Cette semaine c’est notre trolleur-sauveur que nous recevons sur Kiss My Geek : Gaskel ! Il nous fait l’honneur d’un Loading en deux parties et que vous aurez donc sur deux semaines sur… le Pixel Art ! Un grand bravo à lui pour cet article au ton didactique où l’on apprend plein de choses en image. Mais nous ne vous en disons pas plus. A lui la parole !
Afin de fêter l’anniversaire du petit Oujiz , je lui fais une dédicace spécial pixel art, vu que je sais qu’il a un énorme penchant pour la bête. Cette article sera en deux parties (bref la seconde partie dans un autre article) car en effet il y a deux mondes bien différents dans le monde du pixel. Le pixel animé. Le pixel pas animé du tout ! :p
Avant de commencer, il y a une question que je me dois de poser, car tout le monde ici ne le sait peut-être pas. C’est quoi le pixel art d’abord ? (bah oué, ce n’est pas tout le monde qui a ma formidable culture… *tousse* hrmm…)
Eh bien ! Je vais vous donner un exemple marquant.
Prenez un arbre.
Prenez une feuille.
Dites-vous que pour faire cette feuille, il faut environs une vingtaine de pixels.
Chacun de ces pixels sont dessinés par le dessinateur pixel par pixel.
Maintenant, imaginez que ce dessinateur dessine toutes les feuilles de l’arbre de la même façon.
Le feuillage de l’arbre est fini, il se dit que maintenant il doit faire le tronc et se suicide.
Voila c’est ça le pixel art. Vous allez vous demander, mais pourquoi faire un truc pareil de no life, c’est quoi l’intérêt ? Eh bien pour cela il faut revenir un temps en arrière, par exemple… ici :
Ne vous étouffez pas tout de suite ! Attendez que je vous explique quand même :p
Dans un temps très reculé où la mémoire était d’or (on appelle ça méchamment la RAM maintenant ;p et avant c’était hors de prix) il nous fallait des dessins a l’égale perfection de celui-ci.
En gros de la daube.
Alors comment faire tenir une image en 320×240 sur un espace réduit ? C’est là que le pixel art intervient !
Faire une image pixel par pixel implique aussi que vous contrôliez à 100% ses couleurs. Quand on sait qu’une couleur c’est RGB ( rouge, vert, bleu, faites de la peinture bon sang ! ;p ) et que RGB = 3 octets, on comprend donc qu’un pixel = 3 octets.
Mais concrètement ça c’est pour permettre d’avoir exactement 255x255x255 = 16581375 couleurs différentes dans une image (ce qui n’arrive jamais même aujourd’hui ). Quand vous contrôlez votre image au pixel près, vous pouvez réduire ces 16581375 couleurs à… 16.
Une sacré différence hein ? Alors ça prend combien d’octets 16 couleurs ?
Un octet c’est 8 bits ( je sens que vous commencez a souffrir là ;p je m’en fous je continue a vous torturer mouhahahaha).
En gros c’est ça 8 bits : 00000000 où chaque 0 peut être transposable en 1. Si si rappelez-vous de Matrix où vous voyiez plein de binaires (0 ou 1) partout. Et pour faire 16 vous n’avez besoin que de 4 binaires. Ça veut dire aussi que vous pouvez avoir 2 pixels par octets au lieu d’1 pixel pour 3 octets.
Vous vous dites, ouééééé… Super…
Ok ok je comprends. Prenons de plus gros chiffres qui expliquent l’importance de cela.
J’en reviens a une résolution de 320×240 ce qui revient a dire 320×240 = 76800 pixel. a raison de 1 pixel pour 3. Chaque image en BMP ferait donc 76800×3 = 230400 octets soit 230,4 ko. C’est pas gros vous me direz, et pourtant a l’époque si.
Par contre ! Si on a 2 pixels pour 1 cela nous fait : 76800/2 = 38400 octets, soit 38,4 ko l’image. Et juste pour information, si on ne prenait que 8 couleurs, ce serait 19,2 ko l’image. Enfin, si on ne prenait que 4 couleurs, ce serait 9.6 ko. Et pour 2 couleurs ? 4,8 ko.
Pas mal non ? Et encore, ici on n’a même pas commencé à compresser l’image !
Vous l’aurez donc compris (enfin si vous êtes pas morts en cours de route), le pixel art dans le temps permettait d’avoir du graphisme malgré le fait que les disques/mémoires n’étaient pas super conçus pour ça a l’époque. Voilà pourquoi ça a existé il fut un temps. Mais pourquoi ça existe toujours maintenant ?
C’est une grande question. Certains aiment le style, d’autres sont nostalgiques, d’autres aiment bien avoir la capacité de tout miniaturiser et ainsi fournir des détails microscopiques dans des images gigantesques, et c’est clair que des détails dans une image faite en pixel art, il y en a et cela rend le dessin immensément vivant. Bon je vais pas faire que du texte ici, alors passons a la vidéo eheh !
Je commencerai donc par la catégorie : pixel animé.
La majorité des bouffeurs de pixels sont bien trop feignants pour animer leurs créations (ceci dit animer un pixel art c’est pas une mince affaire). C’est pour ça que j’aimerais vous faire partager celui qui s’autoproclame le « King of animation », et il n’a vraiment pas de quoi rougir ! Je vous présente le fameux Paul Robertson.
