Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler d’une sortie mensuelle, faut dire qu’on a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais d’un véritable coup de cœur : Goldfish de Brian Michael Bendis.
Je crois qu’on ne doit plus présenter le bonhomme, son boulot chez Marvel avec Alias, Daredevil, ou les crossover House of M et Secret Invasion sont de véritables must-have. Mais il était un temps où Bendis n’était qu’un simple auteur indépendant et c’est à cette époque qu’il a pondu Goldfish, un véritable polar dans la veine des Sin City de Miller.
Goldfish était un petit arnaqueur et un joueur hors pair qui a du quitter Cleveland pour échapper à Lauren, sen ex-femme qui est devenue la reine du crime. Il est maintenant de retour, prêt à se venger et par la même occasion récupérer son fils.
Si on aime le boulot de Bendis, c’est majoritairement pour le traitement de ses personnages et leurs dialogues. Goldfish n’y échappe pas , les personnages sont on ne peut plus humain et charismatiques. Bendis nous plonge avec une étonnante facilité dans ce polar psychologique qui aura une fin lourde de conséquences. Tous les codes du genre sont respectés et donnent une ambiance cinématographique avec des dialogues aux petits oignons. Et quand il n’y en pas, ce sont des grandes cases silencieuses mais très dynamiques qui prennent le pas et qui semblent être tirées d’un bon vieux polar des familles.
Comme je vous disais, ça sent bon le Sin City, et cette impression est renforcé par des dessins en noir et blanc faits par Bendis lui-même. On se demande même pourquoi l’auteur n’a pas continué à illustrer tant les planches sont étonnantes de réalisme. Le travail sur les ombres y est par exemple extraordinaire.
Un vrai polar à l’ancienne, des personnages charismatiques, des dessins sublimes, il n’en faut pas plus pour vous laisser tenter. Alors foncez, surtout qu’il ne coûte plus qu’une misère (5e sur Amazon).