Cette année EA sort de sa zone de confort et nous propose un Battlefield: Hardline développé par Visceral Games. Dans celui-ci, nous quittons l’univers du champs de guerre pour celui de la lutte contre le crime organisé. Nous avons pu mettre nos mains sur la beta, voici nos impressions.
Des bases connues, un univers différent
On se souvient de Visceral Games surtout pour ses Dead Space, mais il faut rappeler que le studio a déjà pris ses marques sur la franchises Battlefield en développant le DLC End Game pour le troisième épisode. Ils ne partent pas en territoire inconnue, et cela se ressent grandement. Hardline reprend les mécaniques de gameplay de Battlefield 4, s’appuie lui aussi sur le moteur Frostbite 3 et reprend les classes habituelles de la série. Mais alors qu’est-ce qui change ? Le concept les amis ! Ici, vous jouez tout bêtement aux gendarmes et au voleurs. Deux modes de jeu sont proposés dans la beta. Dans Heist tout d’abord, les criminels doivent faire exploser deux fourgons et ramener le butin à leur planque pendant que les policiers ont pour but de les en empêcher et de sécuriser l’argent. Dans Bloodmoney, c’est un petit peu plus symétrique. Chaque camps doit aller ramasser de l’argent d’un coffre pour le ramener dans sa planque, mais il est aussi possible d’aller piocher quelques billets dans la planque adverse. A vous de voir alors si vous préférez sécuriser votre planque, aller au coffre, ou faire le malin chez les ennemis.
Pour vous aidez dans votre tâche, Battlefield oblige, plusieurs véhicules sont à votre disposition. Des motos, aux voitures de police, en passant par les fourgons blindés et les hélicoptères, vous trouverez sûrement votre bonheur pour traverser les cartes. Là où Hardline diffère de ses aînés, c’est au niveau des gadgets et du système de bonus. Au fil de vos parties, vous engrangerez de l’argent que vous pourrez dépenser dans du matériel. Il vous sera possible par exemple d’acheter un grappin ou un taser pour varier les plaisir. Les armes suivent cette même logique et possèdent une nouvelle fois d’un système d’expérience qui permet de débloquer des améliorations. De plus, une fois atteint son niveau maximum atteint, l’arme en question est débloquée pour les quatre classes. Autre nouveauté, le système de réputation. Selon vos faits d’arme pendant la partie, vous avez la possibilité d’accéder à des améliorations temporaires pour par exemple augmenter votre résistance ou la stabilité de votre visée.
Die, Respawn, Die, Respawn, Die
Tout ceci a l’air très alléchant sur la papier, mais la réalité est tout autre. Déjà, j’ai trouvé les déplacements du personnage très lourd. Je me suis d’ailleurs demandé si je sprintais vraiment. Ensuite, on sent bien une volonté de Visceral Games de proposer des matchs vifs et haletants. Alors oui, c’est le cas, mais peut être un peu trop. On passe le plus clair de son temps à aller au coffre, choper l’argent, et se faire tuer par quelques malins qui ont compris que le meilleur moyen de faire monter de l’XP dans ce jeu, c’est de camper. Et là est tout le problème. L’idée de base est intéressante (on ne dira pas novatrice, Payday est déjà passé par là), mais tout est assez mal fichu. Les cartes sont assez grandes, mais les joueurs se retrouvent très vite au même endroit, et c’est la fête du kill. Alors au final, on meurt, on respawn, on retourne au coffre, on meurt, on respawn… Bref vous avez saisi l’idée. C’est surtout le cas dans le mode Heist, où l’équipe des policiers n’a d’autre alternative que de camper en attendant sagement que les voleurs arrivent au niveau des fourgons à détruire. Vous vous doutez de la suite. Dans la dizaine de partie jouée sur ce mode, je n’ai pas vu une fois les bandits gagner. Bloodmoney s’en sort un peu mieux, si et seulement si vous faites partie d’une équipe qui joue intelligemment. Bien entendu, au niveau du coffre c’est la guerre, mais ce mode ne vous oblige pas à y aller forcément puisqu’il est possible d’aller piocher de l’argent dans la planque de l’équipe adverse. Grâce à cela, tous les joueurs ne se retrouvent pas dans la même zone, en plus de rajouter une dimension stratégique que Heist ne propose pas. A plusieurs reprises j’ai vu la tendance d’un match s’inverser totalement parce que l’équipe adverse a compris que tout le monde se ruait sur le coffre, mais que personne ne protégeait notre planque.
En bref
Je reste assez mitigé. Battlefield: Hardline propose un joli concept qui amène un certain renouveau à la franchise. Le système d’expérience et d’amélioration temporaire est une bonne idée, et il s’appuie sur un gameplay qui a déjà fait ses preuves. Cependant, les parties ressemblent souvent plus à une boucherie qu’à un duel stratégique, même si le mode Bloodmoney s’en sort un peu mieux que Heist. Au final, on attendra de tester les autres modes de jeu avant de réellement se prononcer, mais ce que j’en ai vu pour l’instant n’en fait pas un achat indispensable.