En quoi ce gaillard se démarque-t-il dans le domaine par rapport aux autres ? Tout simplement grâce aux nombreuses vidéos d’animation pixel art qu’il a distribué sur les divers plateformes de Youtube, Vimeo, et autres. Pour les plus fans d’entre vous (ou pour ceux qui le deviendront) voici son site :
http://probertson.livejournal.com/
Comme une image vaut mille mots, je vais vous présenter ses vidéos à raison de 24 images par secondes. Je me sauve quand même un bon bouquin. Commençons par sa dernière création : King of Power 4 billions (lui aussi en deux parties tiens) ! C’est une animation où tout le monde se bat. Il y a des explosions partout, cela n’a aucun sens, jusqu’à la destruction du monde. Le principe même du brain fucking (ou mind fuck) , un domaine où excelle notre cher ami Paul Robertson.
Son avant dernière création quant à elle fut : Pirate Baby’s Cabana Battle Street Fight (elle aussi en deux parties décidément). Contrairement à King of power, celle-ci est complètement en noir et blanc (c’est plus facile à animer remarque) mais je pense qu’ici ce fut plutôt choisi pour l’ambiance. Là encore tout le monde se bat, les entrailles giclent, les têtes se répandent sur les murs, et ça sent la pieuvre partout . Vous l’aurez compris : encore un autre mind fuck.
Bon ça c’était les deux plus grosses productions de Paul Robertson, mais concrètement il y en a eu beaucoup plus que cela. La preuve en pixel art ! Parlons de Devil eyes : un extra-terrestre s’écrase sur la planète et fait la connaissance de deux boules de poils. L’une bouffant nawak , et l’autre qui ne gagnera jamais un concours de beauté. C’est je pense l’anime la plus mignonne de Paul Robertson (attention j’ai pas dit que ça n’était pas sanglant parfois ;p ).
[vimeo]http://vimeo.com/2119016[/vimeo]
Si vous en avez marre des boules de poils , passons a la bière allemande avec : hyper parsnip bitches
Eh beh ça me donnerais presque envie de rejouer à Street of Rage ça 😉 Passons à un cartoon avec : blood bat overkill
Très simple, mais ça reste sympa 🙂 Paul Robertson, en plus de faire de l’animation, fait aussi de la musique. Je ne pense pas que ce soit lui qui fasse la musique dans toute ses vidéos, mais comme je ne connais pas le nom de son pote (vous le verrez peut-être dans les crédits de King of power)… Bref voici : Do the whirlwind!
Paul Robertson c’est aussi des animations style publicitaire (ça se pourrait même que ce soit de vraies publicités). Je vous présente Syke la boisson énergisante !
Et la pub Cadbury :
Enfin, la dernière animation de Paul Robertson que je connaisse : Magic touch !
Fiou vous avez de quoi égayer votre esprit pendant une petite heure là. Bon mais sinon Paul Robertson c’est le seul a s’emmerder a faire des vidéos ? Heeeee bien pas tout a fait ! Il y en a un qui s’emmerde beaucoup plus, la preuve en HTML ! :
Bon certains diront : c’est pas du pixel art , mais détrompez vous , c’est fait au pixel près ^^ Enfin vous trouverez d’autres vidéos sur le site communautaire du pixel art suivant :
Dans la rubrique vidéos :
http://www.pixeljoint.com/pixels/news.asp?cat=2426
Il y a certaines des vidéos que je vous ai montré plus haut, et d’autres d’un autre genre 😉 Mais concrètement comment on en arrive à de tels rendus ? Certains utilisent le logiciel suivant : Graphics gale.
http://www.humanbalance.net/gale/us/
C’est free et c’est cool, ça permet autant de faire du pixel art que de l’animation, avec des fonctionnalités vraiment puissantes comme la gestion des frames, le zoom, le dithering, etc. Exemple d’un gars utilisant Graphics gale :
http://www.humanbalance.net/gale/us/
Mais vous pouvez faire du pixel art avec mspaint aussi ! Voici un fou furieux du genre : FrankieSmile (sur sa chaîne Youtube vous verrez son incroyable travail) ! Voici quelques exemples en empruntant le lien de sa chaine vidéo sur Youtube :
http://www.youtube.com/user/FrankieSmileShow
Il anime aussi avec mspaint ce grand malade :
Bon ça sera tout pour les vidéos ! Dans la seconde partie, j’essayerai de vous montrer les plus belles oeuvres d’art pixellisées que je connaisse, ainsi que les auteurs qui m’ont le plus marqué, et surtout le plus fun : les projets communautaires 🙂
Le grain de pixel d’Eskarina :
[Loading] est une rubrique publiée tous les jeudi, et c’est la vôtre. Elle a pour but de publier sur le blog les écrits / dessins / etc. de nos lecteurs. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos tests, strips, coup de cœur et de gueule si vous voulez les faire partager sur Kiss My Geek ! Vous pouvez nous envoyer tout ça à eskarina@kissmygeek.com et à oujiz@kissmygeek.com.
6 Comments
Jay
29 Avr 2010 6:37T’expliques aussi bien le pixel art que William Lémergy et ses sbires s’y connaissent en meuporgues.
Ne me remercie pas, c’était gratuit 😉
Gask
29 Avr 2010 6:40c’est normal , j’ai fait une version simplifié pour toi ;p
Atogadp
05 Août 2010 7:07http://www.retropixel.fr