[Test] Keep Talking and Nobody Explodes

Keep Talking and Nobody Explodes est un puzzle game indé du studio canadien Steel Crate Games qui a fait « grand bruit » il y a quelques semaines grâce à ses critiques dythyrambiques le décrivant comme l’un des meilleurs jeux coop’ du moment. Et pour cause :

Outre les nombreux prix qu’il a reçu, le but du jeu étant d’éviter que votre pote se fasse exploser la tronche en l’aidant à désamorcer une bombe que vous n’avez pas sous les yeux mais dont vous disposez du manuel… Forcément, vous avez intérêt à bien vous entendre et surtout à aimer la coop’ !

Keep Talking…

L’objectif de Keep Talking and Nobody Explodes est simple : un joueur A est placé devant l’écran de PC et a une bombe à désamorcer sous les yeux.

Le (ou les) autre(s) joueur(s) B se trouve dans une autre pièce avec le manuel de désamorçage préalablement imprimé.

A décrit alors à B ce qu’il a sous les yeux. À partir de cela, B va décrypter le manuel et pouvoir donner des instructions à A pour désamorcer la bombe. La communication orale est donc au centre du jeu. Idéalement, les joueurs ne seront pas dans la même pièce pour éviter les contacts visuels ou les gestes de l’un qui pourraient orienter l’autre. Et pour corser l’affaire, vous pouvez choisir de communiquer par Talkie Walkie (voire par signaux de fumée).

Chaque bombe a :

• un timer (ex.: 5 minutes)
• un nombre de modules à désamorcer (ex.: 3)
• un nombre d’erreurs autorisées (ex.: 2)

Une fois que vous avez ces données, vous savez tous les deux (A et B) que vous aurez 5 minutes pour trouver la façon de désamorcer les 5 modules qui composent votre bombe, et que vous aurez droit à 2 erreurs avant de précipiter votre fin (cqfd : finir éparpillé en morceaux dans une pièce austère).

…and Nobody Explodes !

Chaque module est un mini-jeu, une énigme dont il faut trouver la solution.

Prenons par exemple l’un des modules les plus « simples », celui avec les fils dont il faut couper le bon.

Voici à quoi ressemblera le dialogue entre A et B :

A : Alors j’ai un module avec 3 fils…
B : *Lit les instruction sur le manuel* Est-ce que tu as un fil rouge ?
A : Oui !
B : *Lit les instruction sur le manuel* Est-ce que c’est le dernier fil qui est rouge ?
A : Non, le dernier fil est bleu !
B : Tu n’as qu’un seul fil bleu ?!
A : Oui !!!
B : OK, dans ce cas coupe le dernier fil !
A : J’ai coupé, c’est bon la LED du module est verte, c’est gagné ! On passe au module suivant…

Et ce jusqu’à résoudre les 5 modules, arrêter le timer, et aller boire une bonne bière fraîche.

Il existe une quinzaine de modules dont les combinaisons sont aussi différentes que tordues et la tension est autant du côté du désamorceur que du donneur d’instructions.

On a donc là un gameplay asymétrique bien pensé, bien équilibré, qui vous fera flipper à chaque erreur et jouera sur vos nerfs ainsi que votre esprit d’équipe !

Cerise sur le pain de C-4, les développeurs se sont amusés à ajouter quelques événements aléatoires lors d’une partie. Par exemple, sans raison, les lumières de la pièce s’éteignent. Ou bien une alarme se met à retentir pendant plusieurs secondes… De quoi vous stresser et parfois même ralentir… « A: MAIS POURQUOI CA SONNE PUTAIN ??? B: MAIS JE SAIS PAAAAAAAAAAAS ! A: HAAAAAAAAAAAA IL RESTE PLUS QUE 32 SECONDES !!! »

En bref : de quoi mettre vos nerfs à l’épreuve bien comme il faut !

Sex bomb, sex bomb, you’re my sex bomb !

Pour résumer, Keep Talking and Nobody Explodes est un excellent jeu de coop qui vous occupera bien des soirées ! Niveau expérience, on est plus proche des sensations d’un jeu de plateau que d’un jeu vidéo, ce qui en fait là une expérience unique en son genre.

Comptez 15$ (sur Steam ou en DRM) et, pour une immersion encore plus totale, sachez que le jeu est compatible VR (Oculus Rift, Samsung Gear, etc.) ! Si un mode « campagne » avec des missions à la difficulté progressive est disponible, vous disposez également de modes de jeu custom et hardcore (où la première erreur vous fera regretter de vous être levé ce matin).

Une seule chose à espérer : l’arrivée de DLC ajoutant de nouveaux modules qui éviteront la répétitivité qui pourrait vite s’inviter une fois le tour du jeu fait plusieurs fois, tant du côté du désamorceur que tu donneur d’instructions… En effet, une fois qu’on comprend comment les modules fontionnent, la surprise s’estompe un peu et le challenge tend à s’amenuiser… Rien d’affolant toutefois, les parties custom permettant de rajouter de la durée de vie plus qu’il n’en faut !