Si je choisis de relayer la sortie de ce comic, ce n’est pas par hasard. Deux noms m’ont donné envie de m’intéresser à Lazarus. Au dessin : Michael Lark et au scénario : Greg Rucka. Oui, le même duo que pour Gotham Central T1 auquel nous avions consacré un article. Parce que j’ai adoré GC et le travail de ces deux personnes, l’heure est venue de s’intéresser à leur nouvelle création.
L’histoire de Lazarus
La main qui frappe et le bouclier qui protège… Dans un futur proche et dystopique, les gouvernements ne sont plus que des concepts archaïques : le monde n’est plus divisé par zones géographiques mais par frontières financières. La richesse est synonyme de pouvoir, mais elle n’est l’apanage que d’une poignée de familles qui la conservent jalousement. Le reste de l’humanité peut bien aller au Diable… Dans chaque famille, une personne est élue pour subir un entrainement intensif, et obtenir le meilleur de ce que l’argent et la technologie peuvent offrir. Cette personne est à la fois la main qui frappe et le bouclier qui protège ; le représentant et le gardien de son clan, son… Lazarus !
Dans la famille Carlyle, le Lazarus est une femme, sexy et redoutable, baptisée Forever. Laissée pour morte suite à un combat inégal, Forever ne devra son salut qu’à ses insoupçonnables ressources. Ceci est son histoire…
Ce que j’en ai pensé
Combinant action, ultra-violence et récit d’anticipation, Lazarus est l’une des séries du moment sur le marché américain. Un succès tel qu’une adaptation en série télévisée a été confiée au producteur de The Amazing Spider-Man 1 & 2 et vient d’être signée par la chaîne Legendary TV.
Maintenant, certes, l’héroïne est sexy, forte et dévouée mais son personnage manque, à mon sens, de personnalité. Utilisée comme un simple objet par sa famille, obéissante et naïve, Forever n’a pas su captiver mon attention. Elle est une force tranquille vivant parmi des dégénérés (plus manipulateurs les uns que les autres) et qui se satisfait de vivre sous les ordres de son « père » et de lui obéir sans se poser de questions. D’après ce que j’ai pu voir dans ce tome l’univers est manichéen et sans retournements de situation. Dès la première page Forever est présentée comme un personnage manipulé et nourri de mensonges par sa famille. Aucune remise en question n’est pour l’instant à l’ordre du jour chez cette jeune femme.
Bien sûr, il faut du temps pour poser un cadre, présenter les personnages aux lecteurs mais ce T1, qui se termine sur un secret qui n’en est pas un pour le lecteur, ne m’a pas donné envie de découvrir la réaction de Forever suite à la réception d’un message « choc ».
Certes, les dessins sont beaux, j’adore le style de Michael Lark, mais l’histoire est fade. L’univers est futuriste mais sans originalité. La seule spécificité de Lazarus T1 étant de proposer une histoire dans laquelle chaque famille possède son propre gardien « amélioré ».
Pour conclure, on ne peut tout aimer d’un réalisateur, d’un auteur, d’un acteur, et c’est aussi le cas pour le monde du comic. Certaines séries vous tiennent en haleine, vous absorbent dans leur univers, et d’autres vous laissent indifférentes. On ne peut pas tout aimer. A vous maintenant de vous faire votre avis.