Premier film du réalisateur Kiah Roche-Turner, Road of the Dead (ou Wyrmwood pour les anglophones) tente de mêler l’univers apocalyptique façon Mad Max et des zombies. Le résultat s’avère hélas décevant.
Financé par le crowdfunding à haute de 160 000$, il ne fallait pas attendre des merveilles de ce Road of the Dead mais plutôt un petit film sympa ultra sincère. Et c’est le cas, même bien trop. L’histoire suit un petit groupe de survivants mené par Barry, héros badass malgré lui., qui tente de retrouver sa sœur après une apocalypse zombie provoquée par une chute de météorites. Plutôt basique dans le fond, sur la forme le réalisateur apporte de nombreuses petites touches scénaristiques plutôt intéressantes, mais hélas bien mal menées. Indéniablement, Kiah Roche-Turner est un grand fan des films de zombies et ça se voit. On y retrouve tous les codes du genre, que ce soit dans la façon de traiter les morts vivants à la bonne époque de Romero qu’en faisant référence aux zombies ultra rapides des années 2000. Et pourtant, la sauce a du mal à prendre. La faute à un budget bien trop petit impliquant faux raccords dantesques, maquillages un peu limites et acteurs au rabais. Lorsque l’on pense à film de genre à petits budgets, on pense irrémédiablement au Evil Dead de Sam Raimi ou au Brain Dead de Peter Jackson qui avaient su jouer avec cette contrainte afin d’offrir de purs moments barrés mais pourtant pas ridicules. Ici, le réalisateur s’empêtre dans des idées farfelues qu’il ajoute au fil du film comme une obligation afin de se démarquer. Dans Road of the Dead, n’ayez pas peur de voir des zombies télépathes et d’autres au sang inflammable et crachant du gaz. Cette idée saugrenue n’est surtout qu’un simple tour de passe-passe pour justifier l’univers apocalyptique façon Mad Max. Pourquoi ? Eh bien parce que dans cet univers, l’essence ne fonctionne plus, et comme il faut bien faire faire tourner les voitures, je vous le donne en mille, on utilisera le gaz des zombies. C’est con, forcé et absolument pas crédible. Le gros problème de Road of the Dead est donc cette désagréable sensation que le film cherche une étiquette culte à tout prix.
Pour autant, tout n’est pas à jeter dans le film. Certaines scènes d’action sont particulièrement bien fichues, on retient quelques effets de style plutôt surprenant et le côté gore outrancier assumé donne lieu à quelques moments de bravoure. Côté personnage par contre, c’est le calme plat. Ou plutôt, vous les aurez déjà tous déjà rencontré. Du héros malgré lui qui finit par devenir une bête de guerre, de la sœur rebelle sexy qui se laisse pas faire, du scientifique complètement taré qui surjoue, en passant par le comic relief un peu lourd au britannique flegmatique porté sur l’alcool, rien ne vous sera épargné.
Au final, Road of the Dead est un petit film un peu cheap destiné aux amateurs du genre voulant passer un moment sympathique mais s’avère être une déception au vue des promesses non tenues.
1 Comment
Kyra
23 Nov 2015 12:37Oui on m’en avait parlé en disant « Oh, évite celui-là « .