus une autre vidéo devaient être postées vendredi soir ! Mais vous savez c’est à cause de la faille temporelle… C’est avec plaisir et un peu de stress que je vous annonce que Diraen et moi, on se lance dans le podcast vidéo de jeux vidéos ! Le pilote est dans la suite, W00T !

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