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[Loading] Gaspode : Enefel, le Blood Bowl online




Gaspode Del’Amort, plus communément appelé Gaspode, est un passionné de jeux de plateau qui nous vient directement de Metz. Ce n’est pourtant pas d’un platal qu’il va nous parler aujourd’hui, ou pas tout à fait, puisqu’il va nous expliquer comment Blood Bowl a pu être transposé sur le jeu web Enefel. Cet article avait déjà été publié sur PetitPeuple.fr, mais il nous a fait le plaisir de nous en autoriser la diffusion pour un [Loading]. On l’écoute !


–  « Bonsoir à tous ! Ici Jim Johnson en direct sur Cabalvision, la seule chaîne du Vieux Monde qui grâce à Bloodweiser transmet les matchs épiques de Blood Bowl ! Bonsoir Bob.

–  Bonsoir Jim !

–  Ce soir une représentation au sommet nous attend n’est-ce pas Bob ?

–  En effet Jim. Les Karibou Ravager rencontrent sur leur propre terrain les Cargos de la Peur pour les qualifications au trophée du High Bowl ! Les Karibous comme vous le savez sont une alliance entre des Skavens et des Nains du Chaos. Les Cargos rassemblent des Nains et quelques Humains de l’empire. Deux équipes composées d’équipes violentes se haïssant toutes les unes plus que les autres, il va y avoir du sport ce soir. En plus, il paraît que chacun des camps a réservé une surprise de taille à l’autre équipe Jim.

–  Exactement Bob. Les Cargos ont investi dans un RouleMort pour ce soir conduit par le redoutable Kalei Doskop qui a déjà deux morts à son palmarès en un match ! Et les Karibous se sont fait plaisir et ont recruté le gigantesque Sklure ! Un Rat-Ogre réputé pour sa violence sur le terrain. On raconte qu’il a 12 morts à son palmarès dont un arbitre, un spectateur un peu trop enthousiaste et une cheerleader elfe qu’il a confondu avec un morceau de fromage, il faut dire que l’uniforme léopard ressemblait vaguement à un morceau de gruyère. J’espère que les joueurs ont pris leur assurance chez Groupamazone, cette soirée promet d’être sanglante Bob !

–  Jim ! Le coup d’envoi va être donné dans quelques instants, que la fête commence ! »





Piqûre de Rappel.

Que celui ou celle qui n’a jamais entendu parler de Blood Bowl me jette la première pierre. (Métaphorique la pierre s’il vous plaît !). Pour les mauvais élèves, je vais faire une petite piqûre de rappel.

Blood Bowl est un jeu de plateau conçu par Jervis Johnson et édité en 1987 par Descartes. Le concept est simple, prenez les règles du Football américain et celles de Warhammer Battle, mélangez bien et Paf ça fait des équipes de Blood Bowl. Le géant de la figurine a décidé par la suite de l’éditer lui-même transformant le jeu original en jeu de figurine à peindre.

Au cours des années, le jeu a fait énormément d’émules, entre les romans « fluff », plusieurs jeux vidéos (officiels ou non) on ne compte plus les adaptations commerciales de l’univers. Ce qui est moins connu par contre, ce sont les adaptations non commerciales qui pullulent sur la toile. Les plus visibles sont BBPM (Blood Bowl par Mail) et Java Blood Bowl, permettant de simuler des parties du jeu de plateau en réseau.

La dernière que j’ai découverte est un site www.enefel.org qui reprend l’univers à sa manière et l’adapte au format browser game que l’on a l’habitude de trouver (Travian, Hordes, …).






L’inscription.

Enefel (le nom vient de la Quebequisation de Nuffle la divinité du Blood Bowl), est un browser game. Il a l’avantage d’être complètement gratuit et pour y jouer il suffit d’avoir une adresse e-mail. À l’inscription, plusieurs choix vont être proposés. Le premier, et certainement le plus important consiste à définir si vous serez un coach ou un joueur. En gros, vous devrez choisir si vous voulez diriger une équipe ou en faire partie. Si vous décidez d’être un joueur, vous aurez le choix de la race de votre personnage (parmi les plus emblématiques du jeu), mais pas de sa position. Tous les nouveaux commencent en bas de l’échelle comme simple Trois-Quart.






L’évolution.

Heureusement, votre petit bonhomme pixelisé gagnera en expérience, comme dans le jeu de plateau. La seule condition est donc de participer à des matchs, et donc de faire partie d’une équipe. Pour intégrer une équipe, il faudra écumer les petites annonces des coachs, mais par expérience, on trouve son bonheur en moins de deux jours (testé trois fois seulement). La montée en expérience fonctionne plus ou moins comme le jeu de plateau, il faudra marquer des points, envoyer des adversaires sur le banc de touche, réussir des passes, … Et si on a de la chance, chaque joueur reçoit également un point de participation.

