Gearworld : The Borderlands est une refonte dudit jeu de plateau sorti pour la première fois en 1982. Pour le définir je dirais que Gearworld fusionne les systèmes de jeux de Diplomacy et Les Colons de Catane. C’est un jeu de conquête, de survie, de gestion mais aussi de négociation dans un univers steampunk et post-apocalyptique.
Etre débrouillard il te faudra
L’histoire nous dit que les Borderlands sont devenus pauvres et insalubres. Le peuple céleste a laissé les tribus se partager les derniers vestiges du passé, à savoir des machines, des déchets et des mines abandonnées. Désormais le seul espoir d’une vie meilleure est de gagner les faveurs du peuple divin en accumulant chevaux, ferraille, métaux, charbon… Tout ce qui permettrait de construire, troquer ou échanger avec d’autres tribus.
L’objectif de victoire est de construire trois conduits célestes. Cet objectif oblige les joueurs (de 2 à 4) à se battre pour contrôler les ressources du continent d’Haestus. Evoluant sur les différentes zones du plateau (territoire, fleuve, lac, mer), les joueurs suivent différentes phases : la phase de construction (dépense de ressources pour créer des armes, des barges, des navires, etc), la phase de production (les joueurs utilisent les pions de production qu’ils contrôlent pour produire des ressources), la phase de commerce (les joueurs peuvent négocier entre eux et s’échanger des pions de ressources), la phase de transport (déplacement d’armes et de ressources) et enfin, la phase de combat qui permet d’attaquer un territoire, un navire, un pont ou encore une barge. Le jeu nécessite à la fois d’accepter d’échanger avec les autres joueurs mais aussi de s’en méfier car commercer avec eux signifie leur fournir ce qu’ils convoitent pour construire des conduits célestes et emporter la victoire.
Avoir un coup d’avance…
Que dire de Gearworld si ce n’est qu’il est merveilleux pour les amateurs d’anticipation et de gestion. Il faut prévoir prudemment ses prochaines actions pour espérer l’emporter car la moindre ressource échangée trop vite avec un joueur pourra le favoriser et vous mettre dans l’embarras ensuite. S’il accepte aujourd’hui de commercer avec vous ne se décidera-t-il pas, plus tard, à vous attaquer ? Traîtrise, prévoyance, méfiance, charisme. Voici les mots clés qu’il faut garder à l’esprit en jouant.
Ce monde steampunk et post-apocalyptique ne rappelle que davantage la prudence avec laquelle il faut considérer les autres joueurs. Souvent ils vous seront utiles pour rassembler ce qu’il vous manque mais il faudra toujours les considérer comme des ennemis, sans leur montrer trop tôt… Faites preuve d’ingéniosité dans votre plan, que vos actions ne soient pas tout de suite détectables par les autres. Prévoir tout en subtilité en somme, et cela avant de porter le coup fatal. Ce jeu est une merveille qui ravira les amateurs de Diplomaty, mais aussi du jeu de plateau Le Trône de Fer, ou plus largement, du jeu Smallworld (ce dernier est néanmoins bien moins complexe que Gearworld). Le mot d’ordre reste le suivant : dominer ! Ce qui sous-entend : empêcher vos adversaires de construire trois conduits célestes sans oublier de construire les vôtres. Pour les amateurs de jeu vidéo, la comparaison vous parlera sûrement. Dans Starcraft notre base, pour se construire, nécessite toujours plus de ressources mais s’avère être la cible d’attaques constantes. Construire et détruire. Réparer et résister. Gearworld est idéal pour les observateurs et calculateurs.
La vie n’est pas facile dans les Borderlands, alors, survivrez-vous ?
On aime
– La charte graphique steampunk qui crédibilise l’univers et les règles du jeu
– La multitude de ressources et de stratégies possibles
-L’interaction entre les joueurs qui fait la sève du jeu
On aime moins
– Avant chaque phase de transport, production et commerce, le premier joueur lancé le dé pour voir si l’ensemble des joueurs résoudront la phase concernée. Cela ralentit le jeu.
– La longueur du jeu alors que la boite indique entre une et deux heures.
Les informations pratiques
Auteurs : Bill Eberle, Jack Kittredge et Peter Olokta
Editeur : Edge Entertainment
Prix : 49.95 €
2 Comments
Kaon
10 Sep 2014 12:35« – La longueur du jeu alors que la boite indique entre une et deux heures. »
… et donc la longueur constatée est de ?
Kyra
10 Sep 2014 12:39Plutôt entre 2h30 et 03h00 🙂 Mais nous sommes des gamers négociateurs, ça joue aussi sur la longueur.