[Kapow!] Spider-Man 137

Retour aujourd’hui sur le Spider-Man #137 paru en kiosque le 03 juin qui contient l’avant dernier épisode de Astonishing Spider-Man & Wolverine et la fin de l’arc Métamorphose qui voit le retour du Lézard.

La ligne Astonishing a pour but de donner carte blanche aux scénaristes le temps de quelques épisodes, de se lâcher et de faire ce qu’ils veulent faire des personnages. Eh bien on peut dire que Jason Aaron a fait ça dans les règles avec son duo Spidey – Wolvie. Si les premiers épisodes s’étaient révélés assez moyens, on peut dire que celui-ci relève amplement le niveau et nous livre un pur divertissement libéré de toute contrainte.

Après avoir errés dans le temps, nos deux héros ont découvert qui était à l’origine de leurs péripéties. Ce n’est autre que Mojo, le producteur tv mégalo, qui s’est dit que pour faire grimper l’audience, il n’y avait rien de mieux que deux héros dans la tourmente. Cet épisode est un bon gros concentré de WTF, de situations barrées et de grosses vannes bien senties de la part du Monte en l’air. C’est fort drôle et surtout très rafraîchissant de voir qu’on n’est pas obligé de lire un Deadpool pour avoir à faire à une histoire totalement décomplexée et qui ne se prend pas la tête (si vous voulez voir Spidey dans un costume incrusté de diamant, c’est le moment). Mais attention, le dernier épisode risque d’être d’une importance cruciale, puisque ce n’est ni plus ni moins que le sort du monde qui est en jeu.

Ensuite nous avons le droit à la fin de la saga Métamorphose issue de Amazing Spider-Man. Le mois dernier, nous avions laissé le Dr Connors en bien mauvaise posture puisque le Lézard qui sommeillait en lui s’est réveillé et a massacré tous les employés des laboratoires Phelcorp où il cherchait désespérément un moyen de calmer la bête. Le lézard en a assez de Connors, il veut vivre par lui même. Il va donc chercher à tuer Billy, le fils du docteur. Hélas, Spidey arrive trop tard et Connors ne supportant pas de vivre avec ça se laisse mourir laissant alors le Lézard prendre le contrôle. C’est donc un Lézard 2.0, bien plus violent, plus intelligent mais non moins dénué de défauts humains qu’un Spidey rongé par la culpabilité va devoir combattre.

Je dois dire que je suis assez surpris par la tournure de cette saga. Autrefois quand le Lézard faisait son apparition, les affrontements suivaient le même cheminement : Connors ne pouvait plus retenir la bête, sa femme appelait Spider-Man qui le poursuivait et lui administrait un sérum. Ici, la donne n’est pas la même, pas de happy-end possible. Connors a tué son propre fils et se laisse mourir et le Lézard échappe à tout contrôle. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une histoire aussi sombre, aussi glauque même dans la vie de l’Homme-Araignée. De plus, c’est très bien écrit de la part de Zeb Wells et tout se déroule de manière très intelligente.

Le seul petit défaut, ce sont les dessins de Chris Bachalo. Non pas qu’ils soient ratés, au contraire, ils sont splendides. Leur aspect déstructuré contribue à rendre cette atmosphère oppressante. Mais voilà, parfois cela gène dans la lisibilité et il faudra relire deux fois la pages pour comprendre ce qui se passe vraiment.

En bref, deux très bons épisodes dans ce Spider-Man du mois de juin et ça fait bien plaisir ! Foncez !