Sorti en début d’année sur PSVita, OlliOlli vient montrer ses flips sur PC. Avec son gameplay exigeant et ses graphismes résolument old school, le titre de Roll7 parvient-il à contenter le skater qui sommeille en nous ?
Un gameplay simple, en apparence
Le principe de OlliOlli est on ne peut plus simple. Vous incarnez un skater dans un environnement en 2D, et vous devez arriver au point d’arriver en évitant toute chute éliminatoire. Bien entendu, le parcours est parsemé d’embûches et vous devez alterner sauts et grinds pour voir l’arrivée. Le personnage avançant tout seul, il ne vous reste qu’à accélérer, sauter, et placer vos figures. Dans la théorie, cela paraît très simple, et pourtant, la réalité en est tout autre puisque les développeurs ont inclus plusieurs facteurs qui nécessitent un petit peu d’entraînement pour maîtriser complètement le principe. En effet, à l’aide du joystick gauche, vous prenez une impulsion pour vos sauts et selon le mouvement que vous donnez (arc de cercle, demi cercle, vous voyez le concept), vous placez une figure. Pareil pour les grinds qui se manient aussi avec le stick gauche selon la direction que vous lui donnerez. Jusque là, tout va bien. Mais c’est la réception de vos sauts qui va tout changer, puisqu’il vous faudra appuyer sur la touche de réception au bon moment. Plus vous appuyez au dernier moment, plus vous engrangez de points, mais, si vous vous ratez, soit vous vous rétamez, soit votre personnage se rétablit très mal et perd quelques précieux centièmes de secondes pour retrouver son équilibre. Et ça, ça ne pardonne généralement pas puisque vous aurez de grandes chances de rater votre prochain saut.
On se retrouve donc avec un gameplay très nerveux et très précis où la moindre erreur est synonyme d’échec. Afin d’augmenter ce sentiment, Roll7 s’est lâché sur le level design. Les niveaux sont très courts, mais il faudra quelques essais pour en venir à bout. La faute à des environnements piégeurs où les sauts millimétrés sont de mises mais aussi hélas un petit manque de visibilité par certains moments. Il ne faut donc absolument pas rater sa réception ! Oui, OlliOlli est un die and retry, ce qui est très très frustrant lors des premières parties, mais extrêmement gratifiant lorsque l’on commence à maîtriser son sujet.
Tony Hawk’s Retro Skater
Ne pensez pas que venir à bout du niveau est synonyme de victoire ! Même si cela vous déverrouille le suivant, ce n’est pas tout ! Non, chaque niveau comporte 5 objectifs à compléter ! Du bon gros scoring des familles, aux objets à récupérer en passant par certaines figures à plaquer, on se retrouve quelques années en arrière à l’époque bénie des Tony Hawk’s. OlliOlli comporte 25 niveaux Amateur, mais aussi 25 niveaux Pro que vous déverrouillez en bouclant tous les objectifs d’un niveau. N’ayez pas peur, les niveaux Amateur ne sont pas bien compliqués à finir une fois que l’on a pigé le truc. Je n’en dirai pas autant pour les niveaux Pro par contre, il faut vraiment s’accrocher. Concernant le scoring, qui un petit peu la pierre angulaire du jeu, il n’y a pas 36 solutions, il faut plaquer les plus gros combos possibles. Et pour ça, il ne faut pas toucher le sol ! Il faut enchaîner grind sur grind, en variant le plus possible les figures, et tenter de faire des réceptions parfaites pour maximiser son score. Et des figures, il y en a. Plus de 40, dont certaines très ardues à placer puisque mêlant cercle avec le stick et rotation à l’aide de la gâchette. En plus de ces 50 niveaux répartis en 5 environnements, OlliOlli propose des challenges quotidiens. Le principe, faire le plus gros score selon l’objectif donné, mais cela en un seul essai ! Vous pouvez bien entendu vous entraînez au préalable, mais vous n’avez droit qu’à une seule chance. Il ne faut donc pas se rater !
En bref
OlliOlli est un très bon jeu. Malgré son contenu quelque peu léger (seulement 50 niveaux, comptez 7 à 8 heures), son gameplay simple, efficace mais terriblement punitif ravira les amateurs de challenges !
