Soyons honnête et franc tout de suite, Dragons m’avait épaté en 2010. A l’époque, cela faisait des années qu’un film d’animation ne m’avait pas émue à ce point. DreamWorks Animation venait de produire un excellent film, meilleur encore que Le Royaume de Ga’hoole de Zack Syder (Watchmen, 300, Sucker Punch), film d’animation sorti la même année. Depuis la sortie de Dragons, Dean DeBlois et Chris Sanders s’étaient donc placés dans ma liste des réalisateurs à suivre de près, de très près, tel Ezio traquant une proie dans Assassin’s Creed.
Les faits
Avec des scores d’appréciation encore plus élevés que le premier Dragons, ce deuxième film est une suite appréciée.
Dragons (2010) : 3,8 pour la presse et 4,4 pour les spectateurs (source : Allociné).
Dragons 2 (2014) : 4/5 pour la presse et 4,6/5 pour les spectateurs (source : Allociné).
Essayons de décortiquer ensemble pourquoi.
Qu’est-ce qui n’a pas changé ?
- Dean DeBlois est toujours de la partie, en solo cette fois-ci. Et pour un résultat comme celui-là, je dis oui !
- Comme dans le premier film, Dragons 2 fait l’apogée de la force de caractère de chacun, de l’importance de choisir sa destinée et de se battre pour ses convictions. Le discours est rodé, épuisé, banal. Il n’a rien d’original et pourtant… Dragons 2 continue de nous attendrir, de nous intéresser car depuis la sortie du premier film, quatre ans IRL se sont écoulés. Nous avons envie de savoir ce qui arrive aux personnages principaux. Harold et son acolyte dragon Krokmou, ont pris de l’âge et ont renforcé leurs liens d’amitié. Ils ont aujourd’hui vingt ans (quinze lors de leur rencontre dans le premier film). Krokmou fait toujours des mimiques attendrissantes et son dévouement pour Harold est plus fort encore.
- Stoïck, le père de Harold est toujours aussi borné, à croire que les aventures qu’il a vécu cinq ans plus tôt ont été oubliées. Toujours en forme mais néanmoins vieillissant il a des projets pour son fils unique.
- Harold n’obéit pas à son père, il n’obéit qu’à lui-même.
- Krokmou est toujours aussi attendrissant et l’on donnerait tout pour l’avoir. Pire, on espère qu’il sera heureux (lui surtout, Harold on s’en préoccupe moins). On espère que ce Furie Nocturne « trouvera une femelle Furie et qu’ensemble ils feront des bébés Furies » dixit une amie. Ce Krokmou, c’est notre chat, la peluche que l’on aurait aimé avoir, le meilleur ami sauvage dont on rêve tous (certains rêvent aussi d’avoir leur loup personnel, comme les enfants de la famille Stark).
Qu’est-ce qui fait qu’on aime ce film finalement ?
Soyez certains d’une chose, Dragons 2 propose une aventure complètement différente du 1. Les dragons que l’on chassait autrefois sont ceux que l’on souhaite protéger aujourd’hui. Les temps ont changé. Aujourd’hui les dragons sont nos 30 millions d’amis et les héros du film s’en servent comme destriers et voitures de course. Harry Potter a le Quidditch, Harold a la course de dragons. Oui, sauf que le sport, lui, c’est la dernière chose qui l’intéresse mais la vie sur l’île de Beurk est belle. Harold explore, grandit, gagne en maturité. Il file aussi le parfait amour avec Astrid, un filon en aucun cas exploité. Le film ne se focalise pas sur leur relation et cela fait plaisir. La love story n’est pas centrale.
Ce qui plaît aussi : le nouveau logiciel utilisé qui permettent, grâce aux programmes Premo et Torch d’avoir des expressions faciales et des mouvements plus réalistes (grain de peau, différence peau, muscle, os). Et évidemment, le film est bon car l’aventure est toute nouvelle et il y a des combats extraordinaires. De nouveaux dragons (certains d’une taille extraordinaire) vous épateront. Et au cinéma, ô que c’est beau ! On a l’impression d’y être. Du suspens, des courses poursuites, bref, que demande le peuple ?
Qu’est-ce que DreamWorks prépare pour la suite ?
Des suites justement (ah ah). Sur internet et dans la presse beaucoup clament que la licence est une pompe à fric, que l’on trouve les figurines des personnages chez Mc Donald, qu’un troisième film va sortir et que DreamWorks va continuer à s’en mettre plein les poches… Peut-être, mais en attendant le public apprécie et remplit les salles. Et je ferai partie de ces personnes qui les remplissent. Gloire à Krokmou !