Toujours comme dans le jeu original arrivé à certains paliers les joueurs ont la possibilité de faire un jet de compétence qui va permettre d’améliorer ses caractéristiques.  Ce qui change, c’est qu’une fois un nombre requis de points atteints, le joueur peut évoluer dans sa carrière en changeant de position, le faisant recommencer à zéro, mais avec un personnage bien plus puissant (le meilleur exemple est le passage Hobgobelin – Nain du Chaos).

Si le malheur s’abat sur vous et que vous vous faites étriper sauvagement par un elfe armé d’une tronçonneuse, vous aurez trois choix : renaître dans la même classe/race que précédemment, renaître dans une race différente, mais d’un niveau d’un cran en dessous que le précédent ou encore devenir un mort-vivant, la seule race accessible aux personnages morts !






Comment ça se joue ?

Je vous vois déjà venir. Les joueurs de Blood Bowl savent que le jeu est en tour par tour à deux joueurs. Chaque coach dirige tous les joueurs de leur équipe. Et une partie dure en moyenne 2h30.

Le calcul est rapide, minimum 24 personnes connectées en même temps, 11 joueurs par équipe et deux coachs, ça rend le jeu difficile à gérer et surtout les joueurs non coach ne doivent pas faire grand-chose.

Maintenant si je vous dis que chaque personne dirige son propre personnage vous allez être au bord de l’apoplexie si vous n’imaginez pas les changements de règles établis. Il fallait suivre quand j’ai parlé de Hordes dans l’intro !

Du côté des joueurs, tout le monde peut virtuellement jouer en même temps. Chaque personnage possède une compétence appelée T, elle définit le temps en heure pour bénéficier du droit de rejouer une fois son tour terminé. Cette valeur varie de 17 pour les plus réactifs à 24 pour les lourdauds. Les relances d’équipe, passes et autres Blitz sont soumis à une variable similaire. Ces arrangements permettent de jouer en pseudo temps réel tout en ne désavantageant pas les personnes qui se connectent qu’une dizaine de minutes dans la journée. Pour finir, les matchs durent une petite semaine pour les matchs de High Bowl (la ligue des gentlemen extraordinaires) et quelques jours pour les matchs de Baby Bowl (la ligue des gentlemen débutants), entre les deux, pile milieu se trouve la Middle Bowl (la ligue des gentlemen centristes, bon j’arrête c’est lourd maintenant).

Les coachs, pierre angulaire de l’équipe, vont servir à plusieurs choses. Premièrement, ils ont les pleins pouvoirs sur les joueurs. Ce sont eux qui vont les recruter ou les virer. Ce sont eux qui vont offrir des armes ou des cadeaux à tel ou tel joueur. Ils auront aussi la possibilité de faire divers pronostiques durant le match pour gagner des bonus et peuvent à tout moment autoriser ou interdire l’utilisation de relances d’équipe à un joueur. Enfin, le coach décide de qui va sur le terrain et quand.

Mais le travail le plus important du coach est de gérer son équipe et de coordonner les joueurs. Là je n’ai connu que trois systèmes, soit tous les joueurs vont sur MSN (très contraignant et peu efficace), soit on passe par un forum (encore plus contraignant, mais très efficace). La troisième option est de laisser les joueurs faire ce qu’il leur paraît le plus juste, mais souvent cette méthode est synonyme de 8-0 pour l’équipe adverse.






Le mot de la fin.

Enefel est un jeu sympathique si on met de côté les quelques bugs qui traînent et si on s’implique un peu dans son équipe. Pour être efficace, il faut compter une dizaine de minutes par jour et une lecture régulière d’un forum. Si on se contente de respecter les ordres à la lettre on se lasse vite, mais si on improvise intelligemment ou si on participe à l’élaboration de la stratégie de jeu, on peut vraiment passer du bon temps (si on aime les casse-tête et les calculs de probabilité). Le seul souci est si on se fait assommer ou sortir du terrain. Dans le premier cas, on passe 48 heures à regarder son personnage par terre, dans le second on  risque de cirer le banc pendant plusieurs matchs. Heureusement, on peut à tout moment prendre sa retraite et créer un nouveau bonhomme.

En plus de ces joyeusetés, le jeu offre quelques bonus, on peut s’amuser à parier sa solde sur les matchs en cour (ces points ne servent à rien d’autre qu’aux paris) et si on fait un don à l’équipe de développement on débloque le droit de jouer les Nordiques, les Amazones ou les Hommes-Lézards. Ils n’avantagent en rien le joueur, mais cela permet de changer un peu et d’aider à l’hébergement du site.

Je ne donnerai pas plus d’avis, je ne peux que vous conseiller d’aller sur http://www.enefel.org pour voir par vous même. C’est gratuit, alors ça ne coûte rien de tenter !


Le grain de pixel d’Eskarina :

[Loading] est une rubrique publiée tous les jeudi, et c’est la vôtre. Elle a pour but de publier sur le blog les écrits / dessins / etc. de nos lecteurs. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos tests, strips, coup de cœur et de gueule si vous voulez les faire partager sur Kiss My Geek ! Vous pouvez nous envoyer tout ça à eskarina@kissmygeek.com et à oujiz@kissmygeek.com.


Warez 6

[WAREZ] Les valeurs de la famille





Vous n’êtes peut-être pas au courant, mais il se trame un petit cataclysme dans le paysage évènementiel vidéo-ludique français. Ces dernières années, deux grands salons se partageaient la part du lion : Le Festival du Jeu Vidéo et le Micromania GameShow. Ces deux salons n’ayant pas vraiment les mêmes approches, ils cohabitent plutôt bien. Le premier orienté grand public, le second plus select et surtout qui fait office de « cadeau » aux éditeurs par le célèbre réseau de points de vente. Mais un grain de SELL est apparu et risque de gripper ces belles machines.

Jusque là tout allait plutôt bien et les deux salons progressaient paisiblement d’une année sur l’autre. Il y a bien eu quelques menus changements afin de se démarquer de la concurrence mais rien de très corrosif. Une légère modification de date par-ci, un changement de lieu par-là. Faut bien essayer de se démarquer pardi !

Seulement voilà. Il y a quelques mois, le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) a décidé de rompre son partenariat avec GamesFed pour l’organisation du FJV, et dans la foulée, d’annoncer son propre salon. C’est là qu’un merdier comparable à la fiante d’un pigeon de 28 tonnes se profile à l’horizon. Ce nouveau salon est promis pendant les dates du Micromania Gameshow. Si vous ne comprenez pas à quel point ce genre de décisions peut amener au désastre, un petit exemple parle plus que beaucoup d’explications.





Mettons-nous en situation.Nous voilà donc avec nos 3 protagonistes. papa et maman sont en couples car ils aiment faire des cochonneries ensemble. Mieux, ils adorent organiser de grosses orgies décadentes pleines de sueur, de sang, de boobs et de geeks. Ils proposent donc à leurs meilleurs amis d’y montrer leur savoir-faire en toutes sortes de plaisirs interdits. Ces derniers ne se font pas prier pour venir s’engouffrer là-dedans. C’est ouvert au public et ils adorent plus les uns que les autres se faire reluquer pendant qu’ils étalent leurs atours à qui veut. Ça c’est le FJV.

Tonton, connaît également très bien les amis de papa et maman. Cela fait tellement d’année qu’il vend leurs prestations à travers la France. Et comme il n’a pas tellement envie qu’ils aillent trop voir ailleurs, il organise aussi une grand messe orgiaque mais plus disciplinée. C’est aussi une manière de leur dire à quel point ils lui amènent des brouzoufs. Là c’est un peu plus ambiance « bulles et strasse ». Vite fait, mais quand même. Les copains communs sont toujours ravis de tester le doigté de qui le souhaite. Cependant, cette fois les places sont plus limitées. Ça c’est le Micromania GameShow.

Il y a quelques temps papa s’est rendu compte que maman le gavait. Lui ce qu’il aime vraiment c’est être le boss et faire claquer les coups de fouet dans la moiteur de sa combinaison en vinyle à barbelés électrifiés. Donc il lâche dame et organise son propre événement débauche et luxure. Pourquoi il fait ça ? Il sait très bien qu’une grosse partie de leurs amis communs va probablement délaisser son ex pour venir à ses exhibs party à lui. Chose qu’il fait donc. Il annonce sa propre fiesta à l’automne prochain. Premier claquement de fouet !



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Décidément papa aime le trash et surement un peu la scatologie vu la merde qu’il met dans la programmation évènementielle. Car non content d’avoir offensé maman dans sa vertu la plus profonde avant de la planter comme une pestiférée, il décide de caler son orgie perso juste en même temps que celle de tonton qui n’avait rien demandé. De plus, les potes de tonton et de papa, qui aiment tant s’ébattre folâtrement, sont quasiment similaires. Plutôt compliqué de proposer deux prestations similaires à deux endroits différents exactement en même temps. Il va falloir faire un choix messieurs. Second claquement de fouet.

Les voyeurs que nous sommes préfèreraient, à de petites orgies semi-décadentes, une méga fiesta de la dépravation virtuelle comme on n’en a jamais vu dans l’hexagone. Une qui pourrait renvoyer l’E3 dans le cimetière qu’il n’aurait jamais dû quitter, le coyote ! …Désolé. Remontée de RDR. Bref, ne le faire qu’une fois dans l’année, mais quelle fois ce serait !
Faut pas se leurrer. Autant chercher à réconcilier parisiens et marseillais sur un terrain de foot. Improbable.Tout ce qu’on peut dire c’est qu’il risque d’y avoir du monde sur le carreau. Au final, s’il n’en reste qu’un, peut-être deviendra-t-il enfin l’événement JV que la France attend depuis si longtemps. On peut toujours rêver.
Rendez-vous en fin d’année pour contempler l’étendue du carnage.

Dans le jeu vidéo français on est une grande famille tellement unie qu’on a également eu droit à l’imbroglio musée du jeu vidéo avec le superbe DLC « ascenseur maudit » sorti peu après. Pas besoins d’ennemis quand on est amis comme ça.