[Test] Theatrhythm Final Fantasy : Curtain Call

Heureusement : la prononciation du nom d’un jeu n’en détermine pas la qualité (et ne fait pas non plus partie de sa note finale). C’est d’autant plus vrai avec Theatrhythm Final Fantasy : Curtain Call, le jeu musical de Square Enix basé sur les cultissimes OST de sa juteuse licence, Final Fantasy.

Fan du premier opus Theatrhythm Final Fantasy, j’ai souhaité vous livrer mon test de cette seconde édition dont j’ai commandé la Collector (mon unboxing est dispo ici). Curtain Call n’est pas une suite à proprement parler, mais plutôt une édition améliorée du premier, sorti à l’occasion des 25 ans de Square Enix.

Débarqué le 16 septembre chez nous (en avril au Japon :’3), Curtain Call propose plus de choses que son aîné : de nouveaux modes de jeu, davantage de personnages jouables (une soixantaine) et surtout un catalogue impressionnant de plus de 200 musiques (sans les DLC).

On explose donc les chiffres du premier. Autant dire que pour ceux qui le possédaient déjà et qui n’avaient pas craqué pour les DLC, Curtain Call reste une bonne affaire ! Pour les autres hé bien… S’ils ont craqué pour les DLC, ils seront sûrement prêts à remettre 40€ pour découvrir les nouveaux personnages, modes de jeu et les quelques morceaux exclusifs ! Quant aux personnes qui n’ont jamais touché à Theatrhythm, tous ces atouts en font l’argument idéal pour craquer et découvrir le jeu !

Et j’espère que ce petite test va vous en convaincre…

Theatrhythm, c’est quoi ?

Theatrhythm Final Fantasy est un jeu musical reprenant les morceaux cultes des OST des jeux de la licence Final Fantasy. Cela va du I au Lightning Returns en passant par Crystal Chronicles, Advent Children ou encore Tactics. Hé oui, ils en ont abattu du boulot en 25 ans chez Squex !

Le principe est simple : tapez l’écran tactile à l’aide de votre stylet en rythme pour épouser celui des musiques. 3 modes de difficulté (Normal, Expert, Ultime – débloqués d’office contrairement au 1) allant du moins au plus épileptique. Les habitués des jeux de rythme imaginent un peu les souffrances atteignables en mode Ultime mais rassurez-vous : j’y arrive, donc vous aussi (mais y’a du défi !).

Il existe 3 façons différentes de jouer un morceau : le Field Music Stage (musiques calmes, le stylet doit suivre une « ligne » de rythmes), le Battle MS (musiques nerveuses, les rythmes arrivent à l’horizontale sur 4 lignes) et le moins courant mais tout aussi plaisant Event MS (sur fond des cultissimes cinématiques, les rythmes arrivent plus en douceur pour vous laisser reprendre votre souffle) :

Mais avant de lancer un morceau il vous faut constituer une équipe de 4 personnages parmi tous les héros de la licence : chaque personnage a des pouvoirs et des caractéristiques que vous améliorerez en leur faisant gagner des niveaux  (le 99 étant le max).

Pour leur faire gagner de l’XP il faut tout simplement réussir les morceaux. Et pour les réussir, il ne faut pas faire trop d’erreurs en suivant le rythme : chaque erreur vous coûte quelques points de vie, et quand votre jauge de PdV arrive à 0 vous avez perdu !

Chaque morceau réussi vous rapporte également une monnaie, le Rythmia, qui vous permet de débloquer de nouveaux personnages, morceaux, etc. à chaque déblocage de palier (tous les 250 Rythmias au début, puis tous les 1.000, etc.).

Si tout ceci n’est pas très clair pour vous, je ne peux que vous inviter à télécharger la démo du jeu sur le Store : elle vous expliquera très bien les bases du jeu ! Et vous donnera envie de l’acheter, j’en suis sûre.

Curtain Call : qu’est-ce que ça change ?

Le gameplay est le même que dans le 1 : toujours aussi simple et addictif. Bien sûr, le jeu apporte quand même son lot de nouveautés ! On passera outre les interfaces un peu plus léchées et les décors de jeu plus variés pour passer au cœur des ajouts.

Nouveaux modes de jeu

Outre le mode classique vous permettant de jouer les morceaux dans l’ordre et la difficulté que vous souhaitez, 2 nouveaux modes de jeu font leur apparition :

• Le Versus : très attendu, il vous permet d’affronter des joueurs en ligne dans le monde entier (avec un système de malus envoyés aléatoirement sur l’adversaire, les EX Bursts). De quoi allonger encore davantage une durée de vie déjà très respectable, et surtout ajouter du challenge à tous ceux qui croyaient pouvoir se la péter derrière leurs 99.999 Rythmias.

