Le contexte de The Man In The High Castle

La série The Man In The High Castle est l’adaptation du livre Le Maître du Haut Château (titre original : The Man in the High Castle), un roman uchronique de Philip K. Dick. Il a été publié en 1962 aux États-Unis et a reçu le prix Hugo l’année suivante. La traduction française est publiée pour la première fois en 1970. Ayant lu le livre je me suis ruée sur les 10 épisodes de cette série produite par Ridley Scott. Alors, sans spoils, revenons ensemble sur le contexte historique, sans détails sur les personnages et l’intrigue, ce serait vous gâcher le plaisir. 

Le contexte

Nous ne parlerons pas ici des personnages ou de l’intrigue de la série mais du contexte historique. Que vous sachiez si la série sera susceptible de vous plaire.

Dans cette uchronie, l’Histoire avec un grand H est respectée mais diffère sur l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

• En 1947, l’Allemagne nazie et l’Empire du Japon, après avoir lancé la bombe A, ont remporté la Seconde Guerre mondiale contre les Alliés et se sont partagés l’occupation des Etats-Unis. L’est est largement contrôlée par le Reich alors que l’ouest est gouverné par l’Empire du Japon. La partie centrale du continent quant à elle est une zone neutre.

• La série démarre en 1962. Des rumeurs parlent d’un Fürhrer diminué : Adolf Hitler est malade. Qui assurera sa succession ? Une question intéressante pour les opportunistes tandis que les tensions politiques entre l’Allemagne et le Japon s’intensifient. Parallèlement, la résistance s’organise pour récupérer des bobines qui montrent un monde meilleur, en tout cas différent. Ces images auraient été réalisées par le « Maître du Haut Château ». Les polices japonaise et allemande sont sur les traces des résistants.

 

Juliana Crain jouée par l’actrice Alexa Davalos.

Carte des USA dans The Man In The High Castle

Carte mondiale de The Man In The High Castle

Les campagnes de promotion de la série choquent

Pour promouvoir les dix épisodes mis en ligne le 20 novembre 2015, Amazon a lancé une campagne publicitaire de grande ampleur dans le métro new-yorkais. La plateforme avait été autorisée par l’autorité des transports new-yorkais, la Metropolitan Transportation Authority (MTA) à recouvrir les sièges de la ligne S du métro de deux drapeaux. Sur l’un, utilisé pour la partie est des Etats-Unis, figure l’aigle nazi et la croix de fer allemande, tandis que l’autre, qui flotte sur la partie ouest, reprend le graphisme du drapeau utilisé par les Japonais entre 1870 et 1945.

Evidemment, sans remise en contexte, les usagers ont signifié leur mécontentement. Mais là n’est pas le sujet. Une erreur de communication maladroite mais qui ne doit pas vous dissuader de regarder la série. A vous maintenant de vous faire votre propre avis !