Sold out ! Ah oui, quand même ! Hier au Théâtre Les Feux de la Rampe nous avons eu la chance d’assister au nouveau spectacle de l’humoriste Dédo. Retour sur ce spectacle avec notre avis sur Killing Joke.
Mais d’où vient-il ?
C’est en 2005 que la carrière de Dédo prend un nouveau tournant. Après avoir enchainé quelques rôles au théâtre, il rencontre Kader Aoun alors en pleine préparation du Jamel Comedy Club (diffusé sur Canal plus). Dédo lui fait alors part de son rêve : faire du stand‐up et lui envoie un montage de 4 minutes sur son travail. Kader le recontacte immédiatement et lui propose de participer à l’aventure.
Dédo intègre alors la troupe du Jamel Comedy Club avec laquelle il se produit sur scène de 2006 à 2011, anime pendant un an l’émission le Comedy Club Live en radio, et participe à la série Inside Jamel Comedy Club sur Canal plus. Il décroche par la suite le rôle de Jésus dans la série « nous ne sommes pas des saints » sur Comédie, et en 2012, devient Julien, personnage récurrent dans la série désormais culte Bref. Dédo s’est également fait connaître avec le programme court « l’histoire racontée par des chaussettes », co-écrit avec son complice Yacine. C’est aussi avec la plateforme web Golden Moustache que Dédo développe ses compétences d’auteur et réalisateur.
Depuis Janvier 2015 il signe son retour sur scène avec Killing Joke, sujet de cet article !
Venez comme vous êtes
Quoi ? Une référence au Mc Donald, c’est scandaleux ! C’est pourtant la phrase qui m’est venue spontanément à l’esprit en voyant Dédo arriver sur scène. Décontracté, doc martens rouge, t-shirt Killing Joke et pantalon noir. A l’aise. Dédo entre toujours sur scène en faisant le signe du métal et avec du gros son en ambiance. Oui, il aime la musique extrême mais Dédo n’en fait pas son sujet de spectacle (ça n’intéresserait que les métalleux, et puis m**** débattre sur un look pendant 01h30 serait bien ennuyeux).
Mais de quoi ça parle ?
Dédo parle de tout, de l’actualité (Charlie Hebdo, psychose collective), des femmes (qu’il nous a avoué adorer), de mésaventures personnelles (passez par la case prison, ne touchez pas les 1000 euros), des jeux vidéo (qui représentent une part importante de sa vie), du porno (il nous a appris qu’il existerait du porno pour les musulmans ?). Il parle aussi de la création du langage, des films d’horreur ou encore des mots qu’il trouve rigolos comme juif, cacatoès, ou encore huluberlu.
Je ne vous ferai pas la liste de tous les sujets traités hier soir mais il est agréable de constater que Dédo n’est pas limité à une thématique précise. De plus, il nous a souvent invité à débattre avec lui.
– Y a-t-il des filles qui aiment le jeu vidéo dans la salle ?
– Si oui, à quel genre jouez-vous ?
– Vous ne trouvez pas que le mot juif est devenu tabou ?
Etc.
Le public d’hier soir dans lequel nous étions n’était, certes, pas bavard, mais rigolait beaucoup aux blagues (heureusement me direz-vous !).
Photo prise à la fin du spectacle (19/02/2015). Je me trouve dans le public. Trouvez-moi !
En bref
Dédo a une aisance naturelle face au public. Il n’hésite pas à improviser ou même à réagir directement à nous, public, et lorsque nos réactions lui semblaient « bizarres » il n’hésitait pas à nous singer et à se moquer de nous. Ses premiers sketchs n’invitaient pas le spectateur à prendre part à un dialogue, Dédo nous faisait rire mais ne nous intégrait pas dans son spectacle. En ça, Killing Joke apporte vraiment de la nouveauté. Et puis les sujets qu’il traite nous parlent à tous. Réduire Dédo à une image de métalleux geek serait vraiment dommage tant il tape dans le mille. Star ou pas, on a tous les mêmes problèmes et les mêmes interrogations.
A suivre ! Vous avez jusqu’au 26 mars pour voir son spectacle. Après… il sera trop tard.