Auréolé Jeu de l’Année au Video Games Awards, multipliant les éloges de toutes parts, The Walking Dead a beaucoup fait parler de lui. Pourquoi ce succès ? KmG vous donne son ressenti.
Quand Telltale avait annoncé le développement du jeu, on ne peut pas dire qu’on l’attendait vraiment. Faut dire qu’après le four que fut leur adaptation de Jurassic Park… Et pourtant, et pourtant, bien mal nous a pris de penser ça, au vu des immenses qualités du soft.
Des zombies, mais pas que !
Reprenons à la base, The Walking Dead est un jeu point ‘n’ click adapté non pas de la très médiocre série, mais de l’excellentissime comic-book de Robert Kirkman, et il n’a pas grand chose à envier à son grand frère. Chez Telltale, on a bien compris que TWD ne se résumait pas qu’à des zombies et un environnement apocalyptique (Frank Darabont, si tu me lis), mais bien à une aventure humaine. D’ailleurs, des zombies, vous en croiserez, mais relativement peu. Et cette aventure, c’est celle de Lee, un professeur d’histoire accusé de meurtre qui se retrouve libéré après l’accident de voiture lors de son acheminement vers la prison. Lee se retrouve tout seul, dans la nature, mais fera bientôt la rencontre de la petite Clementine, réfugiée chez elle en attendant ses parents qui ne reviendront pas. Débute alors une formidable relation entre les deux protagonistes, qui seront vite rejoints par Kenny, Katja, leur fils Duck, j’en passe et des meilleurs.
Le groupe se construit sous vos yeux, et si à l’inverse de Rick, Lee ne cherchera pas à devenir le leader dès le départ, il ne tardera pas à en prendre conscience. A vous alors de prendre les rênes de l’aventure ! A vous d’apprendre à connaître vos compagnons, de les comprendre, de les soutenir ou chercher leur approbation. A vous de prendre les décisions, de vous en mettre certains à dos pour le bien du groupe ou pour le bien de Clementine, c’est vous qui faites vivre le groupe, et le groupe s’en souviendra. Rien que pour ça déjà, bravo Telltale.
Des choix, toujours des choix !
Non content de proposer plusieurs choix dans les dialogues, des choix pas forcément évidents qui plus est, Telltale nous fait face à d’autres choix bien plus compliqués à gérer. Abattre quelqu’un ou le laisser vivre, sauver un de vos amis, mais lequel ? Voilà quelques exemples des situations auxquelles vous serez confrontées, et choisir sera dur, d’autant que le temps qui vous est laissé est souvent très court. On en vient alors à se demander si ce n’est pas notre instinct de survie qui ressort, si nous n’aurions pas réellement réagi comme ça dans cette situation. Parce que l’énorme prouesse de The Walking Dead, c’est de nous impliquer émotionnellement, de nous en faire baver, de parfois même nous faire détourner le regard devant l’effroyable chose que l’on va faire. Croyez moi, on ne ressort pas indemne de ce jeu. Cerise sur le gâteau, Telltale nous montre le pourcentage de joueurs ayant fait les mêmes choix, de quoi savoir si vous relevez du monstre ou du samaritain.
Un must have.
Impliquant le joueur comme jamais (seul Mass Effect en avait été capable pour ma part), le torturant émotionnellement, The Walking Dead se dote en plus d’un scénario qui tient plus que la route, aux multiples rebondissements et qui évoluera en fonction des choix que vous avez fait. L’expérience est quasi-unique et comble le seul et unique défaut du jeu, son gameplay lourdeau. Il serait un grand tort de passer à côté de cette merveille et on attend la saison 2 de pied ferme.
1 Comment
Eskarina
11 Jan 2013 1:58Seul énorme regret pour moi qui m’a gâché 90% de plaisir de jeu et qui a failli me le faire lâcher à l’épisode 4 : un bug de perte de sauvegardes. Apparemment assez courant sur PC (j’ai eu pas mal de témoignages de potes sur Facebook qui l’avaient eu aussi). Quand tu te casses le cul à choisir chaque chemin du scénar avec une attention maniaque comme moi (c’est le principal intérêt du jeu non ?) c’est le genre de truc qui peut juste pas passer.
Sinon, excellent jeu (j’ai pleuré).