Après l’indispensable Wilmot’s Warehouse (un jeu aux allures minimalistes où il était question d’organiser des livraisons de petits cubes de couleur dans votre entrepôt gigantesque) Finji a décidé de s’en prendre à nos nerfs à nouveau avec Wilmot Works It Out. De ce studio / éditeur indé’ américain composé d’une quinzaine de personnes sont nées des petites pépites incroyables telles que Night In The Woods, I Was A Teenage Exocolonist, Chicory: A Colorful Tale ou encore TUNIC. Ils revendiquent « appliquer des politiques d’équipe inclusives qui soutiennent une bonne qualité de vie (pas de crise) et fournir des parts de revenus importantes pour tous les membres de l’équipe. » S’il vous fallait une raison de plus de vous intéresser à leur merveilleux travail en voilà une !
L’un dans l’autre ça prend moins de place
Ne vous fiez pas à ses allures mignonnes, son design kawaii et sa musique douce : Wilmot est là pour faire de votre vie un enfer.
Si dans Warehouse on contrôlait Wilmot dans son entrepôt, dans Works It Out on le retrouve dans son petit chez lui. Une maison bien cosy qui va pouvoir accueillir sa nouvelle passion : les puzzles.
Parce que oui, voyez-vous : Wilmot (et vous, on l’espère) aime ranger. Trier. Ordonner. Hiérarchiser… Et c’est à nouveau ce que vous allez devoir faire ici à un détail près : les petits blocs qui vous sont livrés sont des pièces de puzzle qu’il va vour falloir assembler…
Tous les jours, votre aimable factrice vient toquer à votre porte et vous remet un carton. En l’ouvrant, vous découvrez une vingtaine de pièces en vrac qu’il va falloir assembler. Le jeu se veut taquin, mélangeant des pièces de plusieurs puzzles différents mais dont les motifs se ressemblent. Cela ajoute un petit côté casse-tête amusant et de la diversité dans votre jeu.
À chaque série de puzzles résolus, vous clôturez une saison et découvrez une nouvelle pièce de votre maison que vous pourrez décorer avec vos créations. Une fonctionnalité aussi gadget que satisfaisante et apaisante.
Contrairement à Warehouse cependant, ici par de pression sur le temps. Hormis la factrice qui vient toquer à votre porte à la fin de chaque puzzle résolu (de façon un peu insistante, certes) : pas de chronomètre. Pas de game over. Ce n’est qu’une fois le jeu fini que vous pourrez débloquer le mode Marathon qui apportera un peu de piment à l’affaire.
C’est surtout ce que je retiendrai de cette petite expérience qui m’aura tenue quatre heures : Wilmot Works It Out est aussi cosy et relaxant que Warehouse était froid et stressant. Un titre qui vient nous rappeler à quel point l’équilibre vie pro / vie perso est important. Parce qu’au fond : si votre boulot consiste à obéir à un tyran dont il faut ranger les livraisons au plus vite, si votre cocon familial vous offre un moment reposant où vous ne pouvez penser à rien d’autre qu’à assembler des puzzles alors… peut-être touchez-vous du doigt ce qui s’apparente aux bonheurs simples de la vie ?
On a aimé :
- La bôôôté des puzzles et la DA en général
- Le côté cosy
- La bande-son jazzy de Eli Rainsberry
On aime moins :
- L’absence d’enjeux sur le premier run
- Un peu court
- L’effort apporté à une narration finalement un peu gadget
Sortez le porte-monnaie si :
- Vous aimez l’univers de Wilmot
- Vous êtes accrocs aux puzzles
- Vous cherchez un petit jeu cosy
Rangez-le si :
- Vous avez la patience d’un enfant de 3 ans à qui on vient de refuser un bonbon
- Vous cherchez un jeu hardcore bien nerveux
C'est dans la boîte !
Wilmot Works It Out est aussi cosy et relaxant que Warehouse était froid et stressant. Un puzzle game doudou auquel il est très plaisant de s'adonner pour les quelques heures de jeu qu'il propose...