• Le Quest Medley (adieu les Dark Notes) : il vous permet de suivre des quêtes plus ou moins longues et difficiles (selon votre choix) et ainsi découvrir les chansons dans un contexte plus sympa que le mode classique. Il vous permettra aussi de débloquer plus facilement les personnages, les équipements, etc. C’est un mode particulièrement agréable quand on ne sait pas par quel bout prendre le jeu. Sans parler de son hommage aux RPG dont il reprend les mécaniques brutes (et, d’accord, surtout le nom) !

Ajoutons à cela de nouvelles jouabilités possibles : outre le stylet, il vous sera désormais offert de jouer avec le joystick et les boutons de votre console, ou avec un mix de tout ça (stylet / joystick par exemple) ! J’ai essayé, je me suis ruinée, j’ai repris mon stylet. Maiiiiiiiis la proposition reste intéressante, notamment pour les gauchers !

Nouveaux personnages

Ajout non négligeable à Curtain Call : de nouveaux personnages qui viennent compléter une galerie de plus de 60 avatars ! De quoi donner des airs de ridicule au premier… Dans Curtain Call, on retrouve donc avec grand plaisir certains personnages peut-être plus secondaires mais pas moins populaires et qui méritaient leur place !!! Par exemple Barret (VII), Eiko (IX) ou encore Fran (XII). Ajoutez à cela qu’ils sont déblocables un peu plus facilement : ouf ! C’était peut-être l’un des petits éléments frustrants du 1.

Vous découvrirez également un nouveau moyen de booster leurs caracs : le Collectacard Crystarium. À la fin d’un morceau, vous avez une chance de looter une carte collectionnable à l’effigie de personnages ou de monstres de la licence. C’était jusque là purement virtuel et pour le fun dans le 1, mais dans Curtain Call vous pouvez les « consommer » sur un personnage pour booster ses caracs ! Un petit plus qui n’apporte pas grand chose mais qui reste bienvenu pour continuer à donner de la valeur ajoutée à cette suite.

Une infinité de chansons

Last but not least : le catalogue de chansons. On atteint ici les 221 morceaux jouables, soit considérablement plus que dans la version 1 (hors DLC). Ça a été un véritable plaisir renouvelé de redécouvrir toutes les chansons qui manquaient dans le 1. Et quand certaines étaient évincées par d’autres (à mon sens moins jolies) c’était d’autant plus frustrant ! Les avoir ici sous la main et pouvoir les jouer… C’est vraiment super, en plus d’ajouter de la rejouabilité non négligeable pour une durée de vie à toute épreuve.

Je m’en veux presque de vous décrire mon ressenti avec des mots aussi simples mais je n’en trouve pas d’autres. Pour moi ce jeu est un petit plaisir sans fin, comme une boîte de chocolats qui ne se vide jamais !

Je suis une grande amoureuse des OST de Final Fantasy, et avoir l’opportunité de pouvoir en profiter dans un petit jeu amusant, efficace et 100% fan service… Il ne m’en faut pas plus pour faire de Theatrhythm, à mes yeux, un incontournable de la 3DS pour tout fan de FF qui se doit !

L’appel du rideau 

Ftaghn ! … Pardon.

On sait à quel point la musique autour des univers Final Fantasy passionne et (donc) rapporte : concerts, coffrets CD aux prix exorbitants sans cesse remasterisés / ressortis en version collector / limitée / etc. Avec un premier opus sorti il y a à peine 2 ans, ma principale crainte avec Curtain Call était qu’il ne s’agisse que d’un simple remake pour continuer à engraisser les caisses de Square Enix. Heureusement, ça n’est pas le cas.

Square Enix est l’un des rares éditeurs à jouir d’une licence à l’identité aussi populaire et dont l’OST a aussi fortement marqué les esprits sur 25 ans. Il a su en tirer profit avec brio et intelligence dans un jeu musical que peu pourraient exploiter de la sorte, le tout pour le plus grand plaisir des drogués aux OST de FF que nous sommes…

Ce que je disais en début d’article fait donc en réalité office de belle conclusion : Curtain Call reste une belle affaire pour ceux qui possédaient déjà le premier Theatrhythm et qui n’avaient pas craqué pour les DLC. Pour ceux qui avaient tout acheté, les nouveaux personnages, modes de jeu et quelques morceaux exclusifs les convaincront sûrement de remettre 40€ sur la table. Et enfin, pour les néophytes qui n’ont jamais touché à Theatrhythm, Curtain Call est sûrement l’épisode idéal pour découvrir le jeu ! En quelques mots : c’est un incontournable de la 3DS si vous êtes amoureux des OST de Final Fantasy et que les jeux musicaux ne vous font pas froid dans le dos.

Alors oui, pour les plus exigeants d’entre vous, Curtain Call n’en restera pas moins « le même » que le 1 niveau gameplay. Il faut plutôt le voir comme une bonne grosse mise à jour (ou un DLC des familles) : autant vous dire que si sa répétitivité vous agaçait déjà, passez votre chemin.

Mais pour tous les autres, Theatrhythm reste addictif, malin, un vrai frisson de plaisir dans l’hommage et le fan-service à 200%… J’en réclamerais encore si je n’étais pas loin d’en avoir fini avec Curtain